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L’hôpital Assuta Ashdod acceptera t-il de renoncer à ses services privés ?

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Le ministère des Finances se dit prêt à apporter une aide considérable au centre hospitalier Assuta d’Ashdod, s’il renonce à son droit d’opérer des services médicaux privés. L’hôpital se laissera t-il tenter par cette proposition, et quelles seront les implications de cette décision pour la ville d’Ashdod ?

L’Etat exerce des pressions sur la direction de l’hôpital afin qu’elle renonce à sa précieuse ressource, remportée lors de l’appel d’offres pour la création et la mise en service de l’hôpital public d’Ashdod –La mise en opération de services de médecine privée à hauteur de jusqu’à 25% de son activité.

Cet avantage fait générer à l’hôpital des millions de shekels par an, et lui permet de débaucher les meilleurs docteurs des autres hôpitaux, au vu des salaires élevés que leur offre la pratique de la médecine privée. Ces mêmes spécialistes reconnus bénéficient ainsi de salaires généreux, payés à partir de l’assurance santé.

La mise à disposition de services de médecine privée constitue à l’heure actuelle la seule motivation d’un appel d’offres pour l’établissement d’un hôpital public disposant de structures non-rentables, tels qu’un service d’urgences, des départements internes, un service de gériatrie, etc.

Les opposants à cette pratique montrent en exemple la situation de l’hôpital Hadassa, qui fonctionne sur le même modèle. Selon eux, les services de médecine privée de l’hôpital Hadassa sont corrompus et dommageables.

La Commission German pour le renforcement de la médecine publique en Israël avait elle aussi appelé à interdire la création d’un modèle de médecine privée dans les établissements publics, à l’exception notable des établissements qui disposent déjà de telles facilités, y compris l’hôpital d’Ashdod qui était déjà en cours de construction lors de cette déclaration.

Depuis lors, le ministère des Finances essaie par tous les moyens d’annuler ces services mis à disposition du centre hospitalier d’Ashdod, dans le cadre des dernières mesures visant à limiter les dépenses de la médecine privée, à freiner l’augmentation des salaires des chirurgiens, et à renforcer le système médical public. Dans cette optique, le ministère est allé jusqu’à déclarer qu’ils sont prêts à débourser une somme conséquente pour annuler l’avantage dont dispose l’hôpital Assuta.

Une somme conséquente ?

Il s’agirait d’une aide équivalant à des dizaines de millions de shekels par an, payée en liquidités ou par la délivrance de permis et d’autorisations pour la création de nouvelles salles opératoires, l’obtention de dispositifs d’imagerie et de dépistage, ainsi que l’ouverture d’unités médicales attractives non-incluses dans les termes de l’appel d’offres, et bien d’autres avantages. La caisse d’assurances maladie sera également en mesure d’adresser en priorité à l’hôpital Assuta ses assurés qui résident dans la région, en diminuant notamment leur collaboration avec les hôpitaux Kaplan et Barzilaï, ainsi qu’avec les hôpitaux publics du centre du pays.

Le dilemme d’Assuta :

Le modèle financier remporté par l’hôpital et dont il bénéficie actuellement lui permet de profiter d’une indépendance économique, et de ne pas dépendre de l’Etat.
La décision sera prise par l’hôpital en accord avec ses considérations économiques. La question se pose quant aux implications de cette décision pour la ville d’Ashdod.

Quelles sont les implications pour la ville d’Ashdod ?

Pour la ville d’Ashdod, ce qui importe est la mise en service d’un hôpital grand, élaboré, et qui dispose d’un grand nombre de services et de départements. La décision du ministère des Finances d’encourager la création de ces services serait donc favorable à la ville de manière directe.

Il faut aussi prendre en considération le fait que la médecine privée est susceptible de contribuer au futur de l’économie de la ville, grâce à l’encouragement de la pratique du «tourisme médical».

Le tourisme médical, c’est quoi ?
Il peut s’agir de touristes internationaux qui viendraient se faire soigner et opérer à Ashdod, tout en y séjournant avec leur famille, mais aussi de clients israéliens aisés, qui demanderaient à recevoir les meilleurs soins privés, et contribueraient à l’emploi et à l’économie de la ville en s’attablant par exemple dans des restaurants avec leurs proches.

Cet argument en faveur de la médecine privée est d’autant plus valable dans le cas où Ashdod bénéficierait des meilleurs médecins.

Le danger de cette pratique réside évidemment dans la possibilité d’une attitude préférentielle à l’égard des soins privés, en défaveur des personnes qui n’en ont pas les moyens (même s’il existe des solutions à ce problème).

Quoi qu’il en soit et quelle que soit la décision, le nouveau centre hospitalier d’Ashdod améliorera considérablement la ville, non pas seulement grâce à son statut d’hôpital, mais aussi grâce à la plus-value qu’il apportera à tout ce qui l’entoure.

L’inauguration du nouvel hôpital est prévue pour l’année prochaine.

Adaptation Ashdodcafe.com
source www.ashdodnet.com/

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