Accueil Religion Paracha de la semaine Paracha DEVARIM – Shabbat HAZON et règles relatives au jour du 9...

Paracha DEVARIM – Shabbat HAZON et règles relatives au jour du 9 Av

0

De quoi parle notre Paracha?  Les points principaux :
⁃ Moché réunit le peuple avant de mourir
– Moché réprimande le peuple sur leurs fautes antérieures (les espions, le veau d’or…)
– Moché rappelle la nomination des juges et les instructions à leur sujet
– Moché rappelle l’interdiction de conquête de Séir, d’Ammon et Moav et relate les victoires contre Sihon et Og.

Le 1er Chevat, 37 jours avant de quitter ce monde, Moïse reprend l’ensemble de  la Torah devant le peuple d’Israël, passant en revue les événements qui ont jalonné un voyage de 40 années dans le désert ainsi que les lois que le peuple a reçu de D.ieu. Moïse réprimande le peuple pour ses faiblesses et ses erreurs, l’encourage à garder la Torah et observer ses commandements dans la Terre que D.ieu lui donne pour héritage éternel mais que Moïse ne connaîtra pas. Moïse rappelle la nomination des juges qu’il a faite pour soulager la charge d’établir la justice et d’enseigner la parole de D.ieu. Il revient aussi sur le voyage dans le désert, avec tous les dangers physiques qu’il comporte, sur l’envoi des explorateurs qui ont conduit le peuple au désespoir et entraîné le décret de D.ieu par lequel toute la génération de la sortie d’Egypte a du périr dans le désert. « Aussi contre moi », dit Moïse, «D.ieu s’est mis en colère de votre fait et m’a dit: ‘toi aussi, tu n’iras pas là bas (en Terre Promise) » Moïse revient aussi sur des événements plus récents: le refus des peuples d’Amon et Moav de permettre au peuple juif de traverser leur terre, les guerres victorieuses contre les rois Emoréens Si’hon et Og, et l’établissement des familles des tribus de Réouven, Gad et la moitié de Ménaché sur les terres ainsi conquises. Moïse revient aussi sur ses recommandations à Josué, son successeur qui mènera le peuple dans la conquête de la Terre Promise: «Ne les craint pas, car D.ieu combattra pour toi».

La section de Dévarim est toujours lue le Chabbath qui précède le 9 Av, jour marquant la destruction du Temple de Jérusalem à deux reprises.Ce Chabbath

porte le nom de « Chabbath ‘Hazone », ce qui signifie « Chabbath de la vision », référence au premier mot de la Haftara lue après la lecture de la Torah et qui décrit la vision prophétique d’Isaïe portant sur la destruction du Temple.

« Le mal n’est que l’absence de bien. Il n’a pas d’existence propre et se dissipe à la lumière du bien. »  (Rabbi de LOUBAVITCH)

Un mot sur notre paracha : Jugez-vous favorablement et Il en fera ainsi…

Dévarim (1;16) : « J’ordonnerai à vos juges à cette époque : Ecoutez vos frères, et donnez un jugement équitable entre chacun et son frère, entre chacun.

Moché dit aux bnei Israël : «J’ordonnerai à vos juges à cette époque», quoi donc, «écoutez vos frères».Quand un jugement se présente à vous, soyez circonspects, écoutez bien vos frères pour comprendre ce qu’ils disent, et même s’il se présente à vous un cas semblable plusieurs fois de suite, ne vous basez pas là-dessus, mais écoutez bien et soupesez leurs paroles. Si vous vous conduisez ainsi, «vous donnerez un jugement équitable entre chacun et son frère», votre jugement sera juste et vrai, même les parties concernées le reconnaîtront et accepteront votre jugement, et la fraternité régnera entre vous parce que vos jugements seront droits. Apparemment, pourquoi Moché raconte-t-il tout cela aux bnei Israël alors qu’il est en train de les réprimander ?

