Ils sont des centaines à commencer la formation, mais seulement des dizaines d’entre eux deviendront pilotes de l’Armée de l’Air. Le lieutenant-colonel Itamar, responsable de l’examen d’entrée à la formation (Giboush), n’a pas peur de le dire : “personne ne sera là pour encourager les nouveaux candidats, ils doivent affronter cela seuls”. Lumière sur les coulisses de la formation des pilotes de chasse de Tsahal.

La formation des pilotes est une des plus sélectives de l’armée israélienne et son déroulement est presque un secret d’état. Recevoir une convocation pour participer à l’examen d’entrée est un honneur en soi car seule une poigné de futurs soldats, l’élite, y est invitée. Au cours de ce premier examen, les futurs pilotes doivent surmonter plusieurs épreuves : une extrême fatigue, une complète incertitude et une certaine solitude. Malgré cela, chacun d’entre eux doit se distinguer des autres et prouver qu’il est digne de devenir pilote.

L’un des principaux objectifs de ce test est de vérifier comment les soldats réagissent sous la pression.

“Personne n’est là pour t’encourager. Tu ne peux pas parler aux autres. Tu es sans téléphone, sans vêtements de rechange ou de brosse à dent. Tu es seul, tu dois non seulement survivre mais aussi apporter des résultats.

Assez vite, tu ne sais plus si tu es en plein rêve ou s’il s’agit de la réalité. Tu ne te rends plus compte du temps que tu as dormi. 15 minutes ? 2 heures ?”, raconte une pilote qui a par la suite été commandante de trois examens d’entrée.
“Cette incertitude caractérise précisément les conditions de la formation et les conditions de vol.”

Seule l’excellence est acceptée

Depuis plusieurs années, les soldates sont également acceptées dans la formation de pilotes. Au cours de l’examen d’entrée, garçons et filles sont séparés. “Les soldates passent exactement les mêmes examens que les soldats. Seront acceptés uniquement ceux qui le méritent”, explique le lieutenant-colonel.

Malheureusement pour les soldats, passer cet examen d’entrée ne leur assure pas toujours de devenir pilotes. Nombreux sont ceux qui s’arrêtent au cours de la formation. Souvent, ils rejoignent toutefois des unités d’élite de Tsahal.

“Au bout du compte, chacun des participants de la formation de pilotes tiendra un rôle important dans la défense du pays.”

“Il ne s’agit pas seulement des capacités physiques des candidats mais également de leur capacités mentales. Ici, hommes et femmes réagissent différemment. Leurs réactions ne sont pas meilleures ou pires, elles sont tout simplement différentes.”

www.tsahal.fr

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