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Comment choisir une école en Israël ?

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Nous sommes conscients que l’éducation est l’un des facteurs essentiels de la réussite de l’Alya de France. Une meilleure connaissance du système éducatif israélien facilitera l’intégration de vos enfants à l’école.

C’est pour cela que nous avons rédigé ce document qui vous permettra de mieux comprendre le système éducatif israélien et qui vous aidera à choisir une école qui vous corresponde et qui soit adaptée aux besoins de vos enfants.

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise décision, les décisions correspondent aux besoins personnels de chaque famille en fonction de sa nature, de sa tendance, de son niveau religieux et du caractère de chaque enfant.

Il est important de voir l’école non pas uniquement comme un lieu  d’étude et d’enseignement didactique mais aussi comme  un moyen de socialisation.

C’est pour cela qu’en Israël, on choisit une école qui convienne à la famille toute entière sur le plan religieux et social, on ne choisit pas une école plus religieuse que ce que l’on pratique à la maison.

Dans les grandes villes, le choix des écoles est très varié, il est donc relativement facile de choisir une école qui convienne parfaitement à ses tendances et à ses aspirations religieuses et sociales.

L’eventail des tendances est très vaste : du non religieux à l’ultra orthodoxe en passant par le traditionaliste et le religieux sioniste.

  1. Les différents cursus scolaires

1)      le systeme haredi c’est-à-dire orthodoxe. Il est indépendant , sans le contrôle de l’éducation nationale. Les écoles ne sont pas mixtes.

En général, Les garçons comme les filles ne passent pas le bac dans son intégralité et l’accent est mis sur les études de Kodesh.

Le primaire dure jusqu’en kita het’ classe de quatrième comprise.

Les garçons étudient au primaire dans un talmud Torah avec un minimum de matière de hol- profanes (comme mathématiques), puis en secondaire ils entrent à la yeshiva ktana ou ils n’étudient pratiquement que du kodesh.

Les filles étudient davantage de matières de hol. Après l’école primaire et le collège, elles entrent au séminaire où elles acquièrent  un certain niveau d’étude (mais pas le bac) qui leur permet d’entreprendre des études dans un cadre haredi (et non pas universitaire)

Les garçons ne font pas l’armée et les filles ne font pas de cherout leoumi (service social/civil)

2)      le système mamlahti dati (publique religieux) (Sous le contrôle de l’éducation nationale).

Le primaire se termine après la classe de 6eme. Le secondaire de la cinquième a la terminale. 

En primaire: 2 sortes d’écoles

  • mamlahti dati : publique religieux. En général, écoles mixtes avec des journées plus courtes.
  • mamlahti dati torani: publique religieux avec renforcement des matières de kodesh. Ecoles séparées filles-garçons, journées plus longues et les garçons commencent à étudier la guemara en CM1. 

En secondaire: certaines écoles secondaires religieuses sont séparées filles-garçons

  • lycées religieux pour filles ou garçons: journée plus courte, les cours de hol et de kodesh sont dispersées dans le cours de la journée.
  • yeshiva tichonit pour les garçons : le matin est consacré à l’étude du kodesh (principalement guemara) et l’après-midi au hol.
  • Oulpena pour les filles: cours de kodesh renforcé.

Dans les 3 cas les enfants peuvent passer un bac complet de très bon niveau.

3 le système laïque mamlahti:

Du primaire au secondaire les écoles et les classes sont mixtes. Il n’y a  aucun enseignement religieux ni prières a part quelques heures de bible et d’histoire juive enseignées pour le bac.

Frais de scolarité :  les écoles primaires mamlahti ou mamlahti  dati et les lycées sont gratuits. Les yeshivot et oulpena sont privées. Le coût est entre 500 et 1000 sh par mois. (davantage si c’est en internat)

        Apres le bac:

En général plusieurs cursus sont proposés aux garçons:

  • yeshivat hesder : programme sur 5 ans qui alterne tous les 18 mois entre yeshiva et armée  (avec leurs camarades de la yeshiva) .
  • yeshiva: les jeunes étudient 1 ou 2 ans à la yeshiva et ensuite intègrent le cursus normal de 3 ans de service militaire
  • mehina: 1 an (ou 2) de préparation spirituelle et physique à l’armée (avec cours de kodesh intensifs et  entrainement physique) et ensuite cursus normal de 3 ans d’armée.
  • Entrée directement à l’armée.

