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Le passage à l’heure d’été est-il bon pour notre santé ?

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Le passage à l’heure d’été a eu lieu cette année en Israel le 29 Mars à 2 h du matin   et dans les pays de l’Union Européenne le dimanche 31 mars 2019 à 2 h du matin . Un moment un peu difficile au réveil, puisque l’on perd une heure de sommeil. Cependant l’entrée dans la belle saison a de quoi adoucir cette difficulté, car le soleil nous accompagne désormais une plus grande partie de la journée.

Au Québec
Au Québec, le changement d’heure a lieu dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars 2019, à 2 h du matin.

Le changement d’heure va-t-il cesser bientôt ?
Une vaste concertation européenne a été lancée pour connaître l’avis des populations sur le changement d’heure. Il s’avère que 75% des votants français se sont prononcés contre l’alternance entre heure d’été et heure d’hiver. Suite aux résultats de cette concertation, la Commission européenne a donc proposé la suppression du dispositif d’alternance. Cette décision a été validée par le Parlement européen puis chaque pays devra se prononcer sur l’heure à laquelle il souhaitera rester. Le dernier dimanche de mars 2021, nous vivrons donc le dernier passage à l’heure d’été, sauf si notre pays choisit de rester à l’heure d’hiver, auquel cas nous effectuerons un ultime changement d’heure le dernier dimanche d’octobre 2021.

Pourquoi change-t-on d’heure ?

C’est en 1975 que l’on a instauré en France l’heure d’hiver et l’heure d’été, avec pour objectif de réduire la consommation d’énergie en limitant l’usage de l’éclairage artificiel. Le choc pétrolier de 1974 a motivé cette décision, alors que ce système était déjà mis en place dans d’autres pays et avait prouvé son efficacité. L’Europe entière a alors adopté le changement d’heure. Cependant ce système a rapidement été critiqué pour ses répercussions sur la santé.

S’adapter en douceur… Enfants et personnes âgées

Perdre une heure de sommeil est en soi un événement relativement pénible pour la plupart des gens. Cependant pour certaines parties de la population, les conséquences du passage à l’heure d’été peuvent être plus importantes. On note chez les bébés, les jeunes enfants et les personnes âgées des perturbations plus ou moins graves, allant de la perte d’appétit à l’insomnie. Des épisodes de légère dépression peuvent même survenir. Pour prévenir ce risque, on conseille à l’entourage de ces populations fragiles d’anticiper sur le changement d’heure afin qu’il soit vécu de manière très progressive. Par exemple, les parents commenceront dès le mardi à coucher leur bébé plus tôt de 10 mm par rapport à l’horaire habituel, et feront de même jusqu’au dimanche.

Les adultes aussi…Les chronobiologistes considèrent que rester toute l’année à l’heure d’hiver serait un bien meilleur choix.

Pour les adultes qui ressentent une fatigue accrue lors du changement d’heure, voici quelques conseils simples mais efficaces.

Dans les jours qui suivent le changement d’heure, ne prévoyez pas de faire de longs trajets en voiture. Au contraire, si cela vous est possible, arrangez-vous pour que la semaine soit calme et ne nécessite pas de votre part une attention accrue. Il est à craindre en effet que la fatigue vous fasse perdre un peu de vos capacités de concentration, de mémoire et de réflexe.

Non, tranchent les chronobiologistes et médecins spécialistes du sommeil, qui insistent sur l’importance de rester le plus en phase possible avec le soleil. «Comme toute vie sur Terre, nous évoluons sous l’influence du cycle lumière/obscurité sur lequel se synchronise notre horloge biologique interne, explique le Dr Claude Gronfier, neurobiologiste à l’Inserm et vice-président de la Société française de chronobiologie. Toute notre physiologie (nos rythmes, notre sommeil, notre système cardiovasculaire, notre digestion, notre cognition, nos cellules…) est calée sur cette alternance.»

