abc de yom kippourCHABBAT KIPPOUR

Que fait-on à Yom Kippour, cette année samedi 14 septembre 2013 ?

Dans la semaine qui précède Yom Kippour, on procède aux «Kapparot» : on fait tourner autour de sa tête trois fois un poulet vivant (ou un poisson, ou une somme d’argent multiple de 18) en récitant les versets traditionnels ; puis on donne le poulet après son abatage rituel (ou le poisson ou la valeur monétaire) à une institution charitable.

La veille de Yom Kippour (cette année vendredi 13 septembre), on a coutume de demander au responsable de la synagogue du gâteau au miel, symbole d’une bonne et douce année.  On a l’habitude de prendre un premier repas.

Il est d’usage que les hommes se trempent au Mikvé (bain rituel), si possible avant la prière de Min’ha. On met les vêtements de Chabbat.

Après la prière de Min’ha, on fait un deuxième repas de fête, sans poisson ni viande, mais avec du poulet. Après ce repas, les parents bénissent les enfants et leur souhaitent d’aller toujours dans le droit chemin.

Après avoir mis des pièces à la Tsedaka, les femmes mariées allument au moins deux bougies avant l’horaire de la ville ou elles se trouvent et récitent les deux bénédictions suivantes :

1) «Barou’h Ata Ado-naï Élo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidechanou Bemitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Chabbat Vechel Yom Hakipourim»

2) «Barou’h Ata Ado-naï Élo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Véhiguianou Lizmane Hazé»

Il est d’usage d’allumer également une bougie qui dure au moins vingt-cinq heures et sur laquelle on récitera la bénédiction de la «Havdala» à la fin de la fête. On allume aussi des bougies de vingt-cinq heures à la mémoire des parents disparus.

On enlève les chaussures en cuir et on met des chaussures en toile ou en plastique. Les hommes mettent le grand Talit et certains le «Kittel» (vêtement rituel blanc).

Tout Yom Kippour, on récite la deuxième phrase du Chema Israël («Barou’h Chem…») à voix haute. Il est interdit de manger, de boire, de s’enduire de crèmes ou de pommades, de mettre des chaussures en cuir, d’avoir des relations conjugales et de se laver (sauf si on s’est sali ; de même, on se lave les mains pour des raisons d’hygiène). On passe la journée à la synagogue.

Le matin, on ne récite pas la bénédiction : «Cheassa Li Kol Tsorki» («Qui veille pour moi à tous mes besoins») car on ne porte pas de vraies chaussures.

Les malades demanderont au médecin et au rabbin s’ils doivent jeûner ou non et comment manger une quantité minimale de nourriture et dans quelles conditions.    A la fin du jeûne, on écoute la sonnerie du Choffar.

Après la prière d’Arvit, à la fin de Yom Kippour, on se souhaite mutuellement «Hag Saméa’h».

Si possible, on prononce la bénédiction de la lune.  On se lave les mains rituellement et on se rince la bouche. On récite la prière de la Havdala (après 20h 53, horaire de Paris). Durant le repas qui suit le jeûne, il est d’usage de parler de la construction de la Souccah et, si possible, on commence à construire la Souccah tout de suite après le repas. 

Appelez Hachem pendant les 10 jours de Téchouva !

Durant les dix jours de Téchouva (pénitence), il faudra sonder nos actes et se repentir totalement de ceux répréhensibles, accroître nos Mitsvot, nos actes de bonté et de charité.  Car en ces jours, la balance du jugement se trouve entre les mains d’Hachem et les personnes moyennes voient leur situation, suspendue et en attente. S’ils sont méritants, ils seront inscrits pour la vie et s’ils ne le sont pas, pour l’inverse, à D.ieu ne plaise.  Donc, revenons vers Hachem avant que ne se ternissent les jours de notre vie et que nous devions rendre des comptes au Tribunal céleste.  Bien que le repentir et les supplications soient les bienvenus à chaque instant, durant cette période, ils sont encore plus beaux et sont acceptés immédiatement. Tel que les Maîtres l’ont expliqué dans le verset :  « Recherchez Hachem lorsqu’Il est accessible, appelez-Le tandis qu’Il est proche », ce sont les dix jours de pénitence séparant Roch Hachana de Yom Kippour. 