Pour les filles:

  • 1 ou 2 ans de cherout leumi (service sociale dans différents domaines possibles: hôpital, écoles, maison d’enfants, travail administratif dans des administrations etc.…).
  • 2 ans d’armée. Une unité de l’armée et un organisme spécialisé dans ce domaine guident  les jeunes filles religieuses qui souhaitent s’engager dans l’armée (a des postes plutôt sociaux ou même comme combattantes) et les soutiennent tout au long de leur service militaire.

Cette période de yeshiva et /ou d’armée contribue efficacement au développement des adolescents. En effet,  les jeunes en Israël sont  mûrs et  indépendants beaucoup plus tôt qu’en France.

En général ils arrivent à l’université beaucoup plus motivés et avec une plus grande confiance en eux, ce qui leur permet de réussir dans leurs études.

  1. Liste des points a vérifier avant de choisir une école (selon les priorités de chacun!): 
  • Cadre physique –entretien de l’école.
  • Nombre d’enfants par classe.
  • Séparation filles/garçons.
  • Exigences vestimentaires de l’école pour les élèves comme pour les parents.
  • Nombre d’heures d’enseignement de kodesh et de hol
  • Présentation au bac
  • Activités sociales
  • Soutien scolaire
  • Présence d’un responsable des élèves olim
  • Ecole de quartier ou pas : les enfants auront-ils des camarades de classe dans le quartier ?
  • relation personnelle avec l’enfant
  • prise de considération  des enfants avec des difficultés scolaires ou problèmes de concentration. 
  1. Quelques points de réflexion
  • En Israel, presque toutes les écoles harediotes (orthodoxes) ne présentent pas leurs élèves au bac, contrairement aux écoles juives orthodoxes  de France.
  • Il est difficile de passer du cursus scolaire haredi au cursus publique religieux, surtout à cause du niveau d’enseignement des matières de hol, mais aussi parce que la plupart des écoles du courant haredi sont privées et qu’il est difficile de passer du domaine privé au publique.
  • En Israel, les familles envoient leurs enfants dans des écoles avec lesquelles ils s’identifient au niveau religieux, et non pas dans des écoles plus religieuses que ce qu’elles sont à la maison.

En Israël, les enfants s’invitent souvent les uns chez les autres et c’est pour cela qu’il est tellement important que les familles s’identifient au style de familles représentées dans l’école. Il ne faut évidemment pas arriver à une situation ou  votre enfant n’ose pas inviter des camarades de classe à la maison, ou à l’inverse, que les parents n’acceptent pas que leurs enfants se fassent inviter chez vous.

De ce fait, les écoles harediotes n’accueillent que des familles haredites.

  1. En Israël, le rapport professeur-élève et professeur-parents est beaucoup plus ouvert que celui que vous avez connu en France.

Les parents peuvent être facilement  en contact avec le professeur principal. Il est même conseillé de lui téléphoner (sur son portable!) de temps en temps pour se tenir au courant, de profiter d’échanger quelques mots en allant chercher son enfant à l’école. Il ne faut pas hésiter à le contacter en cas de problème (même social).

Le rapport élève –professeur est aussi un rapport plus chaleureux. L’élève peut s’adresser facilement à son professeur en cas de besoin.

  1. Ce rapport élèves –professeur moins formel qu’en France peut parfois prêter à confusion et les élèves olim hadashim ne savent pas toujours en faire bon usage. Il entraine parfois un non-respect de la part des élèves olim envers leurs professeurs. C’est donc à vous, parents, d’expliquer à vos enfants que ce côté chaleureux et parfois « décontracté » ne signifie en aucun cas  manquer de respect aux professeurs.
  2. L’ambiance générale à l’école est souvent moins tendue qu’en France, ce qui ne signifie pas que les élèves doivent moins travailler! L’ambiance parfois « colonie de vacances  » est trompeuse…

C’est pourquoi il est important que les parents olim  tiennent compte de ces différences  tout en ne relâchant pas complètement  la pression.

LEXIQUE :

Publique, d’état.

Mamlah’ti

ממלכתי

religieux

Dati

דתי

école toranique de garçons.

yeshiva

ישיבה

Courant religieux mais pas orthodoxe

torani

תורני

Lycée religieux de jeunes filles

Oulpena

אולפנה

Lycée-yeshiva pour garçons avec bac

Yeshiva tih’onit

ישיבה תיכונית

Lycée-yeshiva pour garçons, sans le bac.

yeshiva ktana

ישיבה קטנה

internat

pnimia

פנימיה

Matières religieuses (bible,talmud…)

kodesh

קודש

Matières générales (math,geo,bio…)

h’ol

חול

Montée en Israel

alya

עליה

Service civil, a la place de l’armée.

sherout leoumi

שרות לאומי

orthodoxe

h’aredi

חרדי TABLEAU RÉCAPITULATIF

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