Accueil Non-classe Toute l’équipe d’AshdodCafe vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha

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PARASHAT MATTOTH et MASS’E  2019 – Shabbat du 27 Juillet 2019 – Horaires Ashdod : Allumage 19:24 – fin 20 h 23 

Selon les années, ces deux parashioth se lisent ensemble pour terminer le quatrième tome du Pentateuque. Cette année, en Israël, elles se lisent séparément mais à l’extérieur d’Israël, elles seront lues ensemble le shabbat avant celui de Tish’a be Av de manière à ce que ce shabbat précédant la triste date de la destruction des deux temples soit bien le shabbat Hazon avec la première sidra du deutéronome « devarim » pour le shabbat « HAZON ».

Parashat Mattot

La péricope traite des lois sur les vœux et les promesses en tout genre[1]et sont examinés les différents recours à la disposition de ceux  qui prononcent le vœu ; qui a la possibilité d’annuler un vœu, dans quelles conditions et de quelle manière. Quelle est la valeur du vœu et quelle est son implication dans la vie quotidienne et, qu’en est-il du vœu prononcé à la légère par l’homme, la femme ou l’enfant d’où nous comprenons l’importance que l’être humain doit accorder à chaque parole émise car, en effet, sous l’emprise de sentiments divers : colère, jalousie, peur, ferveur, amour, émotion forte, quelqu’un peut être amené à prononcer un vœu qui pourra porter sur une période bien déterminée ou pour la vie et ce vœu non réalisé peut devenir un handicap pour l’avenir-même de la personne intéressée. C’est la raison pour laquelle, si un homme adulte prononce un vœu et que par la suite il regrette de l’avoir fait il peut demander à un groupe de trois personnes d’annuler sa promesse mais, si le vœu a été émis par une femme, son mari peut l’en délier de même qu’il peut délier sa fille ou son jeune fils mais dès celui-ci arrivé à l’âge des mitsvoth celui-ci devra procéder tel un homme adulte, ainsi qu’une femme qui, en âge adulte, ne serait pas mariée mais, célibataire, veuve, divorcée ou abandonnée.

Une promesse faite non pas sur des aliments mais de faire un don quel qu’il soit, ou un acte quel qu’il soit et qu’après coup la personne s’aperçoit qu’elle ne peut tenir sa promesse doit en aviser comme ci-dessus à la connaissance du père/mari/rav.

Un verset interpelle notre attention : il est écrit : זה הדבר אשר ציוה ה’. Ainsi que nous avons déjà souvent eu l’occasion de le remarquer ce mot de trois lettres hébraïques : davar qui signifie une chose mais aussi une parole. Or, il est intéressant de noter que Moïse en s’adressant aux chefs de tribus leur signale : voici la parole que D a ordonnée ! Par ce mot, le Prophète enseigne que si un homme prononce une parole de manière à s’imposer un vœu ou faire une promesse il devra mettre en pratique ce qu’il aura prononcé s’il s’agit d’une obligation ou d’une privation à propos desquelles l’homme a fait une promesse, il doit observer et accomplir ce qui a été promis comme par exemple faire un don à une personne ou à une association dès que le vœu ou le serment ont été prononcés, cela devra être accompli. Ceci vient nous enseigner qu’il n’est pas conseillé de prononcer des paroles à la légère. L’homme se distingue de la créature animale par le don de la parole. Rappelons à ce propos que lorsque l’être humain doit communiquer c’est par la parole, s’il doit prier c’est encore par la parole qu’il s’adresse au Créateur. Et dans ce domaine nous devrons nous diriger vers le bien et veiller à ne prononcer que de bonnes paroles.

C’est en prononçant des paroles que D créa le monde et c’est en en prononçant d’autres que le déluge s’abattit sur le monde pour le détruire. De même les uns les autres se sont encouragés par la parole à construire la tour de Babel et c’est à cause de ces paroles qu’ils ne se sont plus compris.

C’est par 10 paroles magistrales que D nous a comblés en nous offrant Sa Loi. La parole possède donc une force intellectuelle et morale de même qu’elle a une valeur et que, si elle peut être employée à tort et à travers elle comporte la faculté de véhiculer une sainteté incommensurable et la parole peut donc être le véhicule de la consécration et de la dédication c’est la raison pour laquelle le texte nous précise que dès que le vœu ou que le serment est prononcé il ne pourra être profané.  Pourtant, l’être humain n’étant pas toujours capable de sublimer ses sentiments et ses émotions il aura pu s’engager dans un vœu pour lequel, au fond, il ne souhaitait pas s’engager et c’est la raison pour laquelle, D a prévu une possibilité de revenir sur sa parole.

La Torah demande aux membres du peuple juif d’observer la Torah sans en ajouter ou sans en retirer quoique ce soit. Se pose alors la problématique suivante : pourquoi une personne pourrait-elle s’interdire un aliment ou un acte ou s’imposer ou autoriser un acte ? La réponse est que de par son libre arbitre la personne peut s’imposer pour une raison quelconque un acte quelconque et il faudra veiller soit à le mettre en pratique soit à s’en faire relever.

