paracha VAYELEKH 5872VENDREDI  10 septembre 2021 – Horaires Ashdod  –
Entrée 18 h 33 – Sortie 19 h 29
Chers Amis,
Ce shabbat nous lirons la sidra Vayelekh il ne reste donc plus que deux sections à lire avant de revenir à Bereshith !!!
Dans ce courrier, un bref commentaire sur la sidra, puis un petit exposé sur le shofar dont nous entendrons encore la « voix » à la fin du jeûne de kippour et puis nous l’entendrons encore pendant la nuit d’études de Hoshana raba (la très grande supplique) juste avant d’abandonner la soucca pour nous réjouir à Shemini Atseret (huitième jour de clôture).
Mais, chose par chose : en attendant kippour nous devons nous préparer moralement et physiquement pour cette journée de prières solennelles pendant laquelle sera évoquée la tâche si importante du Cohen Gadol.
Je rappellerai ici quelques « petites » choses :
KAPPAROTH : Pour les Kapparoth, on peut sacrifier des poulets (certains sacrifient des poules pour des filles/femmes et des coqs pour les garçons.hommes. Pour une femme enceinte on sacrifie en plus d’une poule
SEOUDA MAFSEKET : il est recommandé d’éviter de manger du poisson et des oignons pour ne pas avoir trop soif. Il est recommandé de consommer des pâtes, riz, vermicelles qui vont ralentir l’absorption des glucides et permettront ainsi de jeûner dans de meilleures conditions.
Certains prennent un dernier verre d’eau additionné de quelques gouttes de vinaigre qui désaltère.
 DES APRES LA SEOUDA MAFSEKETS ON OTERA LES CHAUSSURES EN CUIR POUR DES CHAUSSURES EN TOILE OU EN FEUTRE OU EN PLASTIQUE (GENRE CROCS)
PENDANT KIPPOUR LES RESTRICTIONS SONT LES MEMES QU A 9 BEAV.
FAITES DE LA TSEDAKA ET EVITEZ DE PARLER POUR NE RIEN DIRE
IL EST UNE EXCELLENTE HABITUDE DE FAIRE LE JEUNE DE LA PAROLE (on ne parle pas sauf pour les besoins de la prière)
Ceux dont l’état de santé ne permet pas de jeûner doit questionner un rabbin ou son médecin.
Il est bien de rappeler la  mémoire des disparus.
GMAR HATIMA TOVA A TOUS

PARASHAT VAYELEKH

Lorsque  les années ne sont  pas embolismiques il se peut que certaines parashioth comme celles de Nitsavim et Vayelekh soient jumelées mais en règle générale, lorsqu’entre Yom Kippour et souccoth il n’y a pas de shabbat, Nitsavim et Vayelekh sont jumelées. Après cette sidra, il ne reste plus que deux péricopes à lire avant de renouveler les lectures hebdomadaires et recommencer depuis Bereshith.

Vayelekh est une sidra très courte. Elle va servir en quelque sorte à résumer la merveilleuse vie de Moïse qui se sépare en trois épisodes de 40 ans puisque les « jours de la vie de Moïse » étaient de 120 ans ! Puis àla  passation de pouvoirs entre Moïse et Josué qui va désormais conduire le peuple, va l’accompagner à prendre possession de ce pays et va partager équitablement tout le pays entre les tribus. Mais, ce n’est pas tout : cette péricope va être un message d’amour un peu à la manière dont les choses se passent entre parents et enfants : en effet, il va être question du fait que D va Se voiler la face pourquoi parce que comme nous le verrons dans la sidra de ‘Haazinou, poème que Moïse dédie au peuple où il va annoncer son avenir à ce peuple insouciant et parfois ingrat : le peuple va se détourner de HaShem ce qui va avoir pour conséquence immédiate le fait que D va voiler Sa face pour ne pas voir ces actes et ces ignominies. D va S’éloigner mais, Il sera là pour toute personne qui montrera à D son attachement, son retour vers la Torah,  et son amour  un peu à l’image d’un père qui voudrait tester son fils et qui se cacherait derrière un rideau pour pouvoir entendre l’enfant le chercher et crier : Papa, où es-tu ? Rashi interprète ce passage de la Torah où D se voile la face de cette façon  et le Rambam comme le Maharal insistent sur le fait que si la parashat Vayelekh tombe pendant les dix jours de pénitence c’est parce que pendant ces jours nous faisons un retour sur nous-mêmes, parce que  nous opérons des changements dans notre comportement, nos habitudes, jusqu’à changer notre personnalité pour tenter de replacer nos âmes sur les rails de ce que le Créateur voulait. Ce retrait, le fait que D Se voile la face étant une sorte d’absence pour raviver l’amour. En effet, souvent nos rapports avec D sont placés sous le signe du rapport parents-enfants  mais aussi, souvent dans la littérature biblique, la fiancée est Israël alors que le Fiancé est D !

Avant le mariage,  cérémonie consacrant l’amour d’un homme et d’une femme,  les futurs mariés se séparent pendant plusieurs jours pour que leur amour et le désir de se retrouver soit renforcés de même, pendant ces jours de pénitence où nous devons opérer un retour sur nous-mêmes et pendant lequel D va Se rapprocher de nous : profitons-en pour L’appeler et Lui dire combien Sa présence nous est douce et précieuse et combien, par notre attachement à Sa Torah nous L’aimons.

La sidra commence avec le verbe « vayelekh » il est allé… ce verbe est employé lors du grand changement intervenu dans la vie d’Abraham lorsqu’HaShem lui enjoint de quitter la ville d’Ur, en Chaldée, pour aller en Canaan. Cette péricope commence par ce verbe et annonce un grand changement qui va se produire dans la vie de Moshé Rabbénou juste avant que ne se terminent ses jours…. Effectivement, Moshé enseignait la Torah et HaShem prévient cet être sublime que fut Moshé en lui apprenant que désormais Josué marcherait en tête du peuple et qu’en conséquence, Josué devrait assumer la charge de l’enseignement en tant que nouveau délégué d’HaShem auprès du peuple, Moïse en conçut un peu d’amertume mais HaShem, par miséricorde ôta une part de l’intuition de Moïse et la remit à Josué ce qui permit à Moïse de se retirer et c’est la raison pour laquelle le verbe « bo » (venir) est employé pour décrire l’état spirituel de Moïse « après » que lui ait été prélevée une partie de son savoir. Lorsqu’il alla (vayelekh) il était « plein » (de savoir) il revint (hou ba) privé d’une partie de sa prophétie. Puissions-nous être choisis par HaShem pour étudier et enseigner.

Caroline Elishéva REBOUH.