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Tsniout ambivalente: « un jour oui, un jour non »

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Article d’ Audelia B de tsniout Mag

Toujours largement tourné vers la femme Juive et ses besoins, Tsniout Mag’ s’efforce de donner un vent d’air frais aux interrogations de chacunes. La Tsniout est une valeur sûre, un diamant offert à la femme, pour la femme. Comme de nombreux diamants, il n’est jamais évident d’accommoder à tant de beauté la clarté du quotidien. Porter un diamant suscite convoitise, demande une finesse d’esprit et une élégance de coeur. A plus forte raison lorsque la métaphore s’apparente à la Torah.

En ce jour, je décide de me pencher sur un phénomène qui n’est pas rare. On appellerait cela chez les nutritionnistes le phénomène du « yoyo ». C’est à dire : les pertes de poids d’une patiente qui ne saurait résister aux petits encas et friandises et qui, du jour aux lendemain, rattraperait aussi vite les kilos perdus la veille. Religieusement parlant, ce phénomène est également très présent chez certaines femmes, mais est parfois enfoui douloureusement. Nous tenterons ici de comprendre cet état qui oscille entre « ma Tsniout c’est un jour oui, et un jour non ! » que l’on a décidé de nommer « Tsniout ambivalente ». Comment comprendre et aider les femmes qui n’y arrivent pas ?

Nous ne sommes pas toutes issues d’un milieu religieux. Pour bon nombre de femmes Juives, la religion est venue sur le tard. En effet, lorsque l’on devient religieuse, ou du moins pratiquante il faut apprendre tel un enfant qui vient au monde, les gestes et le quotidien d’une femme Juive. Repartir de zéro, là où d’autres femmes ont eu BH cette chance de naître déjà bercé dans les halah’otes (Lois de nos sages), la Tsniout, les prières et toutes les forces de la Torah qui nous incombent. Attention, que l’on m’entende bien, quelle que soit la famille dont nous sommes le fruit nous avons de toutes façons des raisons d’être fiers. Cependant, le chemin d’une femme qui va vivre sa Tsniout en même temps que sa démarche de Teshouva n’est pas aussi évident que pour une femme qui aura tout appris dès la petite enfance.

En effet, une fois adulte, nous sommes plus enclin au rejet et il est beaucoup plus difficile de remettre en cause toute son éducation lorsque l’on arrive à l’âge adulte. Toute notre enfance, ou notre adolescence, nous étions des enfants et des jeunes femmes issues d’un moule Juif classique. Nos mères qui n’étaient alors pas/peu religieuses ou traditionalistes/pratiquantes, ont su à leur manière nous affilier à cet amour de la religion Juive. Mais avec tous les sentiments et le courage qu’une mère porte en elle dans la transmission des valeurs Judaïques, si une fois adulte vos convictions religieuses sont plus fortes : il faudra accepter le changement. Tout ce que vous avez connu jusqu’alors va être tranquillement bouleversé (dans le sens positif du terme). Maman ne se couvrait pas la tète ? J’ai décidé de me la couvrir. Mon enfance fut bercée de pantalons et jeans ?  J’ai décidé de porter des jupes ! Aussi une fois la décision prise, qu’est-ce qui aide une femme à assumer sa décision ? Comment équilibrer la balances de vos relations passées et de vos décisions futures ?

De nos jours certaines femmes vivent de véritables bouleversements, et elles ne sont parfois pas assez épaulées, ce qui mènent parfois à des catastrophes. Ce que je vous conseille ? On ne prend des décisions qu’avec une épaule sur laquelle vous appuyer, et une oreille afin de vous écouter ! Je dirais même plus : la démarche de Tsniout du vêtement et du comportement ne prendra un sens que si vous arrivez à vous confier sans être jugées pour autant. Parlez-en autour de vous. Votre meilleure amie ou votre soeur dans un premier temps. Quelqu’un à même de vous comprendre et qui prendra du recul avant de vous répondre (même si cette dernière n’est pas issue d’une branche religieuse, elle saura vous comprendre parce qu’elle vous aime). Tout doucement prenez rendez-vous chez une rabbanite car, que vous soyez célibataire ou mariée, les instances rabbiniques vous conduiront aux bonnes portes tout en laissant votre libre arbitre obtempérer.

De nombreuses femmes de mon entourage et des contacts de tous les horizons se confient souvent : « Moi la Tsniout j’ai parfois du mal, comment faire pour ne pas craquer devant un pantalon ou l’envie de sortir les cheveux découverts ? ». De nombreuses interrogations les poussent parfois à commettre des bêtises et agir sur un coup de tête (si elles sont mal orientées cela est compréhensible). La télévision, le cinéma, les phénomènes de mode, toutes ces choses qui font tourner la tête d’une femme Juive avant même qu’elle comprenne pourquoi. Alors je conseille (modestement) de n’appliquer une démarche de Tsniout qu’au moment réel où l’on se sent prête. Cela évite les dérapages (qui sont cependant humains et ne doivent pas empêcher de persévérer). Au moment du mariage certaines femmes vivent par exemple avec plus d’aisance leur Tsniout car elles se sentent soutenues par leur conjoint et étaient beaucoup plus faibles (façon de parler) lorsqu’elles étaient célibataires et cherchaient à plaire. Pour d’autres c’est l’inverse.

Quelques petits conseils utiles :

– Consulter un rav avec lequel vous arrivez à vous confier, puis tâchez de rencontrer ensuite son épouse.

– Documentez-vous un maximum sur la Tsniout du comportement et vestimentaire (pour celles qui lisent l’hébreu : je recommande « Hilh’otes Bat Israel« ).

– Rafraîchissez votre garde robe : jupes, robes, sous pulls, chaussures (en bonne bat Israël) c’est-à-dire avec raffinement et selon les critères propres à une bat Israël. Ne cherchez pas à ressembler à « une star de cinéma » ça n’est pas le but halah’iquement recherché. Apprenez à vous découvrir dans votre propre peau et non en vous imaginant dans celle des autres.

– Ecrivez vos coups de têtes et vos coups de coeur dans un journal, tenez-le à jour et appréciez l’évolution de votre Tsniout. Envoyez vos témoignages.

– Faites les choses par étapes et surtout pas dans la précipitation. C’est la meilleur manière de chuter.

Concentrez-vous sur vos désirs de femmes, sur le pourquoi d’un retour vers la Tsniout. Pesez le Pour et le Contre. Cela vous permettra de voir le chemin restant à parcourir. Claquez la porte de chez vous pour une petite promenade. Décidez de vous prendre en main pour DEVENIR. Tomber ? Cela arrive à tout le monde, pour se relever il y aura toujours des gens qui vous tendront une main. Misez sur le positif. Et acceptez votre vulnérabilité comme un fait et non comme une fatalité.

N’hésitez pas à contacter la rédaction : contact@tsniout-mag.com ou rejoignez nous sur le forum Tsniout Mag’ : https://www.facebook.com/pages/Tsniout-Mag/120029704745519

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