Y a-t-il quelque chose de plus beau que l’amour de jeunesse? par Its’hak Shochet

Le comique américain Rodney Dangerfield a dit : « Ma femme et moi avons eu 25 années merveilleuses. Et puis on s’est rencontrés. »

L’un des plus grands défis de la vie conjugale est la notion que la familiarité engendre le mépris. Si les choses peuvent être idylliques au départ, la routine engendre l’ennui, la lassitude et, finalement, l’indifférence. Et nous savons tous où cela mène, comme le montrent les statistiques nationales.

La pureté ne doit pas être confondue avec la propreté

La première des sept bénédictions nuptiales récitées sous la ‘houppa est « …tout est créé pour Sa gloire ». Ni la mariée ni le marié ne sont mentionnés dans cette bénédiction. Ce que cela suggère, c’est que le ciment qui maintient le dynamisme de toute relation est la conscience que D.ieu Lui-même est un partenaire au sein de cette relation. C’est précisément cette dynamique spirituelle qui fait que chaque union est beaucoup plus grande que la somme de ses parties.

La dimension intime dans le mariage compte parmi les forces les plus puissantes de la vie, de celles qui peuvent nous élever aux plus hauts sommets de l’engagement ou nous faire sombrer dans le désespoir. La sexualité est un feu. Si vous pensez que vous allez l’étancher en vous y jetant à corps perdu, vous vous rendrez vite compte que c’est de l’essence que vous versez sur le feu, et non de l’eau. Toutefois, lorsqu’elle abordée avec discipline, dans le cadre d’une union bénie, elle devient un feu qui réchauffe les deux partenaires et illumine leur vie.

C’est pourquoi nous avons les lois de la pureté familiale. La pureté ne doit pas être confondue avec la propreté, car elle reflète un état spirituel. Les lois de la pureté familiale amènent cette dynamique spirituelle dans le mariage tout en exigeant une période d’abstinence chaque mois, ce qui nécessite que la relation soit nourrie à d’autres niveaux. Cela permet alors également un rajeunissement de l’intimité chaque mois.

Alors que le mikvé était autrefois perçu par certains thérapeutes comme quelque chose d’anachronique, beaucoup en sont venus au fil du temps à reconnaître la manière dont il entretient concrètement la relation. Aujourd’hui, les couples en crise se voient conseiller de « réserver du temps pour des moments romantiques ». Mais le judaïsme a toujours inclus un système divin de « contrôle qualité » du mariage, qui prescrit des mesures proactives pour empêcher l’ennui de miner une bonne relation.

Le terme « âme sœur » n’est pas un cliché

La question est : peut-il exister quelque chose de plus beau dans la vie qu’un jeune homme et une jeune femme qui joignent « des mains propres et un cœur pur » sur le chemin du mariage ? Est-il rien de plus beau que l’amour des jeunes ? La réponse est oui. C’est le spectacle d’un vieil homme et d’une vieille femme terminant leur voyage ensemble sur ce même chemin. Leurs mains sont noueuses, mais toujours jointes ; leurs visages sont ridés, mais toujours rayonnants ; leur cœurs sont fatigués, mais toujours aussi forts dans l’amour et le dévouement qu’ils ont l’un pour l’autre. La seule chose qui soit plus belle que l’amour des jeunes, c’est l’amour des vieux.

Ceci est accompli de la manière la plus gratifiante qui soit dans l’entreprise d’harmonisation du corps et de l’âme à travers le lien profond que crée la pratique du mikvé et de ses lois connexes, comme tous ceux qui s’y engagent peuvent en témoigner.

Le terme « âme sœur » n’est pas un cliché. C’est précisément ce que mari et femme s’efforcent de devenir à mesure que leur amour est pénétré de divinité, lorsqu’un baiser mortel est transformé en un baiser immortel, et qu’ils connaissent une joie authentique et un épanouissement durable dans leur vie.


Initialement publié dans la version originale en anglais sur Mikvah.org.uk

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