Yom Kippour en bref :  Le jour le plus saint de l’année

Yom Kippour est le jour le plus saint de l’année – le jour durant lequel nous sommes le plus proches de D.ieu et de la quintessence de nos âmes. C’est le jour du Grand Pardon :  « Car en ce jour, Il fera expiation pour vous purifier de toutes vos fautes, afin que vous soyez purifiés devant D.ieu »–Lévitique 16,30

Durant vingt-six heures – depuis quelques minutes avant le coucher du soleil, le 9 Tichri jusqu’après la tombée de la nuit le 10 Tichri – nous « affligeons nos âmes » : en s’abstenant de manger et de boire, de se laver ou de s’enduire le corps de lotions, de porter des chaussures en cuir, et d’avoir des relations conjugales.

Avant Yom Kippour, nous procédons au rituel d’expiation des Kapparot ; nous demandons et recevons du gâteau au miel, en reconnaissance du fait que nous sommes tous les bénéficiaires des bienfaits divins en ce monde et dans l’espoir d’une bonne et douce année ; nous mangeons un repas festif, les hommes s’immergent dans un mikvé, et nous donnons plus de charité que d’habitude. En fin d’après-midi, nous consommons le repas précédant le jeûne, après lequel nous bénissons nos enfants, nous allumons une bougie spéciale qui brûle tout au long du jeûne ainsi que les bougies de la fête, puis nous nous rendons à la synagogue pour la prière de Kol Nidrei.
La journée de Yom Kippour comporte cinq prières :

Maariv, avec le solennel Kol Nidrei, le soir de Yom Kippour ;  Cha’harit, la prière du matin ;   Moussaf, qui inclut un récit détaillé du service de Yom Kippour dans le temple ;   Min’ha, qui inclut le récit de Jonas ;   Néïla, la prière de la « fermeture des portes », au moment du coucher du soleil.

Tout au long de Yom Kippour, nous prononçons à huit reprises la prière de Al ‘Het pour la confession de nos fautes, et nous récitons des psaumes à chaque moment libre.

Ce jour est le plus solennel de l’année, pénétré toutefois d’une joie sous-jacente : une joie qui se révèle à travers la spiritualité de ce jour et qui exprime notre confiance que D.ieu acceptera notre repentir, pardonnera nos fautes et scellera notre verdict pour une année de vie, de santé et de joie. La prière de clôture, Néïla, culmine avec les cris retentissants de : « Écoute Ô Israël… D.ieu est Un ». C’est alors que la joie éclate, dans le chant et la danse (la coutume ‘Habad est de chanter à ce moment la joyeuse « Marche de Napoléon »), suivie par une sonnerie unique du choffar et de la proclamation « L’an prochain à Jérusalem ! » Nous prenons ensuite part à un repas festif de fin de jeûne, faisant ainsi de l’issue de Yom Kippour une fête à part entière. 

Ce monde ? Une tranche de pain dans un ghetto

Rav Galintsky (à qui nous souhaitons d’ailleurs une parfaite guérison) raconte : après la seconde guerre mondiale, je me retrouvais dans un camp de transit. Un jour, j’aperçus une dispute. Un homme criait et disait à quelqu’un d’autre : « Rends-moi le diamant ! »

On m’expliqua que cet homme avait rencontré son ami dans le ghetto. Les deux étaient affamés ; l’un possédait un diamant et l’autre une miche de pain. Le propriétaire du diamant avait voulu acheter le pain en échange de la pierre précieuse, mais son ami avait refusé. Il avait alors proposé de lui acheter la moitié de la miche en échange de diamant, mais cela aussi fut refusé. Que peut valoir un diamant sans avoir de quoi manger…  Finalement, le propriétaire du diamant avait proposé le joyau en échange d’une tranche de pain. Le propriétaire du pain accepta la proposition… L’échange fut opéré et la tranche de pain sauva la vie du malheureux…  Les deux hommes survécurent, et voici qu’aujourd’hui, ils se sont rencontrés dans la rue. L’ancien propriétaire du diamant réclame son bijou, argumentant que l’autre lui avait volé en échange de la situation.     Voyant cette scène Rav Galintsky pensa immédiatement au message qu’elle contient.