Il semble que ces lois concernent uniquement les juges, en quoi regardent-elles l’ensemble de la communauté ? La leçon que voulait donner Moché est la suivante : Quand vous verrez vos frères se conduire d’une façon que vous estimez mauvaise, ne décidez pas immédiatement sans écouter tous les détails de l’affaire, et même si vous avez déjà rencontré un cas semblable, même chez la même personne, qui semble étayer le jugement que vous vous formez, soyez circonspects, écoutez tous les côtés, pesez bien les choses, et alors, alors seulement, prenez une décision. Ainsi, la paix et la fraternité régneront entre vous. C’est cela «donnez un jugement équitable entre chacun et son frère». En effet, nous voyons souvent combien de disputes provoque une parole malheureuse prononcée dans l’impatience, combien de frères ont été séparés, et combien le feu de la discorde a brûlé à cause de cette précipitation.  Malgré tout, une fois que vous avez tout bien vérifié, il faut prendre en considération la mitsva de «tu jugeras ton prochain avec équité», on doit juger le prochain en lui donnant le bénéfice du doute. Si l’on se conduit ainsi, on méritera d’accomplir la mitsva «tu aimeras ton prochain comme toi-même». Dans la mesure où dans notre conduite nous trouvons toujours des excuses au prochain avec une abondance d’amour et de fraternité, Hachem se conduira avec nous, trouvera notre bon côté et nous bénira.Il en va ainsi de toutes les décisions : pesez bien vos actes, car on ne peut pas reprendre une parole qui a déjà été prononcée.

Ainsi vous vous habituerez dans votre service de Hachem, à chaque épreuve ou acte, à ne pas dire «je connais déjà cela, et je sais déjà parfaitement ce qu’il faut faire». Au contraire, «écoutez vos frères», prenez conseil des amis qui n’ont pas vos préjugés, et il en sortira un regard nouveau auquel vous n’aviez pas pensé. Soyez circonspects dans le jugement, et par ce mérite vous jugerez selon la vérité.

Hozé de Lublin : « ne soyez pas comme moi »

Dévarim (1, 11) : « Que Hachem le Dieu de vos pères vous ajoute comme vous un millier de fois »
Un Chabbath, le ‘Hozé de Lublin était assis à table et il se mit à se réprimander lui-même avec de dures paroles, comme s’il était un

criminel endurci de la génération. Quand les ‘hassidim qui se trouvaient à sa table l’entendirent, ils s’en allèrent l’un après l’autre, par

crainte : s’il en était ainsi de leur Rabbi, que pouvait-on dire d’eux-mêmes ? Tout à coup, le ‘Hozé se tut car il avait perçu leur embarras,

et il leur dit : “Puisse Hachem vous aider à ce que vos petits-enfants ne soient pas pires que moi…”

C’est ainsi que le Rav Leibele Eiger de Lublin, le petit fils du gaon Rabbi Akiba Eiger, explique le verset ci-dessus.

Quand Moché a vu que le cœur des bnei Israël se briser à cause de ses remontrances, il a eu peur qu’ils tombent dans la tristesse,

c’est pourquoi il leur a dit immédiatement : “Que Hachem vous ajoute comme vous un millier de fois”, c’est-à-dire bien que je vous aie

réprimandés, je voudrais qu’il y en ait beaucoup comme vous, des juifs droits, pendant toutes les générations

GARDE TA LANGUE :

Mieux vaut pour l’homme être appelé stupide tous les jours de sa vie…

Il existe malheureusement un phénomène très regrettable : nous nous trouvons souvent en compagnie de pécheurs qui ouvre la bouche sans aucun frein pour se livrer à des médisances. Quiconque se trouve pris dans une telle situation a le devoir sacré de réprimander ces gens et de fuir immédiatement l’endroit où ils se trouvent, pour ne pas rendre leurs oreilles impures par des paroles interdites. S’il n’existe aucune possibilité de s’en aller de là, on s’efforcera tout au moins de rester en silence et de ne pas participer à leurs histoires, même si ce silence provoque leurs moqueries, et qu’on nous prenne pour des fous. C’est à propos de ce genre de situations que les Sages ont dit : «Mieux vaut pour l’homme être appelé stupide tous les jours de sa vie que d’être appelé méchant un seul instant devant l’Eternel.»

LES CONSEILS DE LA SEMAINE

Attention aux reproches !  La réprimande est un sujet délicat. En effet, des reproches en excès seront ignorés. Les reproches sont nécessaires, seulement s’ils permettent d’atteindre le but souhaité. En effet, il existe une mitsva d’admonester notre prochain, lorsqu’on le voit fauter. Manions le reproche avec prudence ! Formulons notre blâme avec beaucoup d’amour et d’attention, et en privé, afin de ne pas froisser notre interlocuteur

Evitez les loisirs et activités dangereuses pendant cette semaine !   Les premiers jours du mois de av, jusqu’à ticha béav, les esprits malfaisants, le Satan, nous menacent particulièrement.  Protégez vous par la Tora !

