PHO6072653c-46f1-11e3-96c6-6417404927fe-493x178
Twitter entrera en Bourse au prix de 26 dollars l’action. Crédit Photo : KACPER PEMPEL/Reuters
C’est l’une des introductions en Bourse les plus attendues de l’année. Ce jeudi 7 novembre, l’action de Twitter doit débuter sa cotation à Wall Street. Le prix de l’action vient d’être fixé à 26 dollars. Les investisseurs sont optimistes.

Loin du faste de Facebook, ­Twitter a fait preuve d’une grande prudence dans les préparatifs de l’événement, adoptant une communication minimaliste. Sa crainte était d’essuyer le même revers queFacebook, dont l’introduction en Bourse ultramédiatisée a tourné au fiasco. Twitter a pour cela limité le nombre d’actions mises en circulation et conservé un prix d’introduction jugé raisonnable par les analystes. L’opération est au final huit fois plus petite que celle de Facebook, qui avait levé 16 milliards de dollars en mai 2012. Lundi, le prix d’introduction a tout de même été relevé de 25 %, dans une fourchette de 23 à 25 dollars, contre 17 à 20 dollars jusqu’alors. Finalement, ce jeudi, le prix d’introduction en Bourse a été relevé à 26 dollars, pour une valorisation à 14,1 milliards de dollars, environ treize fois le chiffre d’affaires de l’entreprise attendu en 2014 par le cabinet eMarketer. Twitter reste ainsi proche des niveaux de Facebook, LinkedIn, Pandora ou Yelp.

Twitter a quelques raisons de se montrer humble. Encore en pleine croissance, il se présente en Bourse alors qu’il n’a encore jamais gagné d’argent, et ne devrait pas être rentable avant 2015 au mieux. En attendant, ses pertes se creusent. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 316 millions de dollars en 2012, pour une perte nette de 70 millions de dollars. Sur les neuf premiers mois de l’année, son chiffre d’affaires a atteint 422 millions de dollars, pour une perte de 133 millions de dollars.

Twitter s’est néanmoins employé à faire rêver sur ses perspectives. Le réseau social se rémunère grâce à des «tweets» et des «hashtags» sponsorisés, que les marques lui achètent et qui commencent à se répandre sur le réseau social. «Nous n’avons qu’un petit aperçu de tout ce que Twitter peut devenir », a déclaré son PDG, Dick Costelo, lors de sa tournée devant les investisseurs institutionnels, qui se sont précipités pour souscrire des titres.

Twitter, qui compte plus de 232 millions d’utilisateurs dans le monde, est aussi mieux positionné que Facebook à l’époque de son introduction en Bourse. Alors que le site de Mark Zuckerberg a dû ­batailler pour faire migrer son activité de l’Internet fixe au mobile, Twitter s’est d’emblée lancé sur le bon créneau. Les smartphones et les tablettes sont à l’origine de 76 % de ses visites mensuelles et de 70 % de ses revenus publicitaires, contre 49 % pour Facebook.

Hausse des valeurs Web

L’introduction en Bourse de Twitter intervient aussi dans un contexte porteur pour les entreprises Internet. Les cours de Bourse des grands noms du Web ont progressé entre 40 % et 260 % depuis le début de l’année. La valorisation des start-up les plus prometteuses s’envole. Le réseau social Pinterest a bouclé un tour de table à une valorisation de 3,8 milliards de dollars, alors que ses revenus sont encore inexistants. L’application de photos Snapchat, dans une situation comparable, prépare une opération de même ampleur. Contrairement au scénario de la fin des années 1990, qui a fait gonfler la bulle Internet, ces entreprises s’appuient sur des dizaines voire des centaines de millions d’utilisateurs, dont elles doivent maintenant tirer profit.

lefigaro.fr

LAISSER UN COMMENTAIRE

Poster votre commentaire!
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.