Estimer sa propre valeur, ressembler aux uns, se démarquer des autres…, la comparaison sociale est un mécanisme psychologique fondamental. Connaissez-vous l’effet « mare aux poissons » ? Celui-ci a principalement été mis en évidence dans le milieu scolaire et révèle que l’image qu’un élève aura de lui dépend de la mare dans laquelle il évolue.

La comparaison pour la psychologie :

La psychologie positive pense autrement en étant moins catégorique : «Décider de ne plus s’évaluer, quelle mauvaise idée ! »
La psychologie expérimentale affirme que c’est en se comparant depuis le plus jeune âge que notre « moi » s’étaye et finalement se construit. « Je suis plus grand que Jacques, moins gros que Pierre et plus généreux que Paul »… Pour apprendre à raisonner, notre cerveau  met constamment en rapport  des concepts et des idées.
En un mot, si l’enfant compare, pourquoi l’en empêcher ?

Ainsi s’évaluer ne serait pas aussi préjudiciable  qu’on le prétend. Ceci a une condition : ne pas se référer systématiquement a des personnes mieux loties que soit…En effet se soumettre en permanence  à des comparaisons « défavorables » ou « ascendantes » contribue toujours a assombrir l’humeur. Alors que procéder à des comparaisons positives favorise, au contraire, une réelle satisfaction, un sentiment de bien être, donc une meilleure estime de soi. De quoi  se lancer sans fausse modestie : «Certes Catherine est une jolie femme mais moi je suis plus créative». « François gagne mieux sa vie que moi mais pour rien au monde je voudrais avoir sa vie ».
Contrôler ces comparaisons pour choisir les plus favorables  revient davantage à s’aider soi même qu’a réellement dévaloriser les autres. Cela n’a donc rien d’indécent surtout si l’on en profite pour cultiver son esprit de gratitude. Se dire que l’on est plus chanceux qu’autrui c’est remercier la vie d’avoir un toit, la santé et des amis. C’est ce que formulait déjà Talleyrand il y a, à peu près deux cents ans : « Quand je me regarde je suis désolé mais quand je me compare je me console. »
Enfin, la vraie force ne serait elle pas d’arriver à s’aimer et s’accepter tel que l’on est sans avoir besoin de se comparer aux autres ?
Pour en arriver là,  il existe trois moyens  pour ne plus se référer aux autres :
1/ Tout d’abord identifier ce qui fait mal, éviter la source ou les personnes.
2/Ensuite il faudrait essayer de donner le meilleur de soi même (pour être sur de ne mériter aucune critique).
3/Enfin n’utiliser la comparaison que comme motivation ou moteur.

La comparaison pour le judaïsme :

Pour ce qui est de notre pratique religieuse il serait  dommage de tomber dans les schémas comparatifs.  Il ne faut pas oublier que chacun d’entre nous est différent et a donc sa propre façon de se connecter a D. Certains ont plus de ferveur dans leurs prières (en sachant que la prière est la seule façon d’obtenir un lien direct envers notre créateur) ,d’autres seront plus impliqués dans la mitzva de donner de leur personne, d’autres auront plus les moyens de pratiquer la tsedaka…Il est nuisible de se comparer aux autres car cela peut  détourner notre attention et nous empêcher de réaliser notre mission spécifique pour laquelle nous sommes venus au monde.

Pourtant il existe une bonne  comparaison : Etre jaloux des bonnes actions ou de la personnalité de quelqu’un. Si l’on rencontre quelqu’un de gentil, généreux, d’indulgent et de digne de foi. On peut  dire « j’aimerai lui ressembler». Cette jalousie  »positive » nous aidera à être quelqu’un de meilleur.
Le talmud enseigne : « Le monde ne peut exister sans la jalousie ». Sans elle nous n’aurions aucune ambition. Cela dépend de comment on l’utilise. Il faut être jaloux pour les bonnes midots (traits de caractères).

Nous pouvons faire référence au comportement  de Josué par rapport à son maitre Moise. En effet dans le livre de Josué il est écrit : « Moise, avant de mourir, avait choisi en la personne de Josué un chef militaire qui avait déjà fait preuve de son habilité et de loyauté. Josué se montra digne de la confiance de Moise et du Peuple de D. lui avait accordée (Det 61, 7-8,   64-9). » Dès sa jeunesse Josué  avait été le confident et l’ami inséparable de Moise. La confiance était telle que : «  Moise appela Josué et lui dit devant tout  Israel : Prends courage, tiens bon, car c’est toi qui fera entrer ce peuple que l’Eternel a promis par serment a leurs ancêtres de leur donner, et c’est toi qui leur en fera prendre possession. L’Eternel lui-même marchera devant toi, Il sera avec toi, Il ne te laissera pas et il ne t’abandonnera pas .Ne crains rien et ne te laisse pas effrayer !».
Ainsi nous apprenons que se comparer aux personnes les plus  estimables ne pourra que bonifier notre propre nature.

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