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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom et Moadim le Simha» : date, horaires

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PARASHA AHARE MOTH  5782 – Vendredi 22 Avril 2022-Yom Chichi 21 Nissan 5782   OMER 6ème jour   Samedi -Yom Shabbat 22 Nissan 5782 – OMER 7ème jour
Horaires Ashdod : entrée 18 h 55 – sortie 19 h 54

Selon les années, ces deux parashioth peuvent être couplées. Elles constituent le centre du livre du Lévitique (Vayikra) de même que le Lévitique est situé au centre du Pentateuque.

Dans la parasha de Shemini, fut évoquée la mort des deux fils d’Aharon dès leur entrée au service de D. Cette tragédie survenue comme sanction pour un acte fait à la légère car ce feu dont ces deux jeunes hommes n’avait pas été demandé par HaShem. Certains commentaires font allusion à la âkédat Yitshak au cours de laquelle Avraham aperçut un bélier qui allait prendre la place de Itshak mais, écrivent certains exégètes, en levant les yeux le patriarche a aperçu un autre sacrifice de taille qui aurait lieu, en son temps, et qui aurait fait allusion au sacrifice des deux fils d’Aharon.

La parasha vient nous enseigner un principe : Aharé Mot-Kedoshim c’est-à-dire : peu importe le motif invoqué comme cause de la mort des deux jeunes-gens, Nadav et Avihou, que ce soit parce qu’ils ont désobéi, par orgueil, parce qu’ils se seraient rebellé contre Moïse et Aharon en pensant que ceux-ci devraient prendre leur retraite, ou pour une autre cause, le fait est qu’ils sont morts et rien ne sert de discourir : à présent ils sont saints ! Et, si la médisance sur les vivants est l’une des cinq causes de la lèpre, alors, qui plus est la médisance après la mort est interdite de manière encore plus intense puisque la personne morte est sainte et ne peut se défendre par elle-même.

Nous aurions pu nous attendre à ce que dans la parasha de Aharé moth on traite des règles de deuil mais, justement il n’en est pas question et, il va s’agir de Yom Kippour et de tout ce qui s’y rapporte. On va parler de la façon qu’avait le Cohen d’apparaître devant tout le Peuple, et aussi du bouc émissaire et de la façon d’obtenir le pardon.

Le jour de Kippour est le jour le plus solennel du calendrier juif. Ce jour est celui où Moïse est redescendu vers le Peuple du Mont Sinaï muni des secondes Tables de la Loi.  Mais c’est celui où, d’année en année, le peuple juif jeûne pour se faire pardonner par le Créateur de tous ces pêchés que nous accumulons d’année en année en étant conscient du fait qu’en « avouant » des fautes que nous n’avons pas commises nous œuvrons dans le devoir de la mitsva d’être solidaires les uns des autres en partageant entre nous toutes fautes possibles et imaginables. Et ceci en prenant appui sur toute cette année qui vient de s’écouler puisque pendant Yom Kippour nous n’avons pour unique préoccupation que de regretter notre comportement passé et tenter de définir une nouvelle démarche pour l’année qui commence,  et, que nous mettons nos mérites à la disposition de notre prochain.

HaShem attend de Sa créature qu’elle tende vers la Sainteté. Celle-ci se situe à tous les degrés et dans tous les domaines ainsi, l’habit, l’habitat, l’alimentation, la façon de se conduire, celle d’évoluer au travail ou dans le proche environnement : la sainteté doit être décelable à tous les niveaux et en tous temps.

Lorsque le thème de la lèpre a été abordé, il s’agissait, en « diagonale » de pureté mais aussi de sainteté et nous retrouvons dans la lèpre les domaines  que l’impureté – physique et morale – peut atteindre : ainsi le corps peut être touché, mais les vêtements également et pire encore, dans les cas extrêmes, les murs-mêmes de la maison peuvent être entachés. Ici, dans « aharé-mot et aussi dans la parasha suivante : kedoshim », l’impureté dont l’homme peut se rendre coupable atteint la personne physique et à travers le corps, elle atteint sa descendance, par ses actes elle peut atteindre sa demeure et par ses paroles, jusqu’au terrain sur lequel l’homme évolue.

La Terre, le pays,  ארץ   eretz en hébreu  c’est cette petite parcelle de terre que le Créateur a donnée à Son peuple pour qu’il y vive et qu’il y exerce son sacerdoce.  A la lecture du chapitre XVIII du Lévitique, verset 25, nous rencontrons une figure inhabituelle.

Lors de la lecture de la Haggada à Pessah nous avons souvent entendu des métaphores telles que la main puissante de D etc. ici nous nous trouvons devant une autre métaphore : la personnification de la Terre d’Israël.  Elle a « bu » le sang d’Abel. Nous retrouverons plus loin encore cette même métaphore : lorsqu’elle va ouvrir sa « bouche » pour « avaler » les impies.

