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Usages et traditions de Tou Bichvat

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Signification de Tou Bichvat

Création de Dieu dans l’une de ses formes les plus harmonieuses, le fruit est un cadeau du Tout-Puissant. Pour honorer le passage de la fin d’une année du monde végétal vers une nouvelle année, on célèbre Dieu en tant que Créateur de chacune des familles de fruits.
Une seconde signification se rapportant à la Genèse, place l’arbre au plan du sacré : il faut préserver tout ce que Dieu a créé, il est donc interdit de couper les arbres. Au-delà de cet aspect sacré, il est fait référence à la similitude entre l’homme et l’arbre, qui produisent l’un et l’autre branches et fruits et possèdent leurs racines : celles de l’arbre en terre, celles de l’homme dans le ciel.

Rites de la consommation des fruits

La consommation de 15 sortes de fruits intervient en préambule au repas de Tou Bichvat. Ils seront consommés dans un ordre précis. : Froment, olive, datte, raisin, figue, grenade, cédrat, pomme, noix, amande, caroube et poire, sans avoir été cuisinés. Il faudra déguster au moins un fruit non consommé depuis une année.

Le seder (repas) de Tou Bichvat, institué par les Kabbalistes qui donnèrent à la fête un sens mystique, répartit les fruits à consommer en 3 catégories égales :

  • les fruits qui n’ont ni écorce ni noyau et dont on mange la peau et la pulpe (pomme, poire…)
  • les fruits dont on jette l’écorce dure (amandes et grenades)
  • les fruits à peau fine et noyau dur dont on consomme l’extérieur (dattes, olives)

Traditions de Tou Bichvat

Il est d’usage de poser sur la table une bouteille de vin rouge et une bouteille de vin blanc. Le vin rouge symbolise la floraison et les effets du soleil sur la croissance du fruit. Le vin blanc est lié à l’affaiblissement de l’arbre, à la chute des feuilles, au sommeil.

Les communautés issues de l’Europe orientale privilégient les fruits secs et l’orange : de nombreux plats en sont constitués, salade d’oranges, oranges à l’orientale, artichauts aux oranges, confitures d’oranges et de pamplemousses…

Chez les Juifs d’Europe de l’Est, zone géographique pauvre en fruits, les fruits de l’arbre à pain – probablement des châtaignes- sont privilégiés. On consomme un biscuit à base de pommes et d’amande. Autrefois, on confectionnait un gâteau spécifique : le gâteau de Tou Bichvat, toujours préparé à l’heure actuelle en Israël.

Suivant les communautés, les rites variaient, et pouvaient inclure des spectacles de chants et costumes à la synagogue, la remise d’un sac de fruits à tous les invités de la fête, la confection de petits gâteaux à base de fruits secs.

En Turquie, les membres de la famille bénissaient à tour de rôle certaines familles de fruits : le père les grains de blé pour garantir la nourriture de la famille toute l’année ; la mère les raisins afin d’être féconde ; les garçons les olives pour être résistants ; les filles les grenades et les noix ; les jeunes enfants les pommes et le miel.

En Israël, Tou Bichvat est un jour férié : on plante des arbres dans tout le pays. Ce reboisement est propice au développement de l’agriculture. Dans la diaspora, un don est fait à Israël pour le prix d’un arbre à planter.

Cette Hala’ha est dédiée à la guérison de notre grand et saint maître, couronne de notre tête, merveille de la génération, le Rav Ovadia YOSSEF Chlita.

Qu’Hashem lui accorde une totale guérison et qu’il lui renouvelle ses forces et sa santé afin qu’il puisse nous faire profiter de nombreux autres ouvrages pour éclairer nos yeux dans la Torah, AMEN.

Il est interdit de jeûner le jour de tou bishvat.

Certains ont l’habitude d’organiser un « Limoud » (un petit programme d’étude en rapport avec les fruits) le soir de tou bishvat. Ce Limoud est composé de passages de la Mishna et du Zohar Hakadosh, qui traitent de chaque fruit.

Le Gaon Rabbi Ya’akov RAKA’H z.ts.l publia un livre du nom de Peri ‘Ets Hadar spécialement prévu pour ce Seder.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que ce qui compte c’est de lire ces passages d’étude en les comprenant, et non en se contentant de les lire sans aucune compréhension. Il faut particulièrement étudier ce jour là, les Hala’hot relatives au divers prélèvements que l’on doit effectuer sur les fruits, selon la Hala’ha, comme le Ma’asser pour des fruits importés d’Israël, ou bien des fruits ‘Orla pour des arbres qui n’ont pas atteints la 4ème année depuis leur plantation.