En effet, il est évident que cet homme a tord de réclamer son diamant. Rien ne vaut plus que la vie, et c’était le prix d’une tranche de pain dans le ghetto. L’homme n’a pas à avoir de la peine d’avoir fait cet achat. Il a fait ce qu’il devait faire dans ces temps difficiles.

Mais imaginons qu’un homme échange un diamant contre un fruit qu’il aime beaucoup et qu’il a vu dans la main de son ami. Il est certain qu’il s’agit d’un acte insensé !

De même, lorsque l’on arrivera dans le monde futur et que l’on verra la grandeur des Mitsvot : on comprendra que toutes nos occupations n’étaient qu’une tranche de pain à côté d’un diamant (l’étude de la Torah).  Si encore il s’agit d’occupations nécessaires, nous pourrons nous consoler que nous n’avons pas eu le choix, mais comment arriverons-nous à nous rassurer d’avoir raté des études et des cours de Torah pour ne rien faire à la place, ou pour simplement gagner plus d’argent ?
Rav Emmanuel MIMRAN – © Torah-Box

 

Toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent, Plus lui, plus elle, et tous ceux qui font l’jeune, Allez venez, nous allons tous Prier, Allez venez, c’est l’heure de Kol Nidré. …Sli’ha, M’hila, demain la Néila,Ensemble chantons « Ein Lo Raallila » Allez venez et entrez dans l’alliance, Allez venez c’est notre repentance … Mehila et Tsom kal ! Chabbat chalom et Hatima Tova ! 

Chabbat Chabaton (par Rabbi David Hanania Pinto Chelita)

Penchons-nous un peu sur l’importance de ce grand et saint jour de Kippour, dont l’influence se prolonge jusqu’à la « signature » finale d’Hochana Rabba. Dans la Torah, il est appelé « Chabbat Chabaton ». En effet, ce jour-là nous cessons toutes nos activités matérielles, nous ne mangeons pas, ne buvons pas, ne nous lavons pas, et ne portons pas de chaussures en cuir. Nous sommes entièrement « spiritualité », nous nous revêtons de blanc, nous ressemblons aux anges, et nous prions à D. avec supplications et soumission.

La grandeur du Chabbat

Le Ben Ich ‘Haï a expliqué ainsi (Chana Chenia, Parachat Vayéra) l’essence du saint Chabbat hebdomadaire : « Il n’existe rien qui n’ait à la fois un aspect extérieur et un aspect plus profond. Il en est ainsi pour toute mitsva, en l’occurrence pour celle des plaisirs du Chabbat : tout d’abord le corps jouit de ce jour, puisque nous nous habillons mieux, faisons des repas de fête, et profitons de plus de plaisirs que durant la semaine. On peut également se reposer, car on est déchargé de toute contrainte et de toute activité matérielle. Il s’agit de l’aspect dévoilé. Quant au côté plus profond, il s’agit du plaisir qu’éprouve l’âme grâce au rajout d’un souffle de sainteté du Chabbat, et à l’illumination des mondes supérieurs et des associations de midot faites en Haut. Tout ceci ne nous est bien sûr pas apparent. »

Puis il a ajouté : « Ceci nous permet de comprendre pourquoi, lors de l’accueil du Chabbat, on dit deux fois ‘Boï kala, boï kala’ à voix haute, et une fois à voix basse. Les deux fois à voix haute sont à mettre en parallèle avec les aspects extérieurs, apparents et liés au corps, qui sont : d’une part le plaisir de la nourriture et de la boisson, qui relèvent de l’aspect positif, et d’autre part le bien-être dû à la cessation de toute activité, qui relève de l’aspect négatif. Quant au ‘Boï kala’ récité à voix basse, il correspond à l’intériorité, à la voie cachée appartenant à l’âme qui reçoit un supplément de sainteté, et à l’âme supplémentaire du saint Chabbat. »