La Terre d’Israël doit aussi être entourée de pureté et de sainteté c’est pourquoi ici, D nous avertit : tenez-vous à l’écart des iniquités sinon : « la terre vomira ses occupants » ! Que devons-nous entendre par ceci ? La conduite de l’homme vis-à-vis de lui-même ou vis-à-vis de son prochain a-t-elle une incidence sur la terre ?

Les peuples qui habitaient ce petit pays, se sont rendus coupables d’iniquité, d’impureté. Lorsque D  a demandé des comptes au pays, la terre « a pris conscience » que l’impureté dépassait ce qu’elle pouvait supporter ce qui a provoqué le vomissement de  ses habitants. Tout se passe comme si la terre, qui par ailleurs, boit le sang des victimes, dépasse un seuil de tolérance au-delà duquel il est impossible de continuer à résider sur cette terre, si l’on n’obéit pas à certains critères.

L’impureté se communique au corps, à l’esprit, aux meubles, au sol et même aux murs.  C’est la raison pour laquelle, il arrive toujours un moment où des comptes doivent être réglés et où un « retour » est nécessaire.

Comment remédier aux « manquements » ? En lisant des biographies de Tsadikim on s’aperçoit qu’ils étaient toujours en train d’étudier la Torah, et, en pénétrant dans leur espace privé, on se sent pénétrés de calme, de bien-être, de paix.

Parvenir à ce degré de sainteté est possible en priant, en étudiant la Torah et en respectant les mitsvoth. En imprégnant notre esprit de celui de la Torah et des mitsvoth.

D précise : Si vous respectez Mes lois, le pays ruissellera de lait et de miel et sinon, si le pays est impur, il deviendra désert.  Lorsque le peuple est entré en possession du pays de Canaan, il n’y avait pas une seule abeille. Alors, comment expliquer que le texte de la Torah évoque le miel ? C’est parce que nous explique la guemara, les figues et les dattes étaient de grande taille et elles étaient si douces que du miel en coulait sans cesse. Quant au lait, les brebis qui étaient très fertiles donnaient un lait si crémeux et si abondant qu’il coulait seul sans même qu’on ait besoin de les traire c’est la raison pour laquelle il est écrit « eretz zavat halav ou dvash » (ארץ זבת חלב ודבש )

Les Sages nous expliquent  aussi que ce prodige ne pourrait se réaliser si la contrée n’est pas habitée par des Juifs craignant D. Auquel cas, le pays deviendra une désolation, il n’y aura que des pierres et des épines mais, en revanche, lorsque le peuple fera repentance et opèrera un « retour » sur lui-même, alors, le désert refleurira et comme au temps des «  épousailles » de D et de Sa fiancée Israël, le pays donnera des fruits si merveilleux qu’une grappe de raisins devra être transportée par 8 hommes ! Mais, à chaque fois que la conduite du peuple décevra  D, alors la terre sera stérile,  verrouillée devant quiconque et les ennemis du peuple ne pourront pas, eux-mêmes, se repaître des cultures de ce pays, Lévitique XXVI, 32 et 33 :

וַהֲשִׁמֹּתִי אֲנִי, אֶת-הָאָרֶץ; וְשָׁמְמוּ עָלֶיהָ אֹיְבֵיכֶם, הַיֹּשְׁבִים בָּהּ. לג וְאֶתְכֶם אֱזָרֶה בַגּוֹיִם, וַהֲרִיקֹתִי אַחֲרֵיכֶם חָרֶב; וְהָיְתָה אַרְצְכֶם שְׁמָמָה, וְעָרֵיכֶם יִהְיוּ חָרְבָּה.

« Puis, Moi-même Je désolerai cette terre, si bien que vos ennemis, qui l’occuperont, en seront stupéfaits. Et vous, Je vous disperserai parmi les nations, et Je vous poursuivrai l’épée haute; votre pays restera solitaire, vos villes resteront ruinées. »

La demande de D est par conséquent : que nous nous rendions purs par notre alimentation, que nous préservions notre langage de ce qui n’est pas compatible avec l’image que nous devons donner, et il en va de même sur le plan de notre « costume » qui doit être propre, simple mais suffisamment  couvrant pour nous permettre d’être pudiques, et encore par le respect des lois etc.

La guemara Sanhédrine nous enseigne que lorsque l’époque où le Mashiah devra se dévoiler sera proche, le pays d’Israël regorgera de fruits et la terre  produira en abondance.

Pour que les murs de notre demeure rayonnent de sainteté, de sérénité, et que nous puissions jouir  d’un terrain  capable de recevoir toutes les bénédictions célestes, il est bon de réciter des tehilim (psaumes) des paroles de Torah et de lire à haute voix la parasha de l’encens (Pitoum haketoreth).

D a créé le monde et dans ce monde IL a créé le genre humain avec tous les genres, toutes les couleurs de peaux, de cheveux et d’yeux. Pour Lui, nous sommes tous égaux entre nous en dehors du fait qu’IL a confié aux enfants d’Israël, un rôle, celui incombant au fils du Roi : faire observer la Loi.

Caroline Elisheva REBOUH

 

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