Il y a quelques jours, les soldats d’une compagnie du bataillon mixte Karakal ont effectué un entraînement intense. Le but ? Simuler une guerre. La forme? De vraies balles. Le résultat? Prêts à contrecarrer toute menace et vainqueurs face à l’ennemi.

Il est tard dans l’après-midi mais la chaleur est encore très présente. Dans leur camp poussiéreux, les soldats de cette compagnie se préparent à la guerre. Les officiers examinent comment ils se positionnent face à l’ennemi, leur stratégie écrite à la craie, les drapeaux plantés dans le sable.

“On simule la guerre”, explique le lieutenant Gal Shefer, tandis qu’il aide un de ses soldats à préparer son équipement. “C’est la partie la plus excitante de l’entraînement.”

Se battre dans toutes les conditions

Il y avait une possibilité que l’exercice soit annulé en raison de la chaleur mais l’objectif est de simuler une véritable guerre. Alors chaleur ou pas, quand le devoir appelle, les soldats doivent être présents.

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En plein milieu du désert, hommes et femmes se tiennent côte à côte en cercle, avec le fusil d’assaut Tavor (arme israélienne) le long du corps. Au centre, le commandant repasse une dernière fois sur les consignes de sécurité : cet entraînement sera pratiqué avec de vraies balles.

Le départ. C’est parti !

Alors que le commandant est sur le point de finir, un soldat ne peut plus se retenir et crie : “c’est une expérience unique. Donnons notre maximum !”  Toute la compagnie crie alors à l’unisson “YALLA” en ajustant leurs boules Quies. L’entraînement peut enfin commencer.

Chacune des unités se disperse et prend position. L’ennemi imaginaire est situé sur un plateau d’une montagne voisine, à environ 500 mètres.

L’avancée

Les patrouilles de reconnaissance encerclent le plateau par la gauche et par la droite. Derrière eux suit la patrouille des tireurs d’élite avec mitrailleuses puis mortiers. Les éclaireurs avancent pas à pas avec l’aide des armes lourdes pour les couvrir. Aucune patrouille ne reste en retrait plus d’une minute.

Les drapeaux rouges et bleus de chacune des deux patrouilles marquent l’avant et l’arrière du champ de bataille qui se communiquent les ordres. Même de très loin, il est possible de comprendre le scénario grâce aux drapeaux.

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Enfin, neutraliser l’ennemi

Pour conquérir une plaine située en hauteur, il n’y a pas d’autres moyens que de grimper et d’escalader. Les éclaireurs, en tête, doivent poursuivre leur avancée sur un terrain rocheux. Certains déchirent leurs uniformes au niveau des genoux en rampant pour se rapprocher de l’ennemi. Ça leur a pris cinq minutes exténuantes, se déplaçant centimètres après centimètres tout en creusant la pente rocheuse à l’aide de leurs genoux et de leurs coudes. Momentanément, les éclaireurs disparaissent derrière le plateau mais peu de temps après réapparaissent le long d’une arête de la montagne. Au moment où les patrouilles se rencontrent, cela signifie que l’entraînement touche à sa fin – l’ennemi est neutralisé.

Au début pour de faux, puis pour de vrai

“Ces types d’entraînements sont toujours effectués deux fois. La première fois pour de faux, puis pour de vrai”, explique le sergeant-chef Karen Silberman, utilisant ‘pour de faux’ pour qualifier les faux tirs et ‘pour de vrai’ pour ceux où les soldats combattent avec de vraies balles. Cette compagnie a donc pratiqué cet exercice deux fois de suite, avec seulement dix minutes de repos.

“Mais il évident qu’en temps de guerre”, ajoute le sergeant-chef, “nous n’avons pas ce luxe là. Nous combattrons sur un terrain que nous ne connaîtrons pas et nous ne pourrons pas utiliser les drapeaux puisque de cette façon, l’ennemi comprendrait nos intentions.”

Bien qu’ils ne puissent pas reproduire à l’identique une guerre dans ses moindres détails, ces entraînements sont absolument indispensables, affirme le sergeant-chef Silberman. “C’est de cette manière que nous apprenons à travailler ensemble.”

http://tsahal.fr

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