Il a commencé par rappeler qu’il y a 31 ans, en tant que jeune ambassadeur d’Israël à l’ONU, il avait dans cette même enceinte dénoncé une motion proposée par l’Iran d’expulser Israël des Nations-Unies! « Et voilà que 31 ans plus tard je viens ici comme Premier ministre de l’Etat d’Israël et c’est toujours le même régime iranien qui menace mon pays. Rien n’a changé!!! », rajoutait-il.

La premier partie de son intervention a donc été consacrée au dossier iranien. Le Premier ministre a rappelé l’implication de l’Iran dans la destabilisation de la région et dans le terrorisme international. Il a demandé aux nations du monde « d’ouvrir les yeux » sur le régime de Téhéran et ses intentions maintes fois répétées de faire disparaître Israël de la carte. Netanyahou a aussi évoqué les armes balistiques détenues par Téhéran, « capables d’atteindre non seulement Israël mais aussi le continent européen et même les Etats-Unis ». Il a également reproché l’enthousiasme de la communauté internationale face à l’accord de Vienne signé entre les grandes puissances et l’Iran et la ruée vers les contrats: « Vu l’expérience séculaire du peuple juif, vous nous permettrez de ne pas partager votre ardeur », a-t-il lancé aux délégations. Sur cette question, le Premier ministre à rappelé de nombreuses citations de hauts responsables iraniens sur les intentions de l’Iran. Il a même brandi devant l’assemblée le dernier ouvrage publié par l’ayatollah Khamenei quelques jours à peine après la signature de l’Accord de Vienne, et qui décrit son plan de destruction d’Israël! Netanyahou a assuré qu’Israël scrutera de très près ce que fait l’Iran dans les années qui viennent.

C’est alors qu’arriva le moment le plus fort de ce discours, et peut-être de l’Histoire des Nations-Unis. Binyamin Netanyahou a reproché à la communauté internationale son « silence assourdissant » face aux menaces récurrentes iraniennes de rayer Israël de la carte. Et après avoir reproché ce silence coupable sur un ton véhément, le Premier ministre s’est soudain arrêté de parler, et avec un visage grave et coléreux, a lancé un regard appuyé en direction de chacune des délégations présentes, sans dire un seul mot, créant un long moment d’intense tension et d’atmosphère de drame.

Il a ensuite résumé l’Histoire juive, insistant que même dans leurs heures les plus sombres les Juifs n’ont jamais renonçé à leur rêve de retourner sur la terre de leurs ancêtres et de revenir à Jérusalem. « Nous avons réalisé ce rêve et bâti un Etat qui a réalisé des choses extraordinaires en très peu de temps ». Il a rappelé que différents empires ou civilisations ont tenté en vain de détruire le peuple juif. « Je ne saurais trop conseiller aux Iraniens de réfléchir à cet aspect », a-t-il indiqué, et a conclu sur cette question en assurant qu’Israël saura vaincre n’importe quel ennemi et par un vibrant « Ami Israël Haï » très appalaudi.

Puis, le Premier ministre a évoqué les relations entre Israël et les Etats-Unis, insistant sur « l’alliance stratégique indestructible entre les deux pays » et citant à plusieurs reprises le nom du président Barack Obama, « qui voit les choses comme nous même si nous ne sommes pas toujours d’accord sur les moyens d’y arriver ». « Il s’agit de désaccords au sein de la famille », a-t-il précisé.

Dans un troisième temps, il a souligné l’apport d’Israël au développement de l’Humanité sur le plan moral, culturel, technologique, économique et scientifique pour pourfendre dans la foulée « l’obsession de l’ONU contre Israël, seule démocratie du Proche-Orient, et qui a voté plus de 20 résolutions anti-israéliennes depuis le début de l’année 2015 contre une seule contre la Syrie ». Il a rappelé que le conflit en Syrie a fait plus de dix fois plus de morts en quatre ans que le conflit israélo-palestinien n’a fait de morts arabes depuis près d’un siècle! Il a appelé les nations du monde à soutenir Israël au lieu de s’acharner contre lui!

Enfin, il a abordé le volet israélo-palestinien, réaffirmant son engagement pour la solution des « Deux Etats » avec la création d’un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaîtra Israël comme patrie du peuple juif. Il a été applaudi lorsqu’il a rappelé qu’il est prêt à reprendre sans délai les pourparlers directs avec l’Autorité Palestinienne sans conditions préalables. Il a une nouvelle fois demandé à l’ONU de soutenir les efforts de paix et non d’attiser le conflit en condamnant sans cesse Israël et laissant tout passer aux Arabes palestiniens. Netanyahou a évoqué le discours de Mahmoud Abbas de mercredi, l’accusant de mensonges, de falsification de l’Histoire et d’incitation à la violence. Concernant la situation sur le Mont du Temple, le Premier ministre a souligné qu’Israël, contrairement aux autres civilisations qui l’ont précédé, est la seule puissance souveraine sur Jérusalem qui respecte les droits des autres religions et que cela continuera à être le cas.

Il a réfuté les accusations de « refus de paix » qui fusent régulièrement à l’encontre d’Israël en rappelant que les Arabes palestiniens ont systématiquement repoussé tous les plans ou propositions de paix émanant de six Premier ministres israéliens successifs.

Dans sa conclusion, il a rappelé qu’Israël ne lutte pas uniquement pour défendre son pays mais pour la défense du monde libre contre la barbarie. « Soutenez-nous au lieu de nous mettre tout le temps sur le banc des accusés. Lorsque  nous combattons le terrorisme et le fanatisme, c’est vous aussi que nous protégeons » ont été ses dernières phrases, très applaudies.

Un grand moment mais qui a évidemment été suivi de critiques méprisantes de la part du Camp Sioniste et des médias comme Aroutz 2 et Aroutz 10.

Photo Avi Ohayon / GPO

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