Le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyaou doit, ce jour, avoir de nouvelles discussions avec le Shas et Habait Hayéhoudi, après avoir reçu du Président Pérès 2 semaines de plus pour composer son gouvernement. Netanyaou doit donc maintenant réussir à former une coalition, ou de nouvelles élections auront lieu.

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Hier, le chef d’Habait Hayéhoudi, Naftali Bennet, a accusé Netanyaou de « fuir » son parti, disant que « pendant des jours, suite aux élections, le Likoud a refusé de discuter avec Habait Hayéhoudi. Ils nous ont boycotté. Nous nous attendions pourtant à être un partenaire naturel et à être les premiers à entrer dans le gouvernement de Netanyou.

Bennet a affirmé hier dans un commentaire sur Facebook que le message du Likoud a été que « les partis religieux sionistes n’intégreront pas la colalition, à aucun prix », mais que l’accord passé avec le parti Yesh Atid de soit rejoindre ensemble le gouvernement, soit rejoindre ensemble l’opposition, avait acculé Netanyaou dans les cordes.

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S’exprimant ce jour sur Aroutz 10, le député d’Habait Hayéoudi Ayelet Shaked a déclaré que « Si Netanyaou avait décidé de former une coalition nationaliste après les élections, Habait Hayéhoudi l’aurait rejoint sur place ». « Malheureusement, son but était d’envoyer notre parti dans l’opposition. » Shaked a également révélé que son parti avait, en même temps qu’ils tenaient des réunions avec Yesh Atid, discuté d’une possible alliance avec le Shas, mais qu’ils avaient été rejetés.

« Nous ne boycottons personne », a répondu aujourd’hui le négociateur en chef du Likoud, David Shimron. « Ils essayent de nous punir parce que Bennet a été contacté après Gal-on », faisant référence à l’incident hautement médiatisé qui a eu lieu après les élections du 22 Janvier, quand Netanyaou a joint Bennet seulement après avoir tenu des communications téléphonique avec les autres dirigeants de parti, dont le chef du parti d’extrème gauche Meretz, Zahava Gal-on. David Shimron a également rejeté la demande de Bennet, qui demandait que Netanyaou annule ou amende son accord de coalition avec le parti Hatnua de Tsipi Livni, le seul à avoir pour l’instant rejoint la coalition du Premier Ministre. Il a affirmé que « nous ne prenons pas cela au sérieux » et que cette demande était « un jeu d’enfant ».

Livni s’est vu promettre le ministère de la Justice et le rôle principal dans les négociations avec les Palestinens en échange de sa participation à la coalition, ce à quoi Bennet s’oppose farouchement vu comment Livni pousse dans la direction d’une solution à deux états (s’entend, un x-ième état supplémentaire en Judée Samarie), un positionnement inadmissible pour le leader sioniste-religieux.

Les efforts de Netanyaou pour fonder une coalition stable ont été énormément compliqués par l’alliance passée entre les partis Habayit Hayéhoudi et Yesh Atid qui, ensemble, demandent l’établissement d’une nouvelle législation permettant de faire accomplir à la majorité des ultra orthodoxes leur service militaire. Les partis ultra orthodoxes, alliés traditionnels de Netanyaou, se sont fortement opposés à ce changement drastiques et, à ce jour, Netanyaou n’a toujours pas réussi à trouver une solution sur cette question, l’undes points d’achoppement entre les potentiels partis de sa coalition. L’ancien président de la coalition, le député likoud Ze’ev Elkin, a expliqué aujourd’hui que Netanyaou souhaitait fonder une coalition la plus large possible, afin qu’aucun parti ne puisse faire plier le gouvernement à sa volonté.

Le Ministre de l’Interieur, Shas, Eli Yishai a lui annoncé ce matin sur sa page Facebook qu’il s’attendait à un gouvernement formé dans les prochains jour sans les partis ultra orthodoxes, et a accusé Bennet de « sacrifier l’avenir des implantations de Judée Samarie sur l’autel de la haine des ultra orthodoxes ». Il a accusé Bennet, chef d’un parti sioniste religieux opposé à un état palestinien en Judée Samarie, de s’être vendu en s’associant avec Yesh Atid, qui soutient une solution « à deux état », et a également accusé le dirigeant de Yesh Atid de trahir ses engagements de campagne, portant sur les points économiques, pour ne finalement se concentrer que sur les questions portant sur les ultra orthodoxes.

Ce matin, Netanyaou n’avait trouvé d’accord qu’avec Hatnua. Les profondes divergences entre ses potentiels partis alliés sont telles qu’elles semblent difficiles à combler. Si Netanyaou se résignait, à contrecoeur, à exclure les partis ultra orthodoxes, son parti, le Likoud (31 sièges) pourrait finaliser rapidement une coalition avec Habait Hayéhoudi (12 sièges) et Yesh Atid (19 sièges), et ainsi obtenir une majorité gouvernementale. Alternativement, il pourrait tenter de faire pression sur Shelly Yachimovich, du Parti Travailliste, pour former une coalition sans ces 2 partis, mais avec les 2 partis ultra-orthodoxes, dans un mariage de la carpe et du lapin (rappelons que Yachimovich s’était dite prête à s’associer avec les partis arabes violemment anti-israéliens pour tenter de fonder une coalition anti-Netanyaou). Netanyaou et Yachimovich se sont rencontrés plusieurs fois, mais il s’est révélé à chaque fois que leurs différences politiques étaient bien trop larges pour être comblées.

Si Netanyaou, d’ici le 16 mars, n’arrive pas à former son gouvernement, le président américain Obama pourrait annulé sa visite prévue pour le 20 du même mois. Cela serait hautement embarrassant pour l’Etat Juif, dont les leaders poussent depuis longtemps Obama à accomplir ce déplacement, le premier depuis qu’il a été élu président en 2008, et qui comptaient aborder avec lui des points crucieux sur la sécurité régionale, l’armement nucléaire iranien, l’instabilité en Syrie, …

Yossi Cohen – JSSNews

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