Ainsi, pendant le Chabbat, nous sommes détachés de toutes nos autres activités, ainsi que de nos préoccupations financières de subsistance. « Avec le Chabbat, arrive le repos » : un repos à la fois matériel et spirituel, extérieur et intérieur. Le Chabbat signifie le répit, la paix, la tranquillité et la sécurité, tant par rapport à D. que par rapport à autrui. Or ce repos a le pouvoir de guérir notre âme. En effet, toute la semaine nous nous affairons, et de nombreux soucis nous préoccupent. Puis arrive un jour de repos et de pause, et cela procure d’immenses bienfaits à notre être. Mais ces effets positifs nous apparaissent clairement ! Or sachons que de manière cachée aussi, l’arrivée du Chabbat entraîne la venue d’une âme spirituelle, d’une âme supplémentaire s’habillant d’un corps et installant un supplément de sainteté et de pureté.

S’il en est ainsi lors d’un Chabbat ordinaire, à combien plus forte raison de Yom Kippour, Chabat Chabaton, jour qui n’est pas seulement repos, mais également une véritable pause, un détachement complet de toutes les activités de ce monde, tant extérieures (comme la subsistance) que personnelles (comme la nourriture et la boisson). Ainsi, l’influence sur notre âme en est décuplée.

Les dix jours de repentir, parallèlement aux dix sefirot

Les dix jours qui vont du premier jour de Roch Hachana à Yom Kippour sont appelés « les dix jours de repentir », durant lesquels D. Se rapproche de nous. Nos Sages attribuent à cette période le verset d’Isaïe (55, 6) « Cherchez le Seigneur pendant qu’Il est accessible ! Appelez-Le tandis qu’Il est proche ! » : durant ces jours-là, le Roi se trouve dehors, proche de Son peuple et de Ses fils.

Ces dix jours sont à mettre en parallèle avec les dix sefirot du monde, qui constituent les canaux et les ustensiles reliant la réalité du Créateur au monde inférieur. En effet, D. ne pourrait résider parmi nous sans Se rétracter, car le monde ne pourrait subsister dans cette extrême sainteté. Or ces dix sefirot sont précisément les voies que la présence divine emprunte pour rejoindre notre monde.

A quoi cela ressemble-t-il ? A quelqu’un qui tenterait de regarder le soleil. S’il lève simplement les yeux vers lui, il sera ébloui par la lumière puissante qui en émane, ne pourra rien voir, et détériorera même sa vue. C’est uniquement en utilisant divers filtres qu’il pourra observer le soleil. Tel est le principe des dix sefirot : elles nous permettent d’être les réceptacles de la profusion céleste.

Mais pendant les dix jours de repentir, un miracle se produit : le Roi se trouve dehors, le Créateur Se rapproche de nous, « Appelez-Le tandis qu’Il est proche », Il Se trouve à notre portée sans aucune distance. Chaque jour, Il Se rapproche davantage : c’est comme si une sefira disparaissait. Ainsi, si nous en prenons conscience, et profitons de ces jours-là avec les intentions adéquates, nous pourrons ressentir cette proximité particulière, et comprendre que le jour que nous vivons est plus élevé que la veille… jusqu’à atteindre le jour le plus redoutable : le saint jour de Kippour.

Comme nous l’avons dit, l’essence même de Yom Kippour est la présence de Hachem parmi nous, sous sa forme la plus élevée. D’ailleurs, Rabbi a expliqué que l’essence de ce jour opère un rachat, même sans aucun repentir ni geste de notre part, car D. Se rapproche de nous et vient à notre rencontre. Il s’agit du plus fort degré de proximité entre le peuple d’Israël et Hachem.

