ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE «J’ai été reçu vendredi dernier au Palais de l’Elysée pour un entretien en tête-à-tête avec le Président de la République.

Parmi les principaux dossiers abordés :

PROCHE-ORENT / CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

Sans entrer tous les détails, j’ai fait part de ma conviction profonde : dans son essence, le conflit israélo-palestinien n’est pas un conflit territorial mais de civilisation.

Pour jouer le rôle qui lui revient, la France doit, à mon sens, changer totalement de logiciel.

J’ai rappelé en particulier la centralité de Jérusalem pour l’Etat d’Israël et le peuple juif. La Ville ne sera plus jamais divisée et le concept de Jérusalem, capitale de deux Etats, est à proscrire définitivement.

J’ai également mentionné des pistes innovantes et intéressantes, comme la mise en place d’une confédération jordano-palestinienne.

J’ai enfin évoqué l’importance du volet économique pour progresser sur la voie de la paix. La France pourrait jouer un rôle important dans ce domaine.

Le Président de la République a été attentif à mon propos. Il m’a confirmé qu’il se rendrait l’an prochain en Israël et précisé qu’à sa demande, le Premier ministre Edouard Philippe le précéderait fin 2018 pour préparer sa venue.

FRANÇAIS DE L’ETRANGER / REFORME DES INSTITUTIONS

Sur le dossier des Français de l’étranger, j’ai souligné la nécessité d’une politique plus ambitieuse et plus juste, notamment sur le plan fiscal.

Dans la perspective de la prochaine réforme des institutions, j’ai insisté sur les enjeux liés à leur représentation parlementaire. Un basculement complet vers une circonscription unique avec scrutin proportionnel pour les Français de l’étranger aurait pour effet d’anéantir le lien direct entre les députés et les communautés françaises.

Le Président de la République m’a indiqué que si une dose – limitée – de proportionnelle serait bien introduite au niveau national, rien n’était acté à ce stade pour les Français de l’étranger.

ELECTIONS EUROPEENNES

Nous avons également évoqué la situation politique à l’approche des élections européennes et, notamment, de l’opportunité de constituer une liste commune élargie pro-européenne LREM-Modem-UDI.

J’ai insisté sur l’importance de tenir compte des préoccupations des Français en termes de sécurité et d’identité, notamment face à l’islam politique, sans remettre en cause les valeurs humanistes, la tradition d’accueil et d’asile politique qui fondent notre République.

Ce long échange fût amical et républicain.

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, ma ligne n’a pas changé. Comme j’avais été l’un des premiers à le revendiquer et le pratiquer sous le précédent quinquennat, je suis un député d’opposition de centre-droit, mais un député libre, guidé par un seul objectif : la réussite de la France.

Pour cela, je soutiens et continuerai de soutenir les initiatives du gouvernement, sous l’autorité du Président de la République, à chaque fois qu’elles serviront l’intérêt du pays. Je les combattrai dans le cas inverse.»

Meyer Habib
Député des Français de l’étranger

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