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Interview de Patrick Bruel: « une émotion particulière en Israël… »

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Avec son concert du 8 août 2013, cela fera 4 fois, en 5 ans que Patrick Bruel se produira en Israël. Un plaisir pour le public israélien et une joie pour l’artiste. L’occasion pour JSSNews de lui poser quelques questions concernant sa venue et sa carrière…

concert

JSSNews: Comment allez-vous Patrick Bruel ? C’est les grandes vacances en France, mais vous enchaînez les concerts et les festivals… 

Patrick Bruel: Ce sont des vacances de rêve pour moi puisque je passe des journées extras avec mes musiciens, mes amis et ma famille et le soir je me retrouve à chanter devant des milliers de personnes qui me font la fête. Franchement, ce sont des vacances idéales.

JSSNews: C’était attendu, votre retour en Israël. Il y a 5 ans, Raanana avec une grosse émotion. Il y a 2 ans Tel-Aviv en concert acoustique. Une joie, pour nous, de vous accueillir encore… Mais qu’est-ce qui vous donne envie de revenir ici ? Est-ce qu’Israël vous manque ?

PB : Evidemment, il y a le plaisir d’avoir une étape aussi importante dans une tournée. C’est aussi un plaisir de présenter Israël à tous mes musiciens qui ne connaissent pas le pays. Je vais aussi venir avec des amis et passer 5 ou 6 jours de vacances. Des vacances rêvées. Et puis à partir du moment où Israël me montre tellement d’affection, je suis vraiment très content d’être là et de partager ce spectacle qui dépasse toutes nos espérances en France.

JSSNews: La dernière fois, vous étiez en acoustique… Cette fois, avez-vous l’intention d’enflammer Tel-Aviv ?

PB: (Rire) Non, non… Le mot n’est pas approprié. J’ai l’intention de faire partager aux gens en Israël la même ferveur, la même émotion et la même folie qui nous accompagne depuis le début de la tournée.

Souvenez-vous, quand j’étais seul avec une guitare, les gens chantaient et dansaient énormément. Là, on peut multiplier ça par 10. Mais il y a aussi une très forte émotion.

JSSNews: Quels sont les titres que vous allez interpréter ? Des nouveaux ? Ou des plus anciens comme « Bouge », « Décalé », « Rendez-vous dans 10 ans » ? 

PB: Toutes les anciennes chansons sont là. Certaines sont revisités. Et puis, quand on chante des nouvelles chansons, on a parfois l’impression que certaines sont déjà des vieux tubes.

JSSNews: C’est plutôt une bonne nouvelle…

PB: C’est la très bonne nouvelle de la tournée, en effet. Et puis il y a aussi le public qui rajeunit, ça aussi c’est une bonne nouvelle…

SSNews: C’est ce qui fait que, quand on pense à votre carrière, on voit un artiste intemporel. Vous n’avez pas le même âge que Johnny Hallyday, mais lui aussi était là il y a quelques mois, mais comme lui vous avez cette magie. Quelle est donc le secret ?

PB: La comparaison avec Johnny me flatte et le point commun entre nous deux, c’est notre attitude sur scène. On est des bêtes de scène. On dégage une grosse énergie. On se livre au public et on ne trahis pas les gens. Ceux qui viennent nous voir veulent revenir car on fait participer les gens, on leur donne, on partage. Ceux qui sortent de mes concerts ont l’impression d’avoir assisté à un moment unique.

JSSNews: Il y a une chose que vous donnez aux spectateurs israéliens, c’est qu’à chaque fois vous venez avec une chanson en hébreu. Ce sera encore le cas cette fois-ci ?

PB: Oui ! Je dois réfléchir pour savoir laquelle, mais oui!

JSSNews: Vous suivez la culture israélienne, ses artistes ? 

PB: Je connais ceux que tout le monde connaît. Mais je me fais toujours un plaisir de repartir d’Israël avec des CD de nouveaux artistes.

JSSNews: Dernièrement, la société qui vous produit en Israël, Lollyprod, a fait venir Julien Clerc…

PB: (il coupe) Il m’a dit lui-même à quel point il a été ému et touché de ce moment là.

JSSNews: Quand des artistes comme lui, non-juifs, viennent en Israël, il y a souvent des pressions de groupes antisémites comme BDS pour les empêcher de venir. Dans ces cas-là, appelez-vous vos amis artistes pour les aider à faire le bon choix ?

PB: Non. Je n’ai pas eu besoin de ça. Il est venu de son plein gré donc, c’était pas la peine. Et quant aux pressions dont vous parlez, en France, personne n’en a entendu parler donc, ce n’est pas la peine de mettre le doigt dessus. Il est venu. Il a fait son concert. Ca s’est bien passé. Tout est pour le mieux.

JSSNews: Vous aviez écrit une chanson à l’époque, sur le Printemps Arabe, « les larmes de leur père. » Quel bilan tirez-vous de ce printemps arabe ? Et avez-vous l’intention de continuer à chanter ce morceau ?

PB: Bien sûr ! Non seulement oui, mais je n’en ai pas changé une seule ligne. C’est la capacité des hommes à faire tomber les murs qui s’érigent. et donc de remettre en question les dictateurs qui oppriment leur peuple. Il n’y a pas de débat là-dessus.

JSSNews: Vous parlez des « murs qui tombent, » vous aviez utilisé cette expression sur scène il y a 2 ans, vous aviez aussi exprimé le voeux de revenir chanter dans un « Israël plus tolérant et plus ouvert, » Est-ce qu’Israël à changé ? 

PB: Je ne veux pas rentrer dans le débat maintenant. On pourra le faire lors d’une interview plus longue, où l’on peut développer le sujet… Mais pas comme ça, en 3 minutes. On ne parle pas de ça entre deux portes. Vous savez à quel point toute phrase est disséquée, reprise, sortie de son contexte…

JSSNews: Alors revenons au concert… Quelle est la différence entre le public israélien et le public français ?

PB: Très franchement, aucune. Le public, c’est le public. On me demande toujours « alors, le public était comment dans telle ville ? » Le public est le même partout, ce sont les artistes qui sont différents.

Mais pour des raisons que nous n’avons même pas besoin d’expliquer, le public en Israël apporte forcément une émotion qui m’est particulière.

JSSNews: On a l’impression que la francophonie « tombe en peau de chagrin, » comme disait Julien Clerc. Le ressentez-vous également  ?

PB: Je ne le vois pas. Au contraire. Je viens d’aller chanter en français dans plusieurs pays non-francophone. On exporte notre culture et notre identité et j’ai l’impression que le français ne se porte pas trop mal.

JSSNews: Vous aviez sorti un livre il y a 2 ans avec Claude Askolovitch, quelle est votre actualité ? 

PB: Je tourne cet été un film avec Sophie Marceau…

JSSNews: La chance ! Vous devez être le plus heureux des hommes…

PB: Oui, j’avoue !

Rendez-vous au concert !

Propos recueillis par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
Vos places pour le concert de Patrick Bruel à Tel-Aviv, c’est ici ! 

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