Il est vrai que selon la halakha, l’expiation n’est possible que grâce au repentir associé à Yom Kippour. Dans les termes du Rambam : « Le jour de Kippour opère une expiation pour ceux qui se repentent. » En réalité, pour ressentir cette proximité, il faut une préparation, une réflexion adaptée, et essentiellement une techouva : revenir (lachouv) vers Lui en abandonnant les fautes et les mauvaises habitudes, et en adhérant au bon chemin.

Ainsi, dans la Guemara Ta’anit, nos Sages témoignent au sujet de Yom Kippour que le peuple d’Israël n’a pas de plus grande fête que lui, d’une part à cause de l’essence même de ce jour, où D. Se rapproche de nous avec la plus grande proximité qui soit, et d’autre part grâce à nos actions, c’est-à-dire le respect des cinq interdictions et le détachement de la matérialité. Par tout cela, ce jour devient Chabat Chabaton. Et ce, avant même d’avoir évoqué le merveilleux cadeau que D. nous a offert en ce jour-là : « Car en ce jour il vous sera pardonné, devant Hachem purifiez-vous », cadeau sans équivalent ! 

GARDE TA LANGUE : L’ingratitude

Il faut faire attention à ne pas être ingrat envers le Créateur du monde qui nous a donné un cadeau précieux qui nous différencie des animaux. En effet, si l’homme avait le malheur d’être frappé de mutisme et qu’il trouve après de nombreux efforts un médecin qui lui rende la parole, imaginez donc ! Peut-il venir à l’esprit que cet homme utilise cette même force de la parole pour rabaisser le médecin qui la lui a rendue ? Cette image reflète notre situation : Le Saint béni soit-Il nous a accordé le précieux cadeau de la parole, qui est notre avantage sur les animaux, et nous a ajouté une âme parlante pour que nous puissions mériter le monde éternel par la Torah et les mitsvot, c’est pourquoi nous ne devons pas utiliser ce merveilleux cadeau contre la volonté de Celui qui l’a donné. Ce serait rendre le mal au Saint béni soit-Il pour le beau cadeau qu’Il nous a donné.

Le grand trésor : «Car la chose est proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour la faire»

On raconte sur un juif nommé Eizik de Cracovie qu’il avait rêvé plusieurs fois qu’il avait intérêt à aller à Prague et à creuser sous le pont qui conduit au palais. Là, il trouverait un grand trésor et deviendrait riche. Rabbi Eizik alla à Prague et arriva au pont qui est proche du palais du roi, mais il vit que beaucoup de soldats gardaient le pont et empêchaient les gens de s’en approcher. Il était très déçu et se promena avec tristesse pendant quelques jours aux alentours du pont. Le commandant de l’armée s’aperçut qu’il était triste et l’appela pour lui demander ce qu’il cherchait là, puisqu’il le voyait attendre quelque chose depuis plusieurs jours. Rabbi Eizik lui raconta son rêve. En entendant cela, le commandant éclata de rire et lui dit : «Est-ce qu’à cause d’un rêve qui ne contient rien de vrai vous avez pris la peine de venir jusqu’ici ? Moi aussi, j’ai rêvé qu’il y a un trésor sous le poêle d’un juif du nom de Rabbi Eizik qui habite à Cracovie. Est-ce qu’il va me venir à l’esprit d’aller chez lui ?» Rabbi Eizik entendit cela, rentra chez lui, creusa sous son  Poêle et trouva un grand trésor. Et il construisit une grande synagogue. Rabbi Bounim de Peschis’ha explique à ce propos que d’être un grand homme dépend de chacun. Même quand quelqu’un va chez le Rav, il doit comprendre et savoir qu’il doit creuser dans son âme pour chercher un trésor, car lui aussi peut être grand et arriver à de très hauts niveaux, «dans ta bouche et dans ton coeur pour la faire».

Le Séfer Torah volé du Gaon de Vilna :  Devarim (31,24) : «Lorsque Moché eut achevé d’écrire sur un livre les paroles de cette loi dans leur totalité.»