Réservez les activités plus dangereuses pour la suite des vacances.

Pensez à l’éternité de la Tora et attachez-vous donc à elle ! La Tora est différente de tout ce qui est matériel. Elle peut appartenir à plusieurs personnes sans être partagée. La lumière de la Tora est comparable à celle d’une flamme qui ne s’amoindrit pas lorsqu’on allume d’autres lampes à partir d’elle.  Investissez donc dans la Tora ! Elle restera toujours votre !

Qu’est-ce que le 9 Av ?

Le 9 Av commémore de tristes dates de l’histoire juive, comme l’épisode des explorateurs, l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, de nombreux pogromes, et en particulier la destruction du premier et second Temples de Jérusalem.

Les garçons à partir de treize ans et les filles à partir de douze ans doivent jeûner depuis la veille (cette année lundi 4 août 2014 à partir de 21h 24, horaires de Paris) jusqu’au soir (cette année mardi soir 5 août 2014 à 22h 08). En cas de maladie ou de faiblesse, on consultera un Rabbin compétent à propos du jeûne. On ne se lave pas, sauf  les mains le matin, ou pour des raisons d’hygiène. On ne récite pas la bénédiction : «Chéassa Li Kol Tsorki» («Qui veille pour moi à tous mes besoins») car on ne porte pas de vraies chaussures. On n’étudie pas la Torah, (sauf certains passages de Jérémie par exemple), et on assiste à un «Siyoum», à la conclusion du traité Talmudique Moèd Katane (qu’on peut aussi écouter sur Radio J à 14h 30).

Jusqu’au milieu de la journée de mardi (environ 13h 30, 14h) on ne s’assoit pas sur une chaise mais seulement sur un petit tabouret, en signe de deuil. On évite de dire bonjour, sauf aux personnes qui ont oublié qu’on ne se salue pas le 9 Av.

Lundi soir, on lit les Lamentations de Jérémie (Meguilat E’ha). Mardi matin, on fait la prière sans Talit ni Téfilines, et on lit les «Kinot». Mardi après-midi, on met Talit et Téfilines pour la prière de Min’ha et on rajoute le passage «Na’hem» («Console les endeuillés de Sion») et «Anénou» («Répond-nous»). On ne mange pas de viande et on ne boit pas de vin jusqu’au milieu de la journée du mercredi 6 août. On fera lessive, couture et repassage et on pourra se couper les cheveux à partir du mercredi après-midi 6 août à 14h 00.

Lois de Tich’a Béav et de sa veille Voici donc quelques lois relatives au deuil du 9 av, que nous nous apprêtons à prendre.

• SÉOUDA MAFSÉKÈTE : la veille de Tich’a Béav, il faut faire une séouda mafsékète (dernier repas), avant d’entamer le jeûne. Elle ne doit être constituée que d’un seul plat cuisiné. On a l’habitude de manger du pain avec des œufs durs bouillis. On peut y ajouter tout aliment, qui n’a pas été cuit. (fruits, légumes, fromages crus…). Il est préférable de limiter autant que possible les douceurs et les délicatesses durant ce repas, qui doit nous plonger dans l’affliction, propre à Tich’a Béav.

• On devra s’asseoir à même le sol sur un drap ou sur une serviette si possible. Selon leur handicap, les personnes faibles ou malades pourront s’asseoir sur un petit tabouret, et si cela leur est impossible, elles changeront de place pour montrer la différence avec les autres jours de l’année.

• o On peut consommer la veille du jeûne, avant cette séouda’ mafsékète, tout ce dont on a besoin pour pouvoir tenir durant le jeûne (à l’exception de la viande et du vin, qui sont prohibés depuis roch‘hodech dans de nombreuses communautés).

• o Par la suite, on pourra s’asseoir sur une chaise jusqu’à la tombée de la nuit, après quoi, ce sera interdit jusqu’au lendemain, à partir de la moitié de la journée.

• o Il faut prendre le jeûne depuis la chki’a (coucher du soleil) jusqu’à la sortie des étoiles (vérifier les horaires de chaque ville).

• o Depuis la veille du 9 av, à partir de la moitié de la journée, on ne doit plus étudier des sujets de Tora, qui réjouissent le cœur.

