Si les points de passage en Judée-Samarie existent pour permettre aux Palestiniens d’entrer en Israël, ils sont également utilisés afin de filtrer et d’empêcher les attaques avant qu’un terroriste palestinien ait la “chance” de pénétrer dans le territoire israélien. Un officier de Tsahal explique comment les soldats neutralisent les menaces terroristes aux points de passage israéliens, tout en respectant les droits des Palestiniens les empruntant. Analyse de la situation.

Il est tout d’abord nécessaire de distinguer points de passage et points de contrôle. Il existe aujourd’hui une quinzaine de points de passage en Judée-Samarie et dans d’autres régions d’Israël que les Palestiniens peuvent utiliser. Ils sont destinés au passage de marchandises ou de populations. Les Palestiniens les utilisent principalement pour recevoir des soins médicaux en Israël, travailler ou à des fins de commerce. Les points de contrôle quant à eux sont situés à des endroits stratégiques déterminés par le Commandement de la Région Centre et ils servent à maintenir le calme sécuritaire.

Toute personne souhaitant entrer sur le territoire israélien doit passer un contrôle de routine, contrôle similaire aux contrôles menés dans les aéroports du monde entier.

La procédure pour traverser ces points de passage

Qui est autorisé à entrer en Israël et qui ne l’est pas ? Chaque Palestinien désireux de visiter sa famille ou de travailler en Israël doit contacter les bureaux de l’unité de Coordination des Activités Gouvernementales dans les Territoires (CAGT). Le chef du département des points de passage de Judée-Samarie explique : “notre rôle est d’assurer la sécurité de chaque civil palestinien, qu’il ait une liberté de mouvement et accès à l’économie.” La procédure pour obtenir une autorisation d’entrée se réalise en deux étapes :

– Se procurer une carte biométrique auprès d’un des 31 bureaux du CAGT

– Amener un formulaire rempli avec des timbres, 130 shekeks (environ 27 euros)

tsahal-hashomain-doigt

Vous recevez ensuite la carte en moins de 5 minutes, valable pour 4 ans. Le coût de la carte sert simplement à couvrir les frais de production. Ces cartes sont utilisées dans l’unique but de reconnaître les Palestiniens souhaitant entrer les différentes régions d’Israël. Utilisées depuis 2004, elles permettent de réduire de 70% le temps de passage d’un seul individu.

“Chaque individu doit ensuite faire la demande auprès des bureaux de coordination palestiniens qui envoient la demande aux autorités israéliennes. Si le cas ne requiert pas une vérification sécuritaire approfondie – ce qui représente la majorité des cas – l’autorisation est délivrée en 24 heures. Si la vérification est nécessaire, l’autorisation est délivrée dans un maximum de sept jours”, ajoute t-il.

Empêcher attaques terroristes et contrebande d’armes

À de nombreuses occasions, ces points de passage ont empêché des attaques terroristes dirigées contre les civils et les soldats israéliens. Par exemple, les soldats servant à ces postes ont arrêté des hommes à la bombe dissimulant des explosifs sous leurs vêtements ou des ambulances transportant des armes.

Les soldats doivent également faire face à de constantes tentatives de contrebande d’armes vers Israël. “Chaque jour, nous saisissons des dizaines d’armes”, explique le capitaine Josh Lazarus, commandant de l’école de formation pour les points de passage. “Les Palestiniens essaient de faire entrer des couteaux, des armes à feu et toute autre forme de munitions à travers ces points de passage et nos soldats sont là pour les arrêter.”

Armement-découvert-dans-la-voiture-dun-Palestinien-à-un-point-de-passage-en-Judée-Samarie

Des valeurs à garder

Malgré ces menaces permanentes, les soldats doivent se comporter avec humanité et respect envers les civils palestiniens. “Nous devons comprendre que nous travaillons avec des personnes et qu’il y a une façon avec laquelle nous devons nous comporter. C’est un équilibre très délicat”, précise le capitaine.

Les soldats de Tsahal postés aux points de passage reçoivent une formation bien particulière. “Au cours de leur longue et intense formation, les soldats apprennent comment se comporter de façon humaine face aux civils qui traversent les passages”, explique le capitaine Lazarus. “Nous leur enseignons la culture palestinienne et leurs coutumes afin qu’ils puissent faire face aux situations avec tous les éléments en main. Ils apprennent également à parler arabe.”

judee

Sur une base quotidienne, les soldats font face aux jets de pierres, à la violence physique et verbale mais malgré cela, ils créent des liens avec nombreux des Palestiniens qui traversent régulièrement les points de passage. “Ces liens se créent naturellement lorsque les soldats et les civils se voient chaque jour”, ajoute le capitaine Lazarus.

“L’une des choses les plus importantes pour nous est de rendre la vie la plus facile possible pour ces personnes qui doivent passer à travers ces passages et c’est sur ce point que la formation des soldats se basent essentiellement.”

http://tsahal.fr/

LAISSER UN COMMENTAIRE

Poster votre commentaire!
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.