Interview de M. Jo Assaraf, ancien adjoint au maire (12 ans) P.D.G d’une grande banque internationale et citoyen d’honneur de la ville d’Ashdod

AshdodCafe : M. Assaraf, depuis votre retour de l’étranger vous n’avez pas participé d’une façon active aux élections nationales, mais depuis quelques jours on remarque votre présence dans des cercles petits et grands pour convaincre même individuellement les participants, pourquoi ?

Jo Assaraf : C’est exact. A mon retour j’avais décidé de me consacrer seulement au bénévolat dans les domaines que j’aime comme la culture, le sport, l’aide aux déshérités de la façon la plus discrète possible.

Malheureusement nous assistons à une des campagnes les plus sales pour cacher les problèmes essentiels d’Israël et en attaquant tout azimut le 1er ministre pour tous les maux de la terre. Bien entendu, la majorité de la presse et des médias participent à la fête. Il est vrai que durant sa campagne le Likoud a commis des erreurs. Au lieu de mettre en avant les réalisations de ces six dernières années (développement des infrastructures, rapprochement de la périphérie du centre du pays –trains et routes-, abaissement du taux de chômage à 5,6 %, l’un des plus bas de l’occident si ce n’est le plus bas, réduction du taux de la dette nationale pendant que d’autres pays ne cessent d’augmenter le leur frôlant ainsi la faillite, et je peux encore citer les réalisations dans le domaine de l’écologie, nous n’avons qu’a voir les mesures prises à Ashdod : recyclage des déchets, pistes cyclables, …les experts dans ce domaine feraient bien que moi l’inventaire de toutes les réalisations.

Il est évident qu’il y a encore beaucoup à faire dans de nombreux domaines  et je pense spécialement à la santé dont la qualité est reconnue mondialement, je pense au logement qu’il faut réguler et éduquer (il n’est pas concevable que les promoteurs ne construisent que des appartements de 4 et 5 pièces, ou sont les logements de 50 et 60 m2 qui font cruellement défaut aux jeunes couples ?), je pense à l’éducation qui manque de stabilité car de nouveaux plans font leur apparition tous les 2 ou 3 ans, il est très important de s’occuper des problèmes sociaux dans les périphéries, et ce n’est pas le travail qui manque pour toutes les bonnes volontés.

Mais il faut malheureusement reconnaître que notre problème majeur reste la sécurité d’Israël, sans pour autant lui donner l’exclusivité.

Le Moyen Orient et l’Europe sont en train de changer et de se transformer. Certains de nos ennemis veulent tout simplement notre disparition et le pire, c’est qu’ils ne s’en cachent pas. Pouvons-nous, parce que nous sommes en période électorale ne pas évoquer le sujet  ici et à l’étranger ? Je ne pense pas !!!

AC : On dit que la communauté juive francophone serait plus de droite voire d’extrême droite, qu’en pensez- vous ?

JA : La communauté juive francophone représente toutes les tendances existant dans le tissu politique israélien. Elle a grandi, étudié et appris la démocratie depuis sa plus tendre enfance. Voltaire, Rousseau, Montesquieu n’ont pas de secret pour elle. De ce fait elle n’a pas besoin qu’on lui donne des leçons de démocratie comme je peux l’entendre ici ou là.

Par contre, elle a appris dans sa chair les dérives de la démocratie et ce depuis plus d’un siècle avec la 1ère et la seconde guerre mondiale, avec les vagues d’immigrations de nord-africains depuis une trentaine d’années et surtout ces quinze dernières années.

Le racisme, l’antisémitisme et l’antisionisme se développent au quotidien. On n’appelle plus ce mal   par son nom et on ne peut que déplorer malgré quelques soubresauts, l’impuissance des autorités françaises face à la dégradation de la situation.

En montant en Israël, les francophones ont compris que leur dernier refuge est ici et qu’ils doivent le défendre de toutes leurs forces.

Même si je ne suis pas d’accord avec les israéliens nés dans le pays, je comprends que n’ayant pas connu les souffrances et les peurs de l’Europe, ils considèrent comme définitif l’acquis du pays et ne se considèrent pas comme menacés. Pourtant, il n’y a pas encore si longtemps, un des premiers ministres de la France, Philippe De Villepin a dit qu’ « Israël est qu’une erreur de l’histoire » sous-entendu qu’il finira par disparaître ! Ce risque, il faut l’apprendre à nos enfants, le rappeler dans nos écoles, et surtout à nos universitaires.

Qui ne voudrait  évoquer la paix, l’aide sociale, le développement économique, le prix des logements … mais cela ne sera possible que lorsque l’on s’adressera à Israël comme un voisin à part entière, un état reconnu dans ses frontières, le refuge éternel du peuple juif ! La route est encore longue…

AC : On entend que M. Yehiel Lasri, maire d’Ashdod boycotterait ces élections, qu’en pensez-vous ?

J.A. : cette question, il faudrait la lui poser

Je vous donne seulement mon sentiment. Comme vous le savez, je l’ai soutenu lors des élections municipales et il a été élu sur une liste indépendante au premier tour, à la majorité absolue malgré la présence de deux candidats forts dont l’ancien maire d’Ashdod, M. Tsvi Tsilker.

Yehiel Lasri se considère comme le maire de tous et  ne veux pas apparaître exclusivement comme le chef d’une faction. Cela ne l’empêche pas d’avoir ses propres convictions, que j’espère semblables aux miennes.

Vous savez, une campagne crée toujours des tensions et les difficultés sont nombreuses. J’espère qu’elles seront surmontées après les élections.

Aujourd’hui il faut concentrer nos efforts pour apporter un maximum de voix à la liste du Likoud.

AC : M. Eli Elalouf, un ami a vous est venu dernièrement à Ashdod pour défendre sa liste, le parti Koulanou. Que pensez-vous de la liste de M. Kahlon ?

J.A. : M. Elalouf est un ami, un grand ami avec des liens familiaux en plus. Nous avons collaboré dans le cadre du Keren Hayessod et plusieurs réalisations ont vu le jour à Ashdod et dans tout le pays.

Pour ce qui est de M. Kahlon, il le dit et le répète, il fait partie de notre famille. Il a des projets qui lui tiennent à cœur et je suis certain qu’il pourra les réaliser dans le cadre du gouvernement dirigé par M. Netanyahou. Je pense aussi qu’il a des ambitions pour la suite de sa carrière. Il ne se suffira pas seulement d’un poste ministériel qu’il aurait pu parvenir à obtenir sans s’engager dans ces élections sur une liste séparée.

Dans deux ou trois ans, il reviendra par la grande porte pour participer à la lutte démocratique à la succession de Netanyahou avec beaucoup de chance et de succès, chose qu’il ne pourra pas faire ni dans un petit parti ni en s’associant à une coalition avec Herzog-Livni.
Quant à M. Elalouf, j’espère qu’il aura la présidence de la commission sociale afin de réaliser le plan approuvé par M. Netanyahou et qui n’a pas été mis en avant pendant cette campagne.

AC : Nous vous remercions  de vous être exprimé en toute simplicité et clairvoyance  et nous  invitons les électeurs a aller voter nombreux le 17 mars prochain.

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