Cinq choses étonnantes à savoir sur la mémoire 

«J’ai la mémoire qui flanche», dit la chanson… En réalité nous disposons de cinq formes de mémoire qui collaborent entre elles pour nous permettre d’encoder des informations nouvelles, de les conserver, et enfin de les récupérer.

La mémoire procédurale représente les habitudes, les automatismes. C’est elle qui nous permet la conduite automobile quand nous rentrons du travail ou de retrouver sans y penser l’endroit où nous rangeons nos chaussures. Elle se construit à force de répétitions et engage toutes nos ressources cognitives.

La mémoire perceptive permet le maintien en mémoire de sensations perceptives et la reconnaissance des formes, des sons, des goûts.

La mémoire sémantique est celle des connaissances apprises sur le monde («Paris est la capitale de la France») ou sur soi («Je suis né en Auvergne»). On parle alors pour ce dernier cas de mémoire sémantique personnelle.

La mémoire de travail, à court terme, permet de garder les informations en tête pour calculer, répondre à une question ou résoudre un problème. Sa capacité est extrêmement limitée.

La mémoire épisodique représente la mémoire des souvenirs évoqués avec détails et indices placés dans un contexte précis, nous dotant alors du pouvoir de retenir des évènements uniques et de nous projeter dans le futur.

• La mémoire intervient dans tout ce que nous faisons

À partir des imbrications de ces différents systèmes, nous pouvons comprendre que nos mémorisations sont en lien et dépendent à la fois de nos perceptions, de nos facultés cognitives et de notre vie psychoaffective. Une omniprésence de la mémoire qui fait dire à Caroline Bordes, animatrice de médiation scientifique à l’exposition: «La question qu’amènent à se poser toutes ces découvertes, c’est: qu’est-ce qui, dans nos journées, ne la fait pas intervenir?»

• Oublier est important

Pour autant, l’hypermnésie (le fait de se rappeler de tout) est une maladie aussi grave que l’amnésie. Impossible de stocker toutes les informations glanées au quotidien, il est nécessaire pour notre santé cérébrale qu’une partie d’entre elles soient triées et refoulées – notamment grâce au sommeil et dans nos rêves – pour que notre système d’encodage des souvenirs fonctionne au mieux.

• Quand il ne fonctionne pas à plein régime, notre cerveau nourrit encore notre capacité de mémoire


C’est le «réseau par défaut» qui s’active dans notre cerveau lorsque nous ne faisons rien- et que notre esprit n’est donc dirigé sur aucun objet- qui intéresse aujourd’hui énormément les scientifiques. «Lorsqu’on n’est pas sollicité par l’extérieur, notre cerveau adopte ce que l’on appelle «la position du sentinelle» explique le Pr Eustache, Président de l’Observatoire B2V des Mémoires. Les pensées défilent sans lien, l’imaginaire s’active et cette activité qui n’en a pas l’air est essentielle pour notre équilibre cognitif, et notre capacité de mémorisation».

• Les animaux aussi…

Ne dites plus «j’ai une mémoire de poisson rouge». Les seiches elles-mêmes ont de la mémoire, et les pigeons voyageurs sont guidés vers certaines zones par le magnétisme terrestre, ce qui active leurs cellules-mémoires. Enfin, la star de l’exposition est le chimpanzé Ayumu de l’Institut de recherches sur les primates de l’université de Kyoto au Japon, qui, depuis qu’il a 4 ans, a été éduqué à reconnaître des chiffres sur un écran et à les classer par ordre croissant. Il les a donc parfaitement mémorisés.

http://sante.lefigaro.fr/

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