Nous avons choisi d’évoquer la Guerre d’Indépendance à travers de grands classiques de la chanson israélienne. Des mélodies et des paroles indéfectiblement liées à là mémoire de ceux qui se sont battus et de ceux qui sont tombés pour l’Indépendance du pays. Certains disent que pour connaître un peuple, il faut écouter sa musique. D’autres que les belles chansons valent mieux que de longs discours.

Du 29 novembre 1947, date du vote du Plan de Partage par les Nations Unies, jusqu’au départ des Britanniques et l’invasion immédiate de l’État d’Israël nouvellement né par les armées de cinq États arabes le 15 mai 1948, la protection des communautés juives est assurée par la Haganah, désormais commandée par un état-major national, et comportant les prémices d’une force aérienne et d’une Marine. Le 26 mai 1948, le Gouvernement Provisoire établit Tsahal, l’Armée de Défense d’Israël.

Pendant la Guerre d’Indépendance, face aux armées égyptienne, libanaise, syrienne, jordanienne et irakienne et face aux forces envoyées par l’Arabie Saoudite et le Soudan, se dresse une jeune armée. Jeune, mais déterminée et surtout solidaire.

“Nous nous souviendrons de tout le monde” – “Hareout”

Israël a perdu 4000 soldats et 2000 civils pendant la Guerre d’Indépendance.

La chanson “Hareout” (l’amitié), inspirée d’un poème de Haim Gouri et adaptée par Sasha Argov, a été écrite un an après le début de la guerre. Elle salue la mémoire des soldats israéliens tombés au front et le sacrifice de chacun d’entre eux pour l’Indépendance et la survie du jeune Etat.

“Hareout” est également associé à la mémoire d’ Yitzhak Rabin, qui figurait parmi les chansons préférées du Premier ministre. Rabin fut également chef d’état-major de Tsahal et commandant de la Brigade Harel chargée de la libération de la route de Jérusalem durant la Guerre d’Indépendance. Selon lui,  l’esprit de fraternité qui se forme au front entre les soldats israéliens donnait un avantage qualitatif face aux armées ennemies pourtant supérieures en nombre. ”Car jamais notre coeur ne pourra oublier une amitié comme celle-ci“, dit en effet la chanson. 

Bab-El-Oued et la bataille pour Jérusalem

Demandez à un Israélien quelle chanson caractérise la Guerre d’Indépendance, il vous répondra sans hésiter “Bab El-Oued”, interprétée par la célèbre Yaffa Yarkoni et écrite par Haïm Gouri en 1949. Le texte évoque la difficulté des combats menés par Israël au départ des Britanniques pour libérer la route de Jérusalem, notamment dans la région de Bab El-Oued qui avait permis le passage de soixante camions du Palmah remplis de provisions vers Jérusalem.

A l’époque déjà, Yaffa Yarkoni incitait son public à “continuer à chanter et à raconter pour que les générations futures connaissent l’histoire et à ne pas oublier Bab El-Oued.”

Ces chansons ont traversé les époques et les générations mais leur message est resté intacte. Depuis, la liste des guerres qui ont menacé l’existence de l’État d’Israël s’est allongée, avec elle celle des soldats tombés pour le pays et naturellement celle des chansons écrites pour célébrer leur courage: “Yerushalaym shel Zahav” (Jérusalem, ville d’or) après la Guerre des Six Jours en 1967, “Horef 73” (Hiver 73) après la Guerre de Kippour, “Ouri Our” pendant la Seconde Intifada (années 2000), “Keif shel lohamim” après la Deuxième Guerre du Liban en 2006

www.tsahal.fr

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