• o Il est cependant permis d’étudier les lois relatives au deuil, les livres de Eikha ou de Job, ou de Jérémie, sans les versets de consolation, et les histoires relatives à la destruction des Temples de Jérusalem, ou aux catastrophes subies par le Peuple juif (si elles sont commentées par des Rabbanim et des Maîtres de la Tora).

• o On peut également étudier du moussar (paroles de morale), mais il faut sauter les versets de la Tora. Ce jour, comme tous les jeûnes publics, nous devons faire téchouva et comprendre que ce sont nos fautes qui ont engendré les catastrophes que nous avons subies à travers les temps.

• Le jour du 9 av recense 5 principales interdictions, outre celles de manger ou de boire :

o SE LAVER : il est interdit de prendre la douche ou le bain à Tich’a Béav.- Pour nétilate yadaïm, on ne devra se laver que les doigts (3 phalanges).

• – Pour le visage, on pourra se laver les yeux avec le reste de l’eau de nétilate yadaïm du matin.

• o INTERDICTION DE S’ENDUIRE d’une pommade ou d’une lotion durant le jeûne.

• o INTERDICTION DE METTRE DES CHAUSSURES EN CUIR : Il faudra porter des chaussures sans cuir (pas même dans la semelle) dès la tombée de la nuit.

• o INTERDICTION D’AVOIR DES RELATIONS CONJUGALES

• o INTERDICTION D’ÉTUDIER la Tora, sauf les passages mentionnés précédemment.

• – On ne peut pas étudier avec les enfants, mais on devra en revanche leur raconter l’histoire du 9 av et les sensibiliser sur toutes les périodes tragiques, depuis les temps les plus anciens

• – Rabbi Baroukh Tolédano comme la plupart des décisionnaires interdisent de fumer le jour du 9 av. En cas de grande nécessité, certains permettent de fumer en cachette, après la moitié du jour. Mais tous interdisent de fumer, pendant la lecture des kinot (des lamentations), car ce geste traduirait une forme de mépris face aux malheurs du peuple juif.

• – Les femmes enceintes et celles qui allaitent, ainsi que les malades sont invités à contacter une autorité halakhique. On ne doit pas se saluer le 9 av car nous sommes comme des endeuillés. Si on nous salue, on devra répondre discrètement au cas où la personne se vexerait si on ne lui répondait pas. Le but ici est de ne pas détourner son esprit du deuil. •

• Beaucoup disent qu’on ne dit pas la brakha du matin : « Ché’assa li kol tsorki »-« qui pourvoit à tous mes besoins », car elle se réfère aux chaussures en cuir. •   • On ne doit pas se promener ce jour-là, ne pas être oisif et ne pas plaisanter. •

• Concernant le travail : il est recommandé de s’y abstenir, tout dépend du minhag de la ville. Quoiqu’il en soit, si on est autorisé à travailler, on ne verra pas de bérakha, ce jour-là.

• Que par le mérite du respect de ces lois, nous nous réjouissions très vite de la reconstruction du Temple de Jérusalem. Amen !

S’entourer d’hommes Sages ! Dévarim (1,13) : “Entourez-vous des hommes sages, intelligents…”

On raconte à propos du Gaon Rabbi Moshé ’Haïm – grand-père du Ben Ish ’Haï, l’histoire suivante : alors que deux personnes se présentaient devant lui pour un Din Torah, conciliation ou procès devant un tribunal rabbinique, le Rav comprit que l’homme à qui on réclamait de l’argent, était prêt à faire un faux serment. Il lui dit alors : “Crois-tu que je vais te faire jurer sur le Sefer Torah ? C’est sur les deux tables de la loi que tu vas jurer ! » Et immédiatement, il ordonna au Shamash du Beth Din – huissier du tribunal : « Va tremper dix fois dans le Mikvé – bain rituel – les deux tables de la loi, afin que je puisse faire jurer cet homme ! » Ce dernier eut alors terriblement peur, car il pensait qu’il s’agissait des tables que Moshé Rabbeinou avait ramenées du mont Sinaï. Il dit alors : « Je suis prêt à payer et je ne veux pas jurer ! ». Le Rav lui répondit : « Non, car tu t’es déjà engagé à jurer ! » N’ayant pas d’autre choix, l’homme reconnut son mensonge et commença à raconter les faits tels qu’ils s’étaient véritablement déroulés… Sur ces entrefaites, le Shamash arriva dans la pièce avec le livre du Shla HaKadosh, dont le titre est : « Chnei Lou’hot HaBrith » – « Les deux tables de la loi » ! C’est ce que signifie le verset : « Entourez-vous d’hommes sages, intelligents et perspicaces… » : au moment où apparaîtra un élément risquant de fausser le Din – jugement, ils trouveront toutes sortes d’astuces pour établir un jugement de vérité…

