PARASHAT KI TAVO 2018 – Shabbat du 1er septembre 2018- horaires Ashdod : 18 h 36 – 19 h 43

LE PEUPLE AUX SECRETS

Dans cette sidra que nous lirons cette semaine, il est question de la particularité du peuple juif qui dans cet extrait hebdomadaire est désigné sous le nom de AM SEGOULA. Ce dernier mot segoula est traduit selon l’emploi que l’on en fait soit comme la couleur violette soit comme un moyen ou un remède (segoula pour se marier par exemple) mais il désigne aussi notre peuple qui a ceci de particulier qu’HaShem, lorsqu’IL a proposé la Torah à « 70 » peuples idolâtres et, lorsque ces peuples ont voulu savoir ce qu’HaShem y avait écrit, tous ont refusé. Seul Israël a accepté la Torah de D ! Aussi, Israël est-il devenu comme une pierre précieuse, comme un trésor inestimable : ce peuple est donc AM SEGOULA, un peuple dont la destinée est, certes, très délicate mais qui jouit de l’amour du Créateur.

Ki Tavo est une péricope de remontrances lesquelles sont toutes sanctionnées de menaces, de « malédictions » pourtant, nous nous situons à deux semaines de Rosh HaShana, du début d’une nouvelle année ; devant nous se profilent les jours redoutables et cette sidra va nous entraîner dans diverses directions.

KI TAVO tout d’abord est là pour nous ramener vers les débuts de notre peuple avec les patriarches dont il est souhaitable de calquer notre attitude sur laleur : l’anagramme de TAVO est AVOT ou patriarches.

Alors que nous nous rapprochons du mois de Tishri, notre réflexion se doit également de faire des rapprochements avec le début de l’Univers et des erreurs commises par les premiers humains et ont entraîné l’univers dans un tourbillon dont il est difficile d’échapper.

La faute commise par Adam et Eve en consommant du fruit de l’arbre de la connaissance est très grave car la base de cette infraction est centrée sur l’agnoticisme. Le Zohar rapporte que le serpent a réussi à convaincre Eve de manger du fruit de la connaissance en prétextant que si HaShem avait interdit cette consommation c’est parce qu’IL s’en était réservé l’usage prétendant entre autres qu’IL s’en nourrissait net qu’il ne fallait surtout pas obéir à ce genre de consigne, qu’il fallait au contraire être ferme et « droit » (zakouf en hébreu et non pas se soumettre, se prosterner ou lehishtahavoth en hébreu). Comme on le sait, la punition du serpent a été, en contre coup, de ramper ……

Le serpent est un mauvais conseiller, nous reviendrons un jour sur l’analyse de cet animal en attendant nous nous contenterons de « camper » son personnage ainsi :  serpent en hébreu est nahash soit un total de 358 ce qui le rend voisin et concurrent du Malin dont le nom hébraïque totalise 359 car, il est présent tout au long de l’année pour nous faire échouer sous la forme du Mauvais penchant ou yetser harâ. 359 est le nombre de jours de l’année où le mauvais penchant s’ingénie à nous faire flancher, après avoir soustrait les deux jours de Rosh Hashana, celui de Kippour et les 3 fêtes de pèlerinage.

Dans le « Perek Shira » (Eloge de la Création par tout ce qui a été créé) l’on peut lire que chaque astre, chaque plante, chaque arbre, chaque animal, toute la création en un mot s’exclame sur l’œuvre d’HaShem. Le chien s’exclame pourtant en invitant : « allons, nous prosterner devant HaShem »  (Tehilim, 95, 6) ! Que vient faire cette exclamation ici ? En voici la raison :  Lors de la longue période où nous étions en Egypte et où HaShem envoya les dix plaies, surtout lors de la dernière plaie : la mort des premiers nés, cette nuit pendant laquelle l’Ange de la Mort tournait au-dessus de l’Egypte, le chien qui aboie toujours pour tout et pour rien, le chien, donc, garda un silence religieux car HaShem leur avait interdit d’aboyer de toute la nuit. Le sens de la reconnaissance des chiens est incomparable on leur donne une caresse, un os, ils seront infiniment reconnaissants alors que, malgré toutes les bontés dont l’Eternel a abreuvé Son Peuple, Son AM SEGOULA, ce peuple-là se trouve ingrat et incapable de se courber et de sec prosterner devant son Créateur !

Lorsque  pour Rosh Hashana nous prierons HaShem de pardonner nos fautes, les récurrentes comme les exceptionnelles nous ferons preuve d’humilité et nous devrons nous prosterner comme nous le faisons trois fois par jour en terminant nos prières par cette merveilleuse poésie de « Aleinou leshabéah » que composa Josué  (Yéhoshouâ bin Noun) qui conquit Jéricho selon les instructions divines. Ce texte est récité pour ouvrir la partie de la prière de la Amida de Rosh HaShana  des « malkhouyoth » (sur la souveraineté d’HaShem) en ajoutant à la solennité de l’instant le fait d’ouvrir les portes du Hékhal (Arche Sainte).  Josué a écrit par sa plume tout l’espoir qu’il a de voir s’annuler tous les cultes idolâtres au bénéfice de la croyance en le D d’Israël le Seul et Unique. Selon certaines opinions, les Cohanim qui firent 7 fois le tour de Jéricho en sonnant du shofar récitèrent « âleinou leshabéah » tout en tournant autour de la ville et, lorsque tous les shofars ensemble sonnèrent la dernière fois les épaisses murailles s’effondrèrent d’un coup.

La deuxième partie de « Aleinou leshabéah » est porteuse d’espoir de voir disparaître l’idolâtrie de la surface du monde.

Il existe une segoula autour de « Aleinou leshabéah » pour quelqu’un qui doit par exemple se rendre dans un tribunal pour une audience et pour que tout se passe du mieux possible il est recommandé de lire avec une grande dévotion tout le texte puis de le redire à l’envers du dernier mot au premier mot.

Caroline Elishéva REBOUH

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