Avant-propos

Un de mes étudiants du Burkina Faso m’avait demandé comment Israël, si petit par sa population et par son territoire, était en mesure de fournir une assistance internationale aussi efficace, permettant de faire face aux catastrophes naturelles, à la désertification, à la sécheresse, aux besoins alimentaires, et aux maladies de l’humanité…

Je lui avais répondu qu’Israël, concentre ses capacités de recherche, d’innovation et de développement, pour faire face à ses problèmes du développement ; ce qui caractérise ce pays, c’est qu’il est prêt à mettre à la disposition de tous les peuples du monde qui le souhaitent les solutions mises au point pour faire face à ses propres problèmes.

La Découverte du Blé Sauvage (1906)

Les premiers ‘olim venus de leur pays d’origine avec des professions d’agriculteurs qui souhaitaient développer l’agriculture sioniste venaient d’Ukraine. Ils se sont heurtés à des problèmes pratiques : les espèces de blé et les méthodes de culture de leur pays d’origine ne convenaient pas au pays.Que faire ?

Aaron Aaronsohn ingénieur agronome formé a Grignon, grâce à une bourse d’études du  Baron de Rothschild fit son alya en 1886 et s’installa a ZIKRON YA’AKOV; (https://en.wikipedia.org/wiki/Aaron_Aaronsohn).

Les savants botanistes de Berlin, à la pointe de la recherche internationale a cette époque, étaient persuadés que le blé sauvage ancêtre de toutes les espèces de blé cultivé poussait encore dans le Hermon.

Aaron accepta de vérifier cette hypothèse.

        blé sauvage

Le fait de disposer de pousses de blé sauvage constituait une découverte mondiale, car :

  1. Au niveau théorique, l’étude du passage de l’humanité de l’abandon de la cueillette, au profit de la culture et de la domestication de végétaux – en particulier celle des céréales, bases de l’alimentation humaine – est fondamentale pour comprendre le développement des sociétés humaines.
  2. Sur le plan pratique il permettait à tout un chacun et bien entendu aux pionniers sionistes, de pouvoir obtenir par acclimation progressive des espèces de blé adaptées a son environnement spécifique.

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p4_c1&zoom_id=zoom_c1_3

Aaron rechercha méthodiquement des pousses de blé sauvage.

En Juin 1906, un jour avant son exploration au Hermon, il a organisé une exploration géologique sur les pentes qui surplombent le cimetière de Rosh Ha Nikra  et il y a découvert des pousses de blé sauvage.

Cette découverte avait une importance extrême au niveau de la Recherche, du développement agricole mondial et du développement du Yichouv a cette époque. Dorénavant, il devenait possible de trouver des espèces de blé adaptées à chaque région en y adaptant progressivement des pousses de blé sauvage (http://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/00378941.1957.10835114).

La  réussite de la « séquenciation » du génome  du blé (2017)

L’Institut de recherche sur les céréales de la Faculté des sciences de la vie de l’Université de Tel Aviv, dirigée par le Dr. Assaf Distelfeld, a réussi à séquencer le génome du blé, identifiant les mutations génétiques qui ont transformé le blé sauvage répandant ses graines à tout vent en céréale domestique cultivable par l’homme : nous avons réussi a créer « un tunnel à remonter le temps « entre le blé sauvage et les blés acculturés ; ce « tunnel » servira à renforcer la sécurité alimentaire de l’humanité.

« Pour nous, ce n’est que la première étape », conclut le Dr. Distelfeld. « Avec les outils dont nous disposons aujourd’hui, nous pourrons identifier dans le génome du blé également les gènes responsables d’autres fonctions, comme la valeur nutritionnelle, la productivité, la résistance aux ravageurs ou face à l’évolution des conditions climatiques telles que le froid, la chaleur et la sécheresse etc. Ces informations constitueront une base vitale pour l’amélioration future des variétés de blé que l’homme fait pousser, et auront un impact significatif sur la sécurité alimentaire mondiale au 21e siècle »(http://www.lphinfo.com/chercheurs-de-luniversite-de-tel-aviv-ont-decouvert-mutations-genetiques-cles-lagriculture-humaine/?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter+quotidienne)

« Le génome du blé est considéré comme l’un des plus complexes dans la nature : 17 milliards de composantes de base (nucléotides) pour le blé tendre (utilisé pour le pain) et 12 milliards pour le blé sauvage et le blé dur (qui sert pour les pâtes). Par comparaison, le génome humain n’en compte qu’un demi-milliard », explique le Dr. Distelfeld. « Au cours de la dernière décennie, des chercheurs du monde entier, financés par d’énormes budgets, ont tenté de séquencer le génome du blé, mais leurs résultats restaient incomplets. La technologie de NRGene nous a permis, à l’aide de budgets relativement limités, d’assembler enfin le puzzle du génome du blé sauvage à l’Université de Tel-Aviv ».

A noter qu’en Israël nous avons développé jusqu’à ce jour que du blé dur qui sert pour les pâtes. Peut-être que grâce aux travaux de la « séquenciation » du génome du blé nous trouverons la voie pour développer aussi du blé tendre utilisé pour le pain.

Dr. Assaf Distelfeld

Conclusion

Israël contribue de façon particulièrement efficace à l’aide des populations touchées par des catastrophes naturelles, la sécheresse et la désertification.

Mais elle contribue aussi de façon aussi efficace à l’aide des peuples qui le souhaitent pour assurer leur sécurité alimentaire, leur santé et leur bien-être.

Ezra Banoun Octobre 2017  

Ezra, Ingénieur et Économiste, Fondateur et Directeur d’Entreprise en Israël, a contribué au développement technologique du Traitement des Eaux, a aidé des dizaines de ‘olim  francophones à s’intégrer  en Israël et continue à le faire pour tous ceux qui le souhaitenthttps://www.facebook.com/banoun.ezra .

 Le parcours d’Ezra 

 

 

 

 

 

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