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Rav Eliahou Boubli : Comment acquérir le «Bita’hon» ? Un texte important à lire et à méditer !

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Le Rambam nous rapporte un élément important sur la réalité (מצוי) des choses:

Même si pour la plupart  d’entre nous, nous croyons en D.ieu, nous avons du mal à admettre qu’Il est la Source de tout dans le monde et dans notre quotidien.

En effet nous voyons les choses avec une réalité restreinte par rapport à notre expérience et notre vécu mais si nous relions, qu’à chaque instant, tout élément et toute situation dépend de laSource Créatrice du Monde, à savoir Hachem, nous gagnerons en clarté et en amour de l’autre. C’est la base de notre Sainte Torah.

Le but du Limoud Torah (étude) et de l’abnégation que nous mettons dans ce Limoud, nous permet de percevoir, au fil du temps, la Source de chaque évènement, de chaque énergie, à avoir un regard lié au Divin.

Par exemple, si j’ai une belle maison et une belle voiture, quel lien voit-on avec le Divin?

En premier, on va voir que j’ai fait un bon chiffre d’affaires. On ne verra pas que c’est un projet d’Hachem, fait pour moi, ce seront seulement des outils matériels intégrés à ce projet.

Hachem a un projet pour chacun  et Il connaît le potentiel de chaque individu. Il calcule tout, même le nombre de vagues dans la mer, la trajectoire de la feuille d’arbre qui tombe, etc… Vous pourriez rétorquer : «Hachem n’a-t-Il que ça à faire?» Eh bien oui, Il n’a que ça à faire car Il est la Source de tout, et de rien Il a tout créé (יש מאן).

Imaginez que nous relions chaque évènement à la source Divine : il n’y aurait plus de jalousie et de haine entre nous.

Si nous acceptons le fait que tout vient de Lui, nous accepterons, par exemple, que le voisin puisse avoir plus d’argent que nous.

C’est une des raisons de notre bilboul (Perte de sérénité, de repère etc…). Car tristement, après toutes les analyses profondes dans les écrits de nos Maîtres, on a l’impression, si je puis m’exprimer ainsi, que nous n’avons pas réalisé quelle doit être la vie de l’Homme et le rôle qui nous est imparti : être les Prêtres et dévoiler sur Terre la Divinité.

A nous de pouvoir profiter de toutes ces bonnes choses que le Maître du Monde a crée pour nous, de faire en sorte que ces deux choses (dévoiler la Divinité sur Terre et profiter des bonnes choses) ne fassent qu’une au lieu d’être comme les rails d’un train qui se côtoient mais cependant ne se rejoignent jamais.

C est ici qu’il y a un très grand malaise chez ceux qui font Techouva mais n’ont pas eu le mérite  d’être guidés par des Talmidé ‘Ha’hamim amitim comme le disait Rav Kook. C’est un peu ce que nous pouvons déduire lorsque nous aurons compris que tout cela avait été calculé par les Yevanim, les Grecs, qui ont développé la philosophie, la sculpture du corps et de l’esprit, et qui cherchaient uniquement à nous déconnecter complètement du Divin.

Le Rav de SolonimeRav Brozovski, écrit dans Hanouka :

«Il nous a été ajouté dans la Tefilah Chemona Essré (la Amida) un paragraphe qui vient justement expliquer une grosse partie de notre bilboul. Au temps du grand Prêtre Matatya, sous la domination impie de la Grèce, contre ton peuple Israël pour lui faire oublier Ta Torah. Le Rav dit pourquoi est-il écrit et précisé Ta Torah on aurait dû juste dire La Torah.

Cela pour nous rappeler que s’il y avait UNE seule TORAH, alors cela voudrait dire Unité du peuple et invincibilité, Torah Aujourd’hui il y a, malheureusement pas celle que l’on a reçue au Mont Sinaï.»

Nous avons aujourd’hui une multitude de Torot, c’est cela que les Grecs ont réussi.

ET LA VÉRITABLE BASE DE NOTRE TORAH QUE NOUS RAMÈNE RABBI AKIVA : TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME POURRA ENFIN S’APPLIQUER.

Tu aimeras ton prochain comme toi-même (ואהבת לרעך כמוך) qui est notamment dans la Paracha Kédochim du Houmach Vayikra.

A ce propos, le Rav Eliyaou Desseler, dans son livre Mikhtav Eliyaou, nous rapporte qu’il a 3 niveaux de compréhension de ce Passouk «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» :

FAIRE DISPARAÎTRE LA JALOUSIE

Selon le RambaN, l’expression «comme toi-même» ne peut être prise au pied de la lettre, car l’homme s’aime davantage que n’importe qui d’autre.

Le RambaN explique donc qu’il s’agit de la jalousie du cœur et on souhaite donc à son prochain toutes les bonnes choses que l’on désire soi-même.

Mais ne soyons pas hypocrite :

On aime parfois son prochain, mais on lui souhaite qu’il puisse avoir certaines choses mais d’autres non.

On lui souhaite la richesse mais pas la sagesse où vice-versa.

On lui souhaite toutes sortes de bonnes choses comme sagesse, intelligence, richesse mais pas autant qu’à soi-même.

CAR DANS SON COEUR, ON DÉSIRE TOUJOURS AVOIR PLUS QUE SON PROCHAIN,et c’est ça que la Torah demande de faire disparaître ! Ceci nous relit au RambaN (voir ci dessus) à savoir : aborder les choses avec la réalité de la Source Divine.

Le RambaN nous explique qu’il est en fait impossible de tout désirer pour son prochain sans rien désirer pour soi-même.

De façon naturelle, chaque homme recherche toujours quelque chose ou quelque qualité même insignifiante, lui prouvant qu’il a une supériorité sur les autres.

Cette supériorité revêt pour lui une très grande importance. Il souffrira si un rival atteint le même niveau où le dépasse.

Et la Torah nous révèle que cette attitude, si fréquente, provient de la jalousie qui naît souvent dans l’imagination. Ce qu’un homme souhaite c’est recevoir les honneurs mais pas seulement, il veut les recevoir aux dépens des autres.

Ce que nous demande la Torah, c’est de renoncer à  cette supériorité qu’on imagine avoir sur son prochain

Par exemple, la mitsva pour un homme riche n’est pas de renoncer à ses biens mais de souhaiter la même chose à son prochain, idem pour la sagesse

2/ COMME TOI MÊME SANS AUCUNE DIFFÉRENCE

Cette partie est plus profonde. Quand on donne à l’autre, on lui donne un peu de soi-même.

Quand on donne beaucoup de Hessed, on se retrouve presque entièrement en lui  et on en vient à l’aimer comme «soi-même» (comme un père où une mère avec son fils ou sa fille). Le Rav Moshé Haïm Luzzatto l’écrit dans Mésilat Yécharim «aimer son prochain comme soi-même, sans aucune différence, découle d’une identification totale avec lui de coeur et d’âme».

3/ AIMER LE PROCHAIN EST LE RÉSULTAT DE L’AMOUR DE DIEU

Le dernier niveau, le plus élevé des trois car Rabbi Moché Réqanati le dit : «Celui qui aime son prochain, qui est façonné à l’image de D.ieu , aime donc D.ieu et l’honore».

Ainsi l’amour du prochain découle de l’attachement complet à Hachem.

Celui qui réalise à quel point il est (lui-même) insignifiant face à Hachem, parviendra à ressentir le même sentiment envers son prochain, fait à l’image de D.ieu (par exempleMoché Rabénou).

 http://femininisrael.com

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