Le Midrach nous apprend que le jour de la mort de Moché, après qu’il eut achevé d’écrire le Séfer Torah, l’ange Gabriel descendit du ciel, pour s’emparer du précieux livre afin de montrer dans les cieux la grandeur de Moché Rabbénou. Ainsi, les Tsadikim (Sages) de l’autre monde, s’en servent pour y lire les sections correspondantes des Chabbath et Yamim Tovim, ainsi que des lundis et jeudis. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sortons le Séfer Torah les lundis et jeudis, et nous devons tout faire pour ne pas manquer une telle lecture !  À propos du Gaon de Vilna, on rapporte qu’il déboursa un jour une forte somme afin d’acquérir un magnifique Séfer Torah. Alors qu’il se déplaçait dans une ville pour la cérémonie d’un mariage, il fut contraint d’y rester jusqu’au lendemain, un lundi. Malgré l’importance de la communauté juive de cette ville, celle-ci n’avait jamais eu les moyens de s’offrir un Séfer Torah !

Le Gaon de Vilna manqua donc la lecture du lundi. Lorsqu’il rentra chez lui, on lui annonça que son Séfer Torah venait d’être volé ! Il prononça alors la prière suivante : «Maître du monde ! Je sais que j’ai été puni parce que j’ai manqué la lecture du Séfer Torah de ce lundi.  Mais je promets que dorénavant, je n’en manquerai plus jamais aucune !» Dès qu’il eut achevé sa prière, on lui fit savoir que le Séfer Torah avait été retrouvé !  Nous voyons d’ici à quel point cette lecture est importante ! De plus, le Ram’hal écrit que l’essentiel de l’influence du jour de Rosh HaChana sur l’individu, provient de ce qu’il écoute lors de la lecture du Séfer Torah ! Il y puise ainsi des ressources de pureté et de sainteté !

LES CONSEILS DE LA SEMAINE : Grandeur de la téchouva :

La téchouva permet à tout homme d’être pardonné de ses fautes. Elle rapproche ceux qui sont éloignés. Aussi, la place occupée par le pénitent est trop sacrée pour que même un tsadik (juste) parfait puisse s’y mettre. En effet, le pouvoir de la téchouva est si grand qu’il arrive à atteindre le trône divin. Il faut se repentir aussi bien pour ses mauvaises actions que pour les mauvaises pensées et pulsions. Ainsi, celui habitué à une faute, mais qui par un sursaut de volonté arrive à s’en débarrasser en faisant téchouva est aimé et choyé par Hachem, comme s’il ne l’avait jamais commise. Hachem ne repousse personne, fut-il un très grand pécheur !

Le chemin du retour sera facilité si on recherche constamment la paix et la vérité, ce qui érigera une barrière aux fautes et conduira l’homme au repentir. Rechercher la paix et la vérité se révèle bien plus efficace que jeûnes et mortifications.

Les fondements de la téchouva sont :

– la reconnaissance de la faute,    – l’aveu,   – et l’abandon de celle-ci (dans le futur).

Pour les fautes envers son prochain, il faut se faire pardonner par celui qu’on a offensé pour que la téchouva fonctionne. Ainsi, on se demandera mutuellement méhila, pardon, pour toute offense involontaire en ces jours de pénitence.

Faisons téchouva tant qu’il est encore temps !

Il n’y a pas de pécheur trop éloigné d’Hachem à qui la téchouva ne puisse aider à retrouver le bon chemin. On sera plus consciencieux dans l’accomplissement des mitsvot pendant ces jours-ci.

On se gardera de penser que notre conduite est irréprochable, que la téchouva ne s’applique pas à nous. Prenons conscience des transgressions et négligences que l’on se permet chaque jour, telles que bérakha lévatala (dire une bénédiction inutile), la prière sans kavana (concentration), la médisance, les paroles vaines.

Renforçons-nous dans notre crainte du ciel, afin d’être plus sincères dans notre pratique !

CHABBAT CHALOM ET CHANA TOVA (BONNE ANNEE 5774) ET MEHILA A VOUS TOUS

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