9 Av : Etranges coïncidences !!!

C’est à la date du 9 av qu’ont eu lieu notamment les événements suivants :
Les enfants d’Israël ont entendu le rapport des explorateurs et ont porté le deuil toute la nuit durant ( Ta?anith 29a). C’est en punition de ce manque de confiance en Hachem qu’ils ont erré dans le désert pendant quarante ans.
Destruction du premier Temple le 9 av 3174 (29 juillet 422 avant l’ère commune).
Destruction du deuxième Temple le 9 av 3830 (4 août 70).
Labourage et salage de Jérusalem par les Romains le 9 av 3831 (25 juillet 71).
Défaite et massacre de l’armée de Bar Kokhba le 9 av 3895 (5 août 135).
Proclamation de la première Croisade par le pape Urbain II le 9 av 4855 (14 jillet 1095). Cette proclamation a eu pour conséquence le massacre de milliers de Juifs en Europe et en Erets Yisrael .
Massacre des martyrs de York le 9 av 4950 (14 juillet 1190).
Expulsion des Juifs d’Angleterre le 9 av 5050 (18 juillet 1290).
Expulsion des Juifs d’Espagne le 9 av 5252 (2 août 1492).
Déclaration de la première Guerre mondiale le 9 av 5674 (1er août 1914).
A la même date, début des persécutions des Juifs de Russie d’Asie.
Le 10 juillet 1942 (25 tamouz 5702), les Nazis ont commencé de détruire systématiquement le Ghetto de Varsovie, en déportant chaque jour entre six et dix mille Juifs. Lorsque le Ghetto s’est révolté, il n’y restait plus que 40 000 Juifs. Leur déportation a commencé le 9 av (23 juillet 1942).

Est-ce pure coïncidence ?

Il est difficile de l’admettre lorsqu’on sait que la probabilité que deux événements aient lieu le même jour de l’année est de 1 sur 365.  Celle que trois événements aient lieu est de 1 sur 365 fois 365, soit 1 sur 133 225.   La probabilité que ces douze événements dont a été victime le même peuple aient eu lieu le même jour est de 1 sur 15 318 milliards de milliards de milliards, soit 365 élevés à la puissance 11.  Par Jacques Kohn zal

Histoire – ‘Hafets ‘Haim : « Ne vole pas, prends le gratuitement ! »

Un jour, le Hafets ‘Haïm rentrait chez lui, et il aperçut un voleur sortant hâtivement de sa demeure avec quelques objets volés. Voyant le cambrioleur prendre la fuite, le rav se mit à sa poursuite et commença à le rattraper.
Lorsqu’il fut assez proche, le rav cria : « S’il te plait, ne vole pas. Prends gratuitement, je n’ai pas envie que tu fautes ! » Puis, sans rien attendre, le rav fit demi-tour et rentra chez lui.
Cette courte histoire illustre la vie de ce grand maître qui avait acquis l’amour du prochain.
On raconte aussi que ce saint homme avait ouvert une épicerie. Il donnait gratuitement sa marchandise à tous les pauvres, faisait crédit à tous les clients, et pesait toujours plus de marchandise (lorsqu’il vendait) ou d’argent (lorsqu’il achetait) de peur d’être en tord. Par conséquent, la faillite ne tarda pas à venir.
Le rav ferma donc son magasin et y afficha en grandes lettres : « Je pardonne tous ceux qui me doivent de l’argent et qui ne peuvent pas me le rendre. »
Heureux sommes-nous d’avoir de telles sommités qui nous éclairent !
En cette période du deuil sur le temple, qui a été détruit à cause de la « haine gratuite », essayons d’intensifier l’amour du prochain et fuyons toutes discordes ou querelles. Même lorsque nous avons (ou que nous pensons avoir) raison, soyons indulgents face aux erreurs d’autrui et préférons le chalom plus que d’avoir raison. N’ayons crainte, Hachem voit tous nos efforts et est très heureux de nous voir préserver ou restaurer la paix.
Vivons dans la bonne entente avec notre conjoint, nos parents, enfants, tous nos proches et tous nos frères et sœurs.

