Une thérapie efficace contre le COVID 19 développée en Israel a reçu l’«autorisation d’utilisation d’urgence» de la Food & Drug Administration (FDA) des États-Unis.

 Avant-propos

Nous savons que la fin des restrictions du COVID 19 est liée à la résolution de 2 problèmes à savoir la découverte de thérapies et de vaccins efficaces.

Le developpement de thérapies ou de vaccins est un processus long qui peut prendre plusieurs années; La découverte d’une solution qui semble adaptée nécessite pour être agréée à l’usage d’être testée sur des êtres vivants, puis sur des humains volontaires en petites quantités; Si les tests ont été positifs jusqu’à ce stade, ils sont progressivement élargis à plusieurs dizaines de malades jusqu’à atteindre plusieurs centaines étant entendu que durant ces tests aucun effet négatif provenant de l’usage du médicament ou du vaccin n’est décelé. Dans ce cas commence une action bureaucratique auprès du FDA ou d’organismes internationaux similaires.

A ma connaissance c’est la seule thérapie contre le Covid 19 dont l’usage a été agréé par le FDA.

Que permet cette thérapie ?

En priorité réduire les décès et la souffrance des malades qui se sont retrouvés dans l’état de santé le plus grave.

Une fois cet objectif atteint, utiliser le solde des anticorps disponibles pour  guérir les malades en donnant la priorité aux malades les plus atteints.

Cette procédure dépendra du rythme des guérisons comparé au rythme des contaminations.

En quoi consiste la thérapie innovante développée en Israël ?

En Israel , tous les hôpitaux utilisent la transfusion de sang sain de jeunes gens robustes aux patients atteints de maladies graves afin de les aider à faire face aux impacts négatifs de la maladie. A titre d’exemple les personnes atteintes de cancer reçoivent dans certain cas des transfusions de sang de jeunes volontaires souvent des soldats de Tsahal.

La thérapie innovante a consisté au départ à s’inspirer de la méthode précédente en effectuant la transfusion  aux malades les plus graves du covid 19  de plasma sanguin (l’un des composants du sang) prélevé de malades en convalescence de la même maladie et contenant des anticorps dont le système immunitaire s’est déjà développé contre le virus corona. Lorsque des patients sévères reçoivent la perfusion, ils reçoivent en fait des anticorps qui les aident à vaincre le virus pour éviter le décès des malades les plus graves et soulager leur souffrance. Le succès obtenu par cette thérapie expérimentale a conduit à la généraliser .

Elle a été amorcée dès le mois d’Avril dans tous les hôpitaux du pays à l’exception de l’hôpital HADASSAH de Jerusalem qui utilise une méthode plus évoluée. Ce dernier utilise un sérum de concentré d’anticorps (immunoglobuline ou IgG) qui a été développé par lasociété biopharmaceutique israélienne Kamada . Les recherches de Kamada permettront peut-être d’obtenir des anticorps adaptés plus rapidement.

Le traitement en Israël a été administré dans le cadre de la recherche et a commencé début avril. Il s’inscrit dans le cadre d’un projet du ministère de la Santé en collaboration avec la banque de sang MDA.

«Nous avons un résumé des résultats des 49 premiers patients qui ont reçu le traitement», informe le Dr Jasmine Maor, directrice de l’unité des maladies infectieuses de l’hôpital Wolfson, qui coordonne le projet. Chez les patients ayant reçu du plasma riche en anticorps par rapport aux patients ayant reçu de faibles taux d’anticorps.

Jusqu’à présent, nous avons administré le traitement à des patients dans un état difficile et critique et maintenant, à la lumière du succès, nous envisageons d’étendre le traitement aux patients dans un état modéré. «

Le traitement a jusqu’à présent été administré à plus de 500 patients dans tous les hôpitaux du pays.

Les patients atteints de COVID-19 reçoivent du plasma de convalescence depuis plusieurs mois dans le cadre d’essais cliniques dans des centres médicaux tels que l’hôpital Mount Sinai de New York et Johns Hopkins.

A noter que les actions des Start Ups israéliennes a l’origine de cette percée technologique ont monté en flèche.

Israel et le défi climatique
Ezra Banoun-Aout 2020