Avant de reconnaître l’éventuelle vertu de l’échec il faudrait reconnaître l’échec lui-même. L’échec nous dit quelque chose de réel qui pourra nourrir notre réussite future .Mais la plus grande vertu de l’échec c’est de nous faire rencontrer le réel de notre psychisme c’est à dire notre monde intérieur.

L’échec pour la psychologie :

Tout d’abord comment ne jamais connaitre l’échec ? Il faudrait se méfier de celui qui n’a jamais connu d’échec comme de celui qui n’a jamais ose .L’échec nous offre la chance de nous arrêter pour accueillir la question : « au fond a quoi est ce que j’aspire vraiment ? » ou « est ce vraiment ma voie ? »L’échec a parfois la vertu de m’indiquer une direction qui me convient mieux. Et l’échec nous habitue à l’échec. Il faut savoir qu’il ne dépend pas seulement de nous .Il nous guérit des illusions de toute puissance incompatible a la réussite sur le long terme. Il ne faudrait pas s’identifier a son échec (si j’ai rate cela ne veut pas dire que je suis forcement un rate).  Ce n’est pas l’échec de mon moi mais celui de la rencontre d’un de mes projets avec mon environnement. Prenons nos échecs comme des invitations à devenir. Sans l’idée de rectifier son échec initial, l’errance et le talent, on ne va jamais très loin. Pourquoi nous ne penserions pas que notre moi à besoin d’échec pour se révéler ?  Si la clé du succès se jouait dans notre rapport à l’échec ? Il faudrait s’intéresser sur chaque succès  comme on le fait sur chaque échec. Et entendre la phrase de Kipling : « Si tu veux rencontrer le triomphe et la gloire après  la défaite et recevoir ces deux mentors d’un même front…Tu seras un homme mon fils. »

L’échec pour le judaïsme :

La focalisation sur la réussite extérieure est une des bases de nos sociétés occidentales. Cela diminue les possibilités de développer en soi un véritable respect de soi. Cette importance attribuée a ce que l’on a réalisé extérieurement porte en elle une immense peur de l’échec. Nous craignons de perdre notre respect de nous même  si les autres ne sont pas impressionnes.                        Quant au judaïsme il reconnait que l’Homme possède une dignité constitutive et une valeur personnelle indépendante du fait d’avoir accompli quelque chose d’important. Dans le Talmud (Pirke Avot 5.27) nous lisons que la récompense vient selon l’effort. On peut dons réussir en gagnant un combat moral, même s’il n’y a pas de résultat tangible.

Nous ne pouvons jamais mesurer la valeur de quelqu’un en nous reposant sur des paramètres extérieurs, car nous ne pouvons jamais connaitre  les circonstances dans lesquelles il a du se débattre .Nous sommes nés dans des circonstances particulières déterminées par D. Nous contrôlons uniquement les efforts que nous  fournissons. La manière dont nous agissons dans des circonstances particulières détermine si notre existence est une réussite ou non. Notre place sur l’échelle est moins importante que  le nombre d’échelons que nous avons gravis. Notre estime de soi provient du fait si nous faisons l’effort pour progresser. Si nous nous évertuons à produire le meilleur de nous même, nous pouvons vivre avec un sens de la satisfaction profond et constant.

Aussi Maimonide écrit dans « les lois de la techouva 5.2», « Chaque juif doit s’efforcer de devenir aussi éminent que Moise ». Comment ? La réponse se trouve dans le Talmud: Meguila 6B: « Si vous déployez des efforts, vous trouverez des résultats.»   Les efforts et les résultats ne sont pas histoire de cause à effet. Les efforts relèvent de notre responsabilité mais les résultats sont une « trouvaille », un cadeau de D. Et D. nous accordera tout ce qui nous ait nécessaire a notre réussite.
Le peuple juif est appelle « les enfants de D. » (Deuteronome14.1Talmud.Pirke Avot 3.18).  A l’instar d’un père qui souhaite naturellement prodiguer du bien a ses enfants, D. souhaite que nous possédions tout le Bien. Voici le vrai secret de la réussite : sans tenir compte de nos limites mortelles, notre potentiel pour la grandeur est illimite lorsque nous avons le pouvoir de D. qui nous soutient. TOUT CE QUE D. NOUS DEMANDE C’EST D’ESSAYER. Ne le laissons pas attendre.

Sources : Charles Pepin (philosophe) « La sagesse de l’échec ».
Les secrets juifs de la reussite. Aish.Fr .

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Hanna Lachkar Haddad
Psychologue, psychothérapeute.
Enfants, adolescents et adultes.

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