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La cérémonie du souvenir a la mémoire des soldats et passagers du bateau Egoz disparus il y a 55 ans aura lieu mardi 16 février 2016 avec l’inauguration du monument réalisé pour l’événement par l’artiste Ari Maurice Hayoun et érigé face a la mer  devant le parc Ashdod Yam près du monument des soldats de Stroma et Mefoukra .
Cette cérémonie, la 38 eme veut rappeler la mémoire des mariniers et prisonniers de Sion d’Afrique du Nord qui ont coulé avec le bateau Egoz face aux plages de Gibraltar le 10 janvier 1961.
C’est donc ce mardi 16 février 2016 a 11.30 h que sera inauguré ce monument en présence de représentants de la Knesset, de l’armée, des services du Mossad, des associations des juifs d’A.F.N. ainsi que des membres actifs de l’association des prisonniers de Sion du Maroc et les familles des disparus.
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Un peu d’histoire

Le 10 janvier 1961, le bateau Egoz était sur le point de faire pour la treizième fois la traversée clandestine vers Gibraltar. C’était un vieux bateau qui avait servi pendant la  2 eme guerre mondiale, une ancienne vedette de l’armée britannique reconvertie en bateau de contrebande.

A son bord 10 familles de juifs marocains, 42 personnes en tout, prêts a faire le grand voyage pour la Terre Promise. Parmi eux, le capitaine Francisco Morilla, 3 hommes d’équipages espagnols, Haim Sarfati, un israélien de 28 ans né a Fes, délégué du Mossad, chargé de la radio, qui effectuait sa dernière mission avant de rentrer se marier en Israël,  Jacques et Denise Ben Haroch, mariés la veille, David Dadoune et ses 2 enfants qui s’était fait prendre avec un faux passeport a l’aéroport de Casablanca et qui était heureux de rejoindre sa femme et ses 2 autres garçons déjà en Israël, Henri Mamane, barman a Casablanca, et sa mère de quatre vingt ans, Hana Azoulay et ses enfants, impatiente de retrouver ses 2 filles parties avec un groupe d’enfants le 2 janvier 1961.

Les passagers étaient épuisés après 600 kilomètres de trajet depuis Casablanca. En effet, pour ne pas attirer l’attention le groupe était sensé faire un pèlerinage a Ouezzane sur la tombe de Amram Ben Diwan. En cas de contrôle après Ouezzane ils devaient prétexter une invitation a un mariage aux environs d’Al Hocema. La traversée de la chaîne du Rif avait ete très difficile a cause de la neige et du brouillard. Vers minuit ils s’étaient arrêtés près d’un pont ou 2 silhouettes masquées les avaient guidées sur un chemin rocailleux jusqu’à la plage. La, des hommes armés, membres du réseau du Mossad, le visage recouvert d’une cagoule les avaient aidé a embarquer sur les canaux de sauvetage pour rejoindre le bateau. 

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Mais a mesure que le bateau gagnait la mer, la houle devenait mauvaise. Pourtant tout avait ete vérifié et la météo avait prévu un temps clément. A 3 heures GMT, a dix milles de la cote Marocaine, la coque fatiguée du bateau s’est fendue comme une coque de noix. En moins de 5 minutes, l’Egoz a coule a pic. Sans doute le réseau du Mossad de Gibraltar parvint a capter les SOS et donnèrent-ils l’alerte.  Le capitaine et deux marins réussirent a s’enfuir a bord de l’unique canot de sauvetage. Un chalutier espagnol, le Cabo de Gata les recueilli au lever du jour et donna également l’alerte. Alex Gatmon, le chef du réseau au Maroc, entre en fonction deux mois plus tôt, averti au plus vite Ephraim Ronnelle , son supérieur qui dirigeait depuis Paris les 3 réseaux d’Afrique du Nord. Les secours vinrent de toute part. Le garde cote Orphée et quatre chalutiers marocains partirent du port d’Al Hoceima. La base britannique de Gibraltar dépêcha une vedette rapide et un avion. Le commandant de la marine française en Algérie ordonna a deux escorteurs proches du lieu de l’accident (le Vendéen et l’Intrépide) de se détourner de leur route. L’attache militaire de l’ambassade d’Israël a Paris , le colonel Ouzi Narkiss, obtint du premier ministre Michel Debre l’aide de la France. Mais les secours arrivèrent trop tard. Vingt deux cadavres furent retrouvés flottant a la surface retenus par une dérisoire ceinture de sauvetage. Les recherches prirent fin le jeudi 12 janvier 1961 a 14 heures 25. On ne retrouva jamais l’épave du bateau ni les corps de 20 des passagers dont ceux de 16 enfants.

Cet événement souleva une émotion considérable dans le monde, accentué par une campagne virulente en Israël et au Maroc (campagne de tracts placardés dans les rues des mellahs appelée opération Bazak) suscitant la colère des autorités marocaines. Le prince héritier Moulay Hassan reçu en audience une délégation de la communauté juive : le Docteur Léon Benzaken, ancien ministre des postes et ami personnel du roi Mohamed V, David Amar, chef de la communauté juive et le grand rabbin David Massas. Ils demandèrent l’autorisation d’enterrer religieusement les morts. A la suite d’une longue négociation extrêmement tendue, le prince accepta a condition que la cérémonie se réduisit au strict nécessaire et qu’aucun parent ne soit admis. Les 22 corps furent inhumés a la hâte dans un coin reculé du cimetière espagnol d’Al Hocema.

Depuis 1980, le 23 teveth a ete déclaré jour du souvenir pour le naufrage du bateau Egoz en Israël
Apres des années d’efforts et de tractations menées par le gouvernement israélien, des associations en Israël et des personnalités internationales, le roi Hassan II autorisa le rapatriement des ossements des naufrages qui eurent droit a des obsèques nationales au Mont Herzl a Jérusalem le 14 décembre 1992

Sources : Hassan II et les juifs par Agnes Bensimon

1 COMMENTAIRE

  1. Le naufrage etait une des consequences dues aux barrages des autorites marocaines de ne pas laisser les Juifs quitter le Maroc sous aucun pretexte. Pas de passeports. Pas d’emplois gouvernementaux a qques exceptions près etc… Du racisme en plein. Des 500,000 Juifs que comptaient le Maroc il n’en reste plus que 2000 environ, des leches babouches dont le dhimisme leur colle aux entrailles.

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