Les Israéliens ont été chaleureusement accueillis à Casablanca et le chef de l’orchestre de musique andalouse, Jacob Ben Simon, a reçu un prix pour ses efforts continus pour amener ses musiciens à participer au festival des andaloussiates.

Malgré une forte pression pour annuler sa participation et les appels d’activistes à boycotter le festival Andaloussiates, l’Orchestre israélien d’Ashdod a été salué pour avoir joué à l’ouverture de cet événement au début de ce mois de décembre 2019. L’orchestre, qui s’est produit le 4 décembre, n’a rendu publique la nouvelle de sa participation que mercredi dernier à son retour en Israël en « toute sécurité ».

Les musiciens israéliens, qui ont interprété des morceaux du répertoire de la musique Andalouse, un style musical né en Espagne musulmane au 9ème siècle ont été chaleureusement accueillis et félicités à Casablanca pour la préservation de cet héritage musical en Israël.

Nous devons rappeler que sous la dynastie almoravide du 11ème siècle, l’Afrique du Nord et l’Espagne étaient sous domination musulmane. La musique andalouse représente une tradition culturelle très importante au Maroc.

La musique andalouse est très appréciée par les Juifs originaires d’Afrique du Nord qui l’intégrent à la musique religieuse. L’Orchestre andalou israélien d’Ashdod a fait l’ouverture de l’un des plus grands festivals de musique andalouse du Maroc, le festival Andalussyat qui a eu lieu du 12 au 15 décembre à Casablanca en présence de près de 1 200 spectateurs, dont de nombreux dignitaires, des responsables gouvernementaux, des hommes d’affaires et face à un large public amateur du chant andalou. L’événement a été retransmis en direct et a bénéficié d’une large couverture des médias locaux.

L’orchestre andalou d’Ashdod, invité à se produire lors de la cérémonie d’ouverture du festival a inclus près d’une centaine de musiciens, membres de la chorale andalouse et des solistes d’Israël et du Maroc, dont Abdel Fatah Benis, Benjamin Buzaglo, Miriam Toukan, Maxim Kroutchi, Sanah Ma’hati et Coco Turdjeman, orchestrés par Rafi Biton. Son chef Jacob Ben-Simon a reçu un prix pour ses efforts visant à ramener les voix juives au royaume nord-africain.

S’adressant à ses hôtes marocains, Ben-Simon a déclaré qu’il était « ravi et admiratif des efforts déployés dans les coulisses pour rejeter toutes les tentatives ayant visé l’annulation de notre performance », saluant l’engagement des organisateurs à maintenir la musique loin de la politique avant d’ajouter qu’il « faudrait étudier le caractère unique du Maroc en tant que lieu qui offre la sécurité à toutes les religions ».

©ashdodcafe.com

Credit photos : orchestre andalous d’ashdod