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Mordechaï Ardon fait partie de ces artistes qui un jour, comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui, ont fait le choix de quitter leur pays d’origine, de s’installer en Israël,et de lier leur destin à celui du pays : le sien était de marquer profondément l’histoire de la peinture israélienne du XXème siècle.

Max Bronstein en 1896 à Tuchów (aujourd’hui en Pologne), l’artiste part en 1919 à Berlin où il va étudier auprès de certains des plus grands peintres de l’époque : Kandinsky, Klee et Lyonel Feininger.

En 1933, alors que le pays est encore sous mandat britannique, il immigre vers Israël et vient s’installer à Jérusalem. Lorsqu’il  obtient la citoyenneté palestinienne en 1933, il choisit un nouveau nom, qui maquera notre histoire : Mordechaï Ardon.

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De 1940 à 1952, Ardon a dirigé l’École des beaux-arts de Jérusalem, Bezalel puis, en 1974, il obtient un doctorat honorifique en philosophie.

Au cours de ces années passées en Israël la manière de peindre d’Ardon s’est progressivement métamorphosée, passant d’un académisme figuratif à une peinture plus marquée par des abstractions.

Son travail, de plus en plus dominé par la peinture abstraite, est semé de figures symboliques et allégoriques, de fragments de manuscrits, d’étoiles, d’échelles, etc. – puis il va évoluer vers un style abstrait à part entière.

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« Les fenêtres d’Ardon »

Comme beaucoup de maîtres issus d’Europe centrale, Ardon mélange lui-même ses couleurs, prenant soin de produire la texture, complexe, de ses tableaux.

Son monde intérieur, extrêmement riche, est plein d’associations et de symboles visuels définis, dont le fonctionnement rappelle quelque peu l’un de ses maître, Paul Klee.

Son esthétique personnelle, souvent flamboyante dans son approche, se décline toujours en une vaste gamme de couleurs lumineuses, pures.

Dans son œuvre, Ardon représente souvent  le ciel, ce qui lui permet de se relier à la mystique et à la philosophie juives, aux symboles de la Kabbale, à la métaphysique et à une Jérusalem céleste.

« Les fenêtres d’Ardon »,  créés entre 1980 et 1984, est un ensemble de grands vitraux ornant la Bibliothèque nationale et universitaire juive de Jérusalem qui donnent à voir des éléments visuels de la Kabbale.

Internationalement reconnu, Ardon meurt à Jérusalem en 1992. Il est aujourd’hui considéré comme le père de l’approche régionale dans l’art israélien.

Dr. Shirat-Miriam Shamir (www.artists-planet.eu)

 

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