Ticha Béav : comment ressentir la perte du Beth-hamikdach ?

Nous voici quelques jours avant tich’a béav. J’espère que nous n’aurons pas besoin de passer cette journée dans le deuil, et que nous serons déjà délivrés par la venue du messie.

La période que nous traversons est marquée par de nombreuses interdictions et coutumes de deuil. Par exemple, depuis roch ‘hodech av jusqu’après tich’a béav, nous ne prenons plus de viande ni de vin (à l’exception du chabbat). De plus, à partir de la sortie du chabbat précédant tich’a béav, jusqu’à la fin du jeûne, il est interdit de se laver à l’eau chaude ou de mettre des habits frais [il faut donc « préparer » les habits que nous porterons, en portant chaque tenue pendant au moins une heure]. Notons que certaines communautés ont des coutumes encore plus strictes, et on ne doit pas se référer à ses quelques lignes pour changer son habitude.

Ces lois nous aident à sentir le deuil que nous portons sur la destruction du temple. Elles ont le potentiel d’éveiller en nous la véritable tristesse : celle d’avoir perdu une approche avec D’ et de savoir la gloire divine en exil.

A priori, on peut se demander à quoi servent toutes ces lois.  En effet, le principal travail au cours de cette période est de s’attrister sur le manque de proximité avec D’, alors pourquoi doit-on le faire par des actes « extérieurs », tels que les interdits mentionnés plus haut ?

La réponse à cette question se trouve dans le messilat yecharim (« La voie des justes », disponible en français). Dans le septième chapitre, l’auteur (le Ram’hal) explique comment éveiller sa motivation pour la thora et les mitsvot. [En effet, on peut être conscient de la nécessité et de la grandeur d’accomplir les mitsvot avec amour et entrain, mais un véritable éveil des sentiments reste difficile.]

Le Ram’hal  explique que cet exploit est possible en soumettant notre corps au service divin. En effet, il est plus facile de se forcer à certaines actions physiques et « extérieures » que d’intensifier un sentiment. Or, puisque « notre cœur est entraîné par nos actions », nous réussirons à acquérir un puissant amour de D’ et des mitsvot.

Imaginons par exemple que l’on désire réciter les bénédictions avec ferveur et dévotion. Nous avons compris (dans l’intellect) qu’une « belle bénédiction » est un moyen de remercier le Créateur pour ce qu’il nous a donné et nous désirons la réciter avec concentration. Mais voici que lorsque nous arrivons à la pratique, nous ne sentons pas cette merveilleuse sensation de reconnaissance et nous ne savons pas comment y remédier. Le messilat yecharim nous conseille alors de réciter la bénédiction avec un ton d’émerveillement et de joie. Ainsi, il nous sera plus facile d’arriver à ressentir le sentiment désiré. Ce conseil peut nous aider à aimer la thora et chaque mitsva. Dans le même sens, le rav Aïzik Scher, recommandait à ses élèves de s’habituer à presser le pas au moment d’aller à la maison d’étude.

Cependant il est possible de constater que certains comportements ne mènent à aucun  sentiment provenant de l’intériorité. De nombreuses personnes respectent les coutumes de D’ sur la destruction du temple, mais ne ressentent pas pour autant un véritable chagrin sur cette catastrophe. Il faut donc comprendre la raison de ce manque.

J’ai entendu du rav Ya’akovson une explication qui saurait nous répondre: il est vrai que nos actions ont le pouvoir d’influencer notre intériorité, mais il faut pour cela que nous désirions et que nous éveillions ce changement. Si l’on adopte une attitude positive en étant contraint, il peut y avoir deux sortes d’impact : si l’on n’est pas intéressé à grandir à travers ce nouveau comportement, on ne peut pas s’attendre à un progrès dans l’intériorité. Mais si l’on profite de cette opportunité pour progresser et travailler sur soi-même, alors on méritera de se renforcer intérieurement.

C’est la raison pour laquelle certaines personnes ne ressentent pas le deuil malgré toutes les coutumes et interdictions qu’ils observent. Ce n’est qu’avec un travail personnel sur soi qu’il est possible de transformer notre cœur.