 

Les membres des tribus de Ruben, de Gad et la moitié de la tribu de Menashé vinrent trouver Moïse pour lui demander d’intercéder en leur faveur et de leur attribuer dès à présent leurs territoires de ce côté-ci du Jourdain, étant encore en Cisjordanie, contrée paraissant si riche en pâturages….Ces deux tribus et demi voulaient aussi construire des villes pour leurs enfants.Cependant, Moïse mit en garde les délégués de ces tribus : il n’est pas bon qu’ils se séparent de la communauté juste au moment où justement, ont lieu des guerres sanglantes contre les Midianites. Les chefs de ces tribus assurent le grand prophète de leur concours et promettent de ne se rendre sur les terrains convoités qu’après que chaque tribu aura reçu ses possessions et se trouvera en pleine quiétude…

Le fait d’assurer leurs frères de leur participation prouve qu’ils étaient désireux de ne se séparer de leurs frères qu’après que la paix se serait installée et par conséquent qu’ils ne se ne séparaient pas complètement du reste du peuple.

Parashat Mass’ê

La parasha commence par l’énumération des nombreuses étapes qu’ont franchies les bné Israël depuis l’Egypte jusqu’à leur entrée en Israël pour nous montrer qu’en réalité, s’ils n’avaient pas commis de fautes et suscité le courroux divin, ils auraient pu toucher au but du voyage en onze jours au lieu d’errer pendant 40 années. En fait pour certaines étapes, ils ont séjourné de nombreuses années comme ce fut le cas à Kadesh Barnéâ.  Le nom de chacune de ces étapes indique l’épreuve qui guetta le peuple comme par exemple : « kivroth hataava » à cet endroit le peuple s’étant plaint de ne pas avoir de viande, D fit « pleuvoir » des cailles jusqu’à ce que plus que rassasiés certains y ont trouvé leur mort : kivrot du mot kever = tombeau et taava (téavon appétit) = concupiscence.

En dénombrant ces stations (42), le Shlah HaKadosh opère un rapprochement entre ce nombre d’étapes et l’un des noms sacrés de D qui comporte 42 lettres ainsi que cela est exposé dans  la supplique Ana bekoah dans lequel on invoque la clémence divine pour que l’Eternel  de Sa main droite (clémence = midatharahamim) nous sauve et nous pardonne nos péchés et que la clémence subordonne la justice (midathadin)[2] .

Aharon le Prêtre va se préparer avec l’aide de son frère à « rejoindre ses pères ». C’est le 1er Av. Moïse alors, prend conscience qu’il est resté seul de sa fratrie après que Myriam et Aharon soient décédés.

C’est à propos du verset 53 du chapitre 33 que nos Sages ont défini en quelque sorte les règles premières du « yishouvhaaretz » c’est-à-dire de la façon dont nous devons « peupler » ce pays où D habite.

C’est aussi dans cette parasha qu’il est question des villes abri (ârémiklat)  qui seront situées sur tout le territoire de manière à permettre à toute personne ayant attenté à la vie d’une tierce personne sans intention, par inadvertance, de se mettre à l’abri de ceux qui voudraient   éventuellement  « venger  »  le sang de la victime. La période de séjour dans la ville abri est limitée à la durée de vie du Cohen HaGadol.  Le TirgoumYonathan implique la responsabilité du Grand Prêtre qui, à Yom Kippour doit prier, entre autres, dans le Saint des Saints pour qu’au cours de l’année qui vient, aucune transgression sexuelle, aucune faute d’idolâtrie, et qu’aucun crime par inadvertance ne soient commis ; n’ayant pas prié dans cette intention, le Grand Prêtre mériterait de mourir car il a, de par ses fonctions, la faculté d’ajourner de tels évènements.

Si, à la suite d’un meurtre involontaire,  les récoltes s’avéraient mauvaises, il ne faudrait pas en rendre la terre responsable[3]…… Cependant, il faut prendre en considération qu’un meurtre apporte l’impureté et que dans de telles conditions, la Shekhina se retirera.

Caroline Elishéva REBOUH
MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

[1]– Quelle différence y a-t-il entre un vœu (neder en hébreu   נדר), un serment (shevouâ en hébreu –שבועה), le neder, est un vœu que l’on s’impose vis-à-vis de D tandis que le serment concerne plutôt une privation que l’on s’impose vis-à-vis même d’un être humain comme ne plus jamais parler à quelqu’un pour la vie ou pour une certaine période l’accent étant mis sur le fait qu’en général le serment est fait au nom de D.

[2]– Au cours de la âmida on joint les mains en apposant la main droite sur la main gauche pour que D nous juge en faisant prévaloir la clémence sur la justice.

[3] – La terre donnerait de mauvaises récoltes si le peuple est coupable d’idolâtrie, de crimes  sexuels ou de meurtres involontaires.

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