Le coût des produits à la consommation au sein de l’État juif a augmenté de 2,8 % pendant l’année 2021, ont révélé des données diffusées vendredi par le Bureau central des statistiques (CBS). C’est un pourcentage sans précédent depuis treize ans.

Les chiffres concernant l’indice des prix annuels à la consommation ont été calculés après la prise en compte des données du mois de décembre (un mois qui a été marqué par une augmentation de 0,3 %).

Le CBS mesure le coût moyen des produits du quotidien. Les plus fortes hausses ont eu lieu dans les vêtements et les chaussures (1,1 %), dans l’ameublement (0,7 %) et dans les produits alimentaires (0,5 %).

De leur côté, les prix du logement dans le pays continuent à fortement grimper avec des prix moyens qui ont enregistré une hausse de 10,6 % dans tout le pays.

Le ministère des Finances a annoncé prévoir de présenter des amendements législatifs, dans les prochains mois, qui augmenteront les impôts lors de l’achat d’une seconde habitation. Cette initiative vise à modérer les acquisitions immobilières des investisseurs du secteur, en augmentant ainsi le nombre de logements sur le marché et en faisant baisser, en conséquence, les prix des logements.

Le gouvernement a également annoncé un plan ambitieux pour les années 2022 à 2025, qui a pour objectif de faire construire de nouvelles habitations dans les meilleurs délais pour augmenter l’offre immobilière dans le pays.

Le ministre des Finances, Avigdor Liberman, a expliqué le mois dernier que les prix du logement en Israël, qui ne cessent de grimper en flèche, se modéreraient d’ici la fin de l’année 2022 et qu’il s’attend à ce qu’une baisse des prix de l’immobilier s’amorce clairement en Israël au cours des prochaines années.

L’indignation face au coût de plus en plus important de la vie est croissante, une décennie après un large mouvement social sur le territoire qui s’était initialement déclenché suite à l’augmentation du prix du fromage blanc.

Le chef de Yisrael Beytenu Avigdor Liberman s’exprime lors d’un événement diffusé en direct, le 2 février 2020 (Capture d’écran)

Le géant agro-alimentaire Osem, des importateurs alimentaires et plusieurs chaînes de restaurant populaires ont récemment fait savoir qu’ils allaient augmenter les prix, citant les prix en hausse des matières premières et la lourdeur des impôts. Des annonces qui ont entraîné certains appels au boycott des marques concernées.

Selon un rapport établi au mois de décembre par l’organisation israélienne Latet, plus de 2,5 millions d’Israéliens vivent actuellement dans la pauvreté avec, parmi eux, plus de 1,1 million d’enfants.
932 000 foyers se trouvent en situation de détresse économique au sein de l’État juif.

Source : timesofisrael