Mais le plus important, c’est d’étudier des choses que l’on comprend, et non pas d’effectuer une lecture superficielle, car lire sans comprendre ne s’appelle pas étudier.

Il n’y a que la lecture du Zohar Hakadosh qui est considérée comme une étude même en absence de compréhension, car chacun est conscient qu’il ne peut réellement comprendre son véritable contenu.

Nous avons la tradition de consommer toutes sortes de fruits le soir de tou bishvat, afin de montrer que ce jour est le Rosh Hashana des arbres, en récitant la Bera’ha propre à chaque fruit. Cette belle tradition est mentionnée dans les enseignements de plusieurs Kabbalistes.

Il est bon de rappeler que lorsque nous disons que tou bishvat est le Rosh Hashana – le Nouvel An des arbres, il ne s’agit pas du jour où les arbres ou les fruits sont jugés, mais uniquement une date du calendrier juif à laquelle nous nous référons pour fixer les Hala’hot relatives aux divers prélèvements sur les fruits (voir plus haut). Le véritable « Rosh Hashana » ou jour du jugement des fruits, c’est le jour de Shavou’ot, comme le stipule la Mishna dans Rosh Hashana (chap.1 Mishna 2) :

« A Shavou’ot, nous sommes jugés pour les fruits… »

Les fruits susceptibles de contenir des vers doivent être ouverts et vérifiés minutieusement avant de réciter la Bera’ha.

Il faut être très vigilant sur la vérification des fruits susceptibles de contenir de vers, car la consommation du moindre ver représente une faute gravissime selon la Torah, puisque la Guemara dans Pessa’him (24a) nous enseigne que l’on transgresse 5 interdits de la Torah par ver consommé. Qui plus est, la consommation de vers (même par inadvertance) provoque une souillure de l’âme et l’intrusion de l’impureté dans le cœur de l’homme, qui entraînera un éloignement de la pratique des Mitsvot.

Le très célèbre auteur du Peri ‘Hadash (Rabbi ‘Hizkiyahou DA SILVA z.ts.l) faisait remarquer de son temps que la plupart des orateurs ne développent dans leurs enseignements, que des sujets allégoriques, ou éthiques à partir d’interprétations du texte de la Torah, mais ne guident pas le peuple sur la vigilance qu’il faut avoir envers la consommation de vers, dont la gravité est très importante, et dont les Hala’hot sont très complèxes.

Il faut particulièrement faire attention aux vers qui se trouvent dans les fruits secs que l’on trouve à cette période de tou bishvat, comme les figues ou les dattes.

Nous savons parfaitement que ces fruits secs sont fortement susceptibles de contenir des vers, et que leur vérification est assez difficile à réaliser.

Il y eu même des ‘Ha’hamim comme le Gaon Rabbi ‘Haïm PALLAG’I z.ts.l entre autres, qui décrétèrent l’interdiction de la consommation de ces fruits, à cause de la complexité de leur vérification.

Similairement, plusieurs ‘Ha’hamim de la ville de ‘Haleb (Alep – Syrie) décrétèrent l’interdiction de consommer une spécialité locale : les feuilles de vignes farcies au riz, à cause de la forte présence de vers dans les feuilles de vigne.

Par conséquent, il est recommander de redoubler de vigilance sur ce point, chacun selon ses possibilités et selon la présomption de présence de vers dans les fruits.

« Celui qui met en garde ainsi que celui qui sait être vigilant, résidera dans une paix aussi fluide que la coulée d’un fleuve » (Langage emprunté au livre de Mishlé).

Si l’on consomme un fruit nouveau (c’est-à-dire que l’on n’a pas encore consommé durant cette saison), on doit réciter également la Bera’ha de Shehe’heyanou sur ce fruit.

On récite d’abord la Bera’ha propre au fruit, et ensuite la Bera’ha de Shehe’heyanou, selon le principe de Tadir Vesheeno Tadir, Tadir Kodem (Lorsque se présentent simultanément 2 Mitsvot, l’une plus fréquente que l’autre, la priorité est à la plus fréquente), puisqu’il est plus fréquent de réciter la Bera’ha du fruit que la Bera’ha de Shehe’heyanou.

S’il y a plusieurs fruits nouveaux, on récite une seule Bera’ha de Shehe’heyanou pour tous les fruits nouveaux, à condition qu’ils soient tous présents lors de la Bera’ha de Shehe’heyanou.

Source : http://halachayomit.co.il

 

 


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