«Shoot lumineux»
Le réglage de notre horloge biologique se fait par exposition à la lumière. Celle-ci est particulièrement importante au réveil, moment où l’organisme réclame un «shoot lumineux» pour démarrer une nouvelle journée. Se lever alors qu’il fait encore nuit, comme c’est souvent le cas en hiver, est plus difficile. Et ce décalage s’accentuerait encore si on adoptait l’heure d’été tout au long de l’année. «En hiver, le lever du soleil deviendrait plus tardif encore, souligne le Dr Gronfier. Dans les villes de France les plus à l’ouest, à Noël, il n’apparaîtrait que vers dix heures du matin…»

La perturbation se ferait aussi sentir le soir par des couchers plus tardifs et des difficultés à s’endormir. «Il n’est pas raisonnable d’aggraver le déficit de sommeil des Français, qui dorment moins de sept heures par nuit», commente le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée. Elle ajoute : «Avec sa profusion d’écrans et d’activités, le mode de fonctionnement de notre société nous pousse déjà à aller au lit de plus en plus tard.»

Le décalage vers le soir de notre horloge biologique n’est pas sans conséquence pour la santé. On sait que ce dérèglement cause, chez les travailleurs de nuit, des troubles du sommeil et de la vigilance, eux-mêmes à l’origine d’accidents. Il augmente le risque de syndrome métabolique (des anomalies du tour de taille, de la pression artérielle, des triglycérides, du cholestérol et/ou de la glycémie). Il a des effets sur la santé psychique,
les performances cognitives, l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes.

Et dans la population générale ? L’effet est moins connu, mais il est probable, selon le DGronfier. En 2017, des épidémiologistes américains ont comparé les taux de cancers diagnostiqués, sur un même fuseau horaire, chez les personnes vivant dans l’Est, où le soleil se lève jusqu’à une heure plus tôt, et chez celles de l’Ouest. Ils ont observé que le risque varie selon la position des individus sur le fuseau horaire, une moindre lumière du matin étant associée à un plus fort taux de certains cancers. «Plus généralement, ces études retrouvent aussi systématiquement plus d’obésité, de dépression, d’anxiété et de syndromes métaboliques, dont le diabète, dans l’Ouest», indique le neurobiologiste.

Performances à l’école

En cas d’adoption permanente de l’heure d’été, le décalage entre la position du Soleil et l’heure affichée sur nos montres atteindra deux heures (GMT + 2). Certes, une large majorité de la population s’adaptera finalement à la situation et absorbera plus ou moins ce décalage avec l’heure solaire. Mais les adolescents et les «couche-tard, lève-tard», dont l’horloge interne a naturellement tendance à prendre du retard, seront mis en difficulté durablement. On sait en effet, grâce à une étude allemande, que «ces oiseaux de nuit» dorment moins après le passage à l’heure d’été.

Les spécialistes sont formels : l’adoption de l’heure d’hiver, qui constituerait un retour à la situation française entre 1945 et 1976, serait le meilleur choix du point de vue de la santé publique. Le GMT + 1 «améliore la santé psychologique, les performances à l’école et au travail» et «diminue la consommation de tabac et d’alcool », assure ainsi la Société européenne des rythmes biologiques dans un communiqué. De nombreux pays ayant tenté de se caler sur l’heure d’été ont d’ailleurs fait marche arrière, à l’instar de la Russie en 2014 ou de certains États américains.

Une récente étude, présentée à l’American Academy of Neurology à Vancouver, affirme que passer à l’heure d’été, augmente le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique, la forme la plus courante d’AVC causée par un caillot bloquant le flux sanguin vers le cerveau.

« Des études antérieures ont montré que les perturbations du rythme circadien d’une personne, appelée aussi une horloge interne du corps, augmentent le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique, de sorte que nous avons voulu savoir si l’heure d’été augmentera le risque », a déclaré l’auteur de l’étude le docteur en médecine et en sciences Jori Ruuskanen.

Les chercheurs ont constaté que le taux global de ischémique AVC était de 8 % de plus au cours des deux premiers jours après le passage à l’heure d’été. Les personnes atteintes de cancer ont été plus susceptibles de 25 % d’avoir un accident vasculaire cérébral après l’heure d’été que pendant une autre période.

Le risque a augmenté de 20% pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

Ce n’est pas la première fois que la recherche a mis en garde contre les conséquences négatives potentielles du changement à l’heure d’été. Il a été associé à une augmentation de 10% des crises cardiaques, selon l’étude de 2012 à l’Université d’Alabama Birmingham.

Source le figaro et www.nessma.tv
ashdodcafe.com

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