L’Australie vient de reconfiner Sydney face à la recrudescence des contaminations dues au variant Delta du Covid, désormais présent dans 85 pays. L’étau se resserre sur l’Europe, notamment en Russie, au Portugal et au Royaume-Uni.

Le variant Delta du Covid poursuit sa propagation fulgurante à travers la planète. Au point de faire craindre de nouvelles vagues de la pandémie qui a déjà fait près de quatre millions de morts.

Identifié pour la première fois en Inde en avril, ce variant est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’Australie a imposé samedi le reconfinement total de la ville de Sydney , confrontée à une flambée de nouveaux cas de coronavirus causée par le variant Delta, plus contagieux, qui inquiète partout dans le monde. L’Afrique du Sud et le Bangladesh sont aussi durement touchés.

Dominant au Portugal et au Royaume-Uni, la Russie frappée de plein fouet

Et l’étau se resserre en Europe. Le Portugal a été le premier Etat de l’UE à annoncer qu’il était désormais dominant sur son territoire (plus de 51 % des nouveaux cas et même plus de 70 % dans la région de Lisbonne). Le pays a décidé de resserrer les restrictions dans les municipalités les plus touchées comme sa capitale, dans laquelle les horaires et la capacité d’accueil des restaurants et des commerces ont de nouveau été réduits. Dominant, le variant Delta l’est également au Royaume-Uni.

Saint-Pétersbourg, l’une des villes hôte de l’Euro de foot, qui compte 5,4 millions d’habitants, a officiellement enregistré samedi 107 morts en vingt-quatre heures. Record battu dimanche à Moscou avec 144 décès en vingt-quatre heures. La capitale russe, qui compte 12 millions d’habitants, a réintroduit ces dernières semaines des mesures de restrictions, comme le télétravail pour une partie des employés, la vaccination obligatoire des salariés des services ou encore l’obligation d’un pass sanitaire pour aller au restaurant.

Frappée de plein fouet par le variant Delta, la Russie dans son ensemble a recensé samedi 21.665 nouvelles contaminations, un record depuis janvier. Les contaminations sont en hausse de 25 % sur les sept derniers jours par rapport aux sept jours précédents et le nombre officiel des morts a augmenté de 33 %.

Israël fermé à la plupart des touristes (étrangers) jusqu’au 26 juillet. Le pays qui se targuait d’être sorti en premier de la crise sanitaire grâce à une vaste campagne de vaccination, a rétabli vendredi l’obligation du port du masque dans les lieux publics fermés et les entreprises. Inquiet de la résurgence de cas de Covid-19, Israël a repoussé sa réouverture très célébrée aux touristes étrangers ; un NOTAM (avis aux aviateurs) publié par Israël le 29 juin indique que l’État hebreu maintient sa politique de porte fermée au moins jusqu’au 26 juillet, a  rapporté mercredi le site de voyage DansDeals. Cela signifie que les citoyens étrangers ont toujours besoin d’un permis spécial pour entrer dans le pays, malgré un plan précédent du gouvernement israélien d’ouvrir le pays aux touristes étrangers individuels le 1er juillet.

Ceux qui obtiennent ce permis doivent également avoir la documentation d’un résultat négatif au test PCR COVID-19 dans les 72 heures suivant le départ.

L’exception à cette politique est lorsqu’un passager a réservé sur un vol avec correspondance au départ d’Israël dans les 72 heures suivant son arrivée.

Il y a cependant une bonne nouvelle : les groupes vaccinés et organisés sont toujours les bienvenus, s’ils apportent des documents d’autorisation spéciale du gouvernement israélien. Les personnes ayant des parents au premier degré dans le pays peuvent également entrer, à condition qu’elles disposent d’un formulaire spécial les autorisant à le faire.

Le gouvernement renoncera également à l’exigence de PCR pour les Israéliens embarquant sur les vols aller à l’aéroport international Ben Gourion, à condition qu’ils aient avec eux un document certifiant leur rétablissement du COVID-19 ou une vaccination complète (deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech du pays).

D’ailleurs, les États-Unis exigent également la documentation d’un résultat PCR négatif – mais accepteront également les résultats des tests d’antigène de télésanté.

Un dixième des contaminations en France

En France, ce variant représente actuellement environ 20 % des nouvelles contaminations . Deux malades en sont morts dans le Sud-Ouest. Les autorités sanitaires locales ont annoncé « un plan d’action immédiat » pour « éviter une reprise épidémique ».

L’heure reste cependant à l’allègement des restrictions dans plusieurs pays d’Europe. En Espagne et en Suisse, le masque n’est plus obligatoire à l’extérieur à compter de samedi. En Italie, c’est lundi que les masques pourront tomber à l’extérieur.

Un adulte sur trois pleinement vacciné

Les pays européens comptent sur la progression de la vaccination. Au 24 juin, selon les données du Centre européen de gestion de crise, l’ECDC, 210 millions de personnes de 18 ans et plus avaient reçu au moins une dose de vaccin au sein de l’UE, soit 57,5 % de la population adulte.

Un peu plus d’un adulte sur trois (34,3 %) résidant dans l’Union est même totalement vacciné , cinq fois plus que début avril, témoin de la nette accélération au second trimestre. Mais les Etats-Unis en sont, eux, à 66 % d’adultes avec au moins une dose et 56 % de totalement vaccinés. Au Royaume-Uni, 61 % des adultes sont pleinement vaccinés, ce qui, point inquiétant, n’empêche pas le variant Delta d’y proliférer.

Source : www.lesechos.fr