Cet enseignement concerne de nombreux domaines de notre vie. Nous accomplissons de nombreuses mitsvot et comportements car nous sommes dans un entourage ou une situation particulière qui nous « forcent » à agir ainsi. Il ne faut pas mépriser ces agissements, mais au contraire,  les utiliser pour nous améliorer. Ainsi, même lorsque nous serons éloignés de cet entourage, nous réussirons à continuer les bonnes actions que nous faisions habituellement.

En continuant ainsi à observer le chabbat, la tsniout et à accomplir les mitsvot, nous pourrons mériter de voir prochainement la venue du messie, amen. Prions pour tout notre peuple, afin que nous méritions tous de faire téchouva et d’être des véritables serviteurs de D’, nous et nos descendants, amen.

DES HOMMES DE FOI / Vous ne trouverez pas d’arak ici

Vers la fin de sa vie, Rabbi ‘Haïm le petit, que son mérite nous protège, est venu s’installer à Casablanca, sur la demande de la communauté juive qu’il veuille bien la faire profiter de sa présence.

Quand arriva le jour de la hilloula de son grand-père, Rabbi ‘Haïm le grand, que son mérite nous protège, il s’avéra qu’il n’y avait pas d’arak à servir aux invités qui étaient arrivés pour le repas de fête. L’un d’eux proposa d’aller à la ville de Safi pour y acheter quelques bouteilles. Mais le pays était en guerre, et outre le manque de certains produits qui se faisait sentir, il était interdit par la loi de fabriquer ou d’acheter des boissons fortes. Rabbi ‘Haïm lui indiqua à qui il devait s’adresser à son arrivée à Safi, en disant que le Rav Pinto l’avait envoyé. Il se rendit donc à Safi, et malgré la grande distance, il y arriva sans encombres et revint à Casablanca. La hilloula battait son plein, et tous ceux qui étaient là reçurent de l’alcool. Mais le Satan inspira à l’un des voisins, qui était au courant de l’histoire, d’aller raconter aux autorités que les juifs faisaient la fête avec des boissons fortes. Naturellement, la police arriva immédiatement sur les lieux, et se mit à chercher l’arak.

« Qu’est-ce que vous cherchez ? » leur demanda Rabbi ‘Haïm. Quand ils le lui eurent dit, il répondit : « Je vous en prie, cherchez donc. Mais sachez que vous ne trouverez pas d’arak ici. Nous avons de l’eau, et uniquement de l’eau. » Les officiers trouvèrent les bouteilles, et pensaient déjà qu’ils détenaient l’objet du délit. Mais avec assurance, Rabbi ‘Haïm leur demanda d’ouvrir les bouteilles, pour constater que c’était bien de l’eau et non de l’arak. Ils les ouvrirent, les reniflèrent, les goûtèrent, et reconnurent que c’était seulement de l’eau. Quand ils virent que c’était effectivement de l’eau et non de l’arak, ils s’en allèrent, confus, et s’empressèrent de punir le voisin goy qui avait dénoncés les juifs. Ceux qui étaient restés sur place continuèrent les festivités, stupéfaits du grand miracle qui leur était arrivé. Quand ils voulurent goûter l’arak, ils s’adressèrent au Rav et lui dirent que la joie de la hilloula ne serait pas parfaite s’ils buvaient de l’eau à la place de l’arak. Rabbi ‘Haïm s’étonna de leur demande : « Mais celui qui est allé à Safi ne nous a pas rapporté de l’eau, c’est de l’arak ! Goûtez donc, vous verrez bien. »  L’un des présents a raconté à notre maître Rabbi David ‘Hanania Pinto chelita qu’effectivement, lorsqu’ils ont de nouveau bu de cette boisson, ils ont constaté que c’était bel et bien de l’arak…

Urgent TEHILIMS POUR LA GUERISON DE et Dédié à la Guérison Totale de  tous les malades et blessés parmis le Âm Israel et les Tsaddikés oumot aÔlam :Amen!

(« C’est Chabbath, on ne peut pas crier; la guérison est proche », שבת היא מלזעוק ורפואה קרובה לבא)

Dédié à l’élevation de l’âme de tous les disparus parmis le Âm Israel et les tsaddikés oumot aÔlam,Amen!

CHABBAT CHALOM 

 

 

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Poster votre commentaire!
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Quitter la version mobile