Le psy n’est pas un ami  mais est un confident. Il est celui a qui on déverse les affres de sa vie et quelquefois ses lamentations. Le véritable moteur de la thérapie est bien ce qui se passe entre les deux. Il s’agit d’une rencontre humaine dans un cadre, un horaire et une régularité très précis.

Pour Freud et la psychanalyse le transfert se situe au delà. Pour A Delourme le besoin d’une relation face a face, lieu de soutien  du patient lors qu’il revit des émotions archaïques, semble être en phase avec notre époque. Il existe un besoin d’écoute et de cadre et l’interlocuteur idéal est celui qui ouvre un  espace dédié a cette demande. Ce sera alors : « pouvoir parler a quelqu’un entièrement disponible pour moi, ce qui restaure ma capacité à faire confiance a un autre». Cette écoute est capable d’attention sans jugement. Le psy est celui a qui on peut livrer sa face cachée, ses ombres, ses travers et ses mesquineries. C’est ainsi que l’on pourra se permettre d’être dans sa vérité du moment et accueillie comme un être humain unique.

Pour la psychologique :

C’est bien chez le psy que l’on trouve cette écoute et cette présence  inconditionnelle que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Le service est rémunéré car l’argent est un élément essentiel du dispositif thérapeutique C’est l’argent qui permet au patient de bénéficier d’une écoute professionnelle et ainsi de se libérer de toute dette envers son thérapeute. La, dans ce cadre  rigide (régularité des séances ,rituels propre a chaque technique, temps limite, coût financier) que se trouve la plus grande des libertés. Le psy garde la distance bénéfique au patient ce dont un ami ne se soucie pas toujours.  Grace aux liens qui se nouent avec le psy, une thérapie permet  de revisiter toutes les manières erronées ou saines que nous avons de nous lier aux autres. Aussi suivre une thérapie c’est être connecté au gout de vivre. En effet la personnalité de thérapeute  ré-insufflera du sens pour le patient  et le poussera à se reconnecter a une nouvelle énergie de vivre. Car voir un psy c’est faire un bout de chemin avec quelqu’un. Le psychanalyste considère le patient dans son ensemble, ce dont il souffre  (le symptôme) est sa façon d’exprimer ce qu’il ne peut pas dire avec des mots. Ce symptôme qui est unique renvoie à son histoire personnelle tout aussi unique. Et guérir ne suffit pas de le supprimer mais savoir ce qui l’a provoqué.                                                                                                                   Quand a la psychothérapie  »d’ici et maintenant » elle ne s’occupe pas du transfert  moteur de l’analyse ni de l’analyse des sentiments éprouvés dans le passe.

Pour le judaïsme :

Dans les Pirke Avot ou maximes des Peres il est écrit : « Fais toi un maitre, acquiert un  compagnon et juge tout homme favorablement »

Acquiert un ami  peut être traduit par : « achète toi un ami ». L’amitié pour la Thora est a ce point importante qu’il est conseille a l’homme de payer pour acquérir un ami. De quelle amitié et de quel payement s’agit-il ?  Un ami peut être le compagnon d’étude ou le Haver au sens biblique du terme.  En effet le Haver (l’ami) était a l’époques du second temple le titre qui était décerne a ceux que l’on considérait digne de confiance dans l’observance des lois sur la dime et sur la pureté rituelle.                                                                                                                               Il existe une nécessité d’apprendre des autres dans l’accomplissement des mitzvot  et de la  volonté divine. Chacun des amis s’aident en se corrigeant les fautes respectives. Le conseil de l’ami est authentique et précieux. C’est pour cela que l’individu est prêt à « en payer le prix » qui n’est pas réellement monnayable .Il s’agirait plutôt d’accepter la différence de l’autre et la conception respective des événements. Aussi il faudrait être prêt à accepter les critiques et les remarques sans se sentir blessé. La il s’agirait d’une réelle amitié. « Achète-toi un ami » Qu’achète t’il ? Le paiement est reçu en retour des efforts .Pour obtenir l’amitié ou l’amour des autres, l’individu doit décupler d’efforts et d’attentions. Ceci est considéré  comme un véritable  labeur, travail, dépense ou encore activité. Alors le fait de s’acheter un ami prend tout son sens surtout quand on sait que ce travail de recherche de l’amour des autres est le tremplin idéal qui amène a l’amour de D.

Hanna Lachkar Haddad
Psychologue, psychothérapeute.
Enfants, adolescents et adultes.
0526525534 / 088642814

Sources: Psy :relation singulière .P Senk.
Bnei Baruch. Institut de recherche d’étude de la kabbale.

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