PUBLIÉ PAR AUDELIA B. de Tsniout mag.

Avec l’hiver qui est là, le froid bien installé, la vie qui suit son cours dans le meilleur des chemins… arrivent aussi les pensées et les revenants. Vous me direz : voici un début de phrase bien confus ! Je m’explique : n’avez-vous jamais remarqué comment certaines personnes qui ont pourtant disparues de votre vie depuis plusieurs années réapparaissent comme par enchantement ? Voici donc les fameux revenants auxquels je faisais gentiment allusion en début d’intro…En effet, vous voila en shidou’h, dans une relation religieusement investie, fiancée ou pire encore mariée quand soudain : l’ami(e) refait surface ! Seulement voilà, aujourd’hui en plus d’être engagé(e), vous êtes soit très pratiquant soit religieux. Que penser alors des relations « d’amitié » et des rapports à entretenir pour ne pas franchir les limites du yestser ara, et respecter votre conjoint(e). Comment faire comprendre aux anciens ami(e)s ou petit(e)s ami(e)s qui eux ne sont pas religieux, que cette relation « amicale » entre un homme et une femme pose problème ?

Le premier cas de figure : l’ex ou ami(e) qui revient à la charge l’air de rien

Qu’on se le dise bien, vous connaissez à présent Tsniout Mag’, qui est BH un magazine religieux. Cependant pour rentrer plus en profondeur dans certaines explications, il convient parfois de faire un retour dans le passé. Dans un monde Juif non-religieux, la Tsniout c’est un mot que l’on entend et bien souvent que l’on respecte, mais soyons franc, bien souvent c’est aussi un mot qui laisse indifférent. Cette catégorie de personnes pose problème lorsque par le passé vous Homme ou Femme entreteniez une relation d’amitié avec Elle ou Lui. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous assistons ces derniers temps à une explosion d’éthique très libérale, ou finalement imiter le non-Juif devient une mode (lo aléinou). Alors allons-y pour les avérotes (les interdits de la Torah) le concubinage par-ci, le libertinage par là, ne nous voilons pas la face : le manque d’éducation, les mauvaises fréquentations, les moeurs légères que l’on rencontre parfois dans le monde occidental non-Juif ne sont pas sans répercutions pour Nous, Juifs. Bien sûr n’exagérons rien, BH les valeurs restent encore (un peu) conservées, mais là ou il y a peu de religion, qu’on se le dise : il y a peu de limites. Résultats qui sait ce que la ou le pseudo meilleur ami du passé pouvait réellement ressentir pour vous à l’époque ? Et même éloigné de toute pensée paranoïaque, qui sait si son retour dans votre vie, à présent que votre vie religieuse et conjugale se solidifie aux cotés d’un(e) merveilleux conjoint(e) est forcément dénué d’arrières pensées ?

En effet, j’ai recueilli de récents témoignages de jeunes femmes religieuses qui avaient fait téshouva en même temps que leur mari, et qui étaient hors d’elles. Pourquoi cela ? En effet, il n’est pas rare d’entendre des récits de femmes qui reviennent à la charge après avoir entendu qu’un homme se mariait ou se fiançait. Et de toute évidence cela se passe dans les deux sexes. Il faut jongler avec les midotes et garder son calme, gérer la situation avec le conjoint (ou shidou’h) en expliquant à « l’ami(e) » en question que le temps a passé et que religieusement il n’est plus question pour vous de rétrograder. Construire son avenir avec la femme de sa vie c’est aussi faire des choix et ne rien cacher à cette dernière (et inversement pour une femme). Je le répète à ceux qui le vivent ou l’ont vécu : celui qui revient doit passer son chemin, l’eau a coulé sous les ponts, et votre Tsniout ne vous permet plus d’aller « boire des verres » ou même d’entretenir une relation téléphonique autre qu’avec le ou la fiancée / épouse (et inversement).

Deuxième cas : les curieux ou les curieuses qui redébarquent miraculeusement

Vous avez annoncé votre mariage à une ribambelle de meilleurs amis du sexe opposé et du jour au lendemain ils ont disparu sans donner de nouvelles ? Ce paragraphe est pour vous !

Et oui il n’est pas rare de constater de nombreux cas, où à l’annonce de votre joie le sexe opposé se comporte étrangement. Le meilleur ou la meilleure amie qui a longtemps pleuré sur votre épaule se découvre une soudaine passion pour vous, et devient vert(e) de jalousie à l’annonce du mariage. Le temps passe, il/elle est encore seule alors que vous avancez dans votre vie… Méfiez-vous, les gens qui vous aiment seront forcément là pour vous épauler lors de vos grands événements (les absents généralement on les retient). J’ai toujours émis de larges doutes concernant certaines amitiés hommes/femmes , mais là je vous le dit, si la personne disparaît (sauf cas d’urgence rare) : il y a un hic ! Donc si jamais l’homme ou la femme invisible réapparaît pour que vous lui présentiez votre femme / mari quelques années plus tard (sauf cas de force majeure qui aurait justifié son absence) soyez ferme : dites NON ! Le shalom Bayit est assez difficile à ménager pour se rajouter des poids du passé qui sont inutiles ! La Tsniout avant tout pour des raisons de marit ayin, il est absolument impensable que vous rencontriez le sexe opposé sans votre conjoint(e) à vos cotés. Les gens ne le comprennent pas ? Ne faites pas trop d’efforts, conservez votre Dere’h Erets, et suivez la route qui est la votre, car après tout ce temps sans donner de nouvelles vous n’avez pas à vous justifier.

Pour vous dire les choses telles que je les vois : une amitié homme-femme n’est jamais basée sur des suppositions, mais plutôt sur certaines convictions. Etre un homme Juif dans ce monde, c’est vouloir le meilleur toujours en accord avec les lois d’Hashem. Ne rendez pas invivable votre quotidien juste pour donner du crédit à une ancienne relation. Aujourd’hui vous voila marié(e) et religieux, souhaitez le meilleur au monde qui vous entoure, mais n’oubliez pas d’en garder une part pour vous. Ce qui compte le plus c’est la lumière de votre couple. Les gens qui ne partagent pas vos opinions de Tsniout ne comprendront jamais ce qu’aller boire un verre ou « se voir seul » comporte de grave. Celui qui a besoin de se confier ira trouver une épaule compatissante « libre » ailleurs, plutôt que de convoiter ce qui appartient à autrui. Préserver l’équilibre du couple c’est aussi préserver l’équilibre de la Tsniout…ne l’oubliez pas. Nous ne sommes pas paranoïaques : nous sommes simplement Juifs et nous marchons droit !


 

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