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David Shapira : A la mémoire de notre peuple assassiné

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David-Shapira-300x279Tribune libre de David Shapira à l’occasion de Yom Hashoah

En Israël comme dans le monde entier, le peuple juif et l’Humanité se recueillent face à ce qui est considéré aujourd’hui comme « le plus grand massacre jamais organisé » depuis l’origine du monde. Ne jamais pardonner, ne jamais oublier, demeurent des sentences de substitution alors que nous n’arriverons toujours pas à comprendre les motivations de ceux qui assassinaient des vies innocentes par centaines de milliers, puis par millions. 6 millions. Si nous devions consacrer une minute de silence pour chacune des victimes de la shoah, il faudrait nous taire plus de 11 années, 5 mois et 21jours.

L’Histoire est versatile. Elie Wiesel pensait qu’après Auschwitz, l’Humanité aurait compris les conséquences de ses actes. Mais l’antisémitisme, banni du vocabulaire pendant près de 40 ans, après la découverte des camps d’extermination, refait désormais surface et frappe les communautés juives de plein fouet. Celle de France en particulier : depuis septembre 2000 jusqu’à aujourd’hui, ce sont des centaines d’actes, d’injures, d’attentats antisémites qui sont officiellement enregistrés chaque année.
Actes qui se font, d’une décennie à l’autre, d’une année à l’autre, plus violents, plus meurtriers et plus horribles encore. Des injures aux crachats, du meurtre à la fourchette de Sébastien Selam jusqu’à la séquestration inhumaine d’Ilan Halimi, de la mise à mort d’enfants juifs à bout portant dans une école juive de Toulouse, les marches de l’horreur ont été largement franchies.
La France n’est pas un pays antisémite, mais il y a beaucoup d’antisémitisme en France. La nuance est de taille. Les Pouvoirs publics, de gauche comme de droite, s’efforcent de réagir par des cérémonies et déclarations tonitruantes sans être capables d’endiguer le fléau.
C’est bien une décennie d’impotence en la matière qui caractérise les différents gouvernements français depuis 2000. Il faut maintenant passer la vitesse supérieure : renforcer les programmes éducatifs axés sur la Shoah et les Droits de l’Homme, visiter en masse les lieux de massacres et d’exterminations, re-légitimer l’existence d’Israël sans lequel le peuple juif n’aurait droit à son existence et sa sécurité.
Ce sont toutes les instances gouvernementales et politiques qu’il faut impliquer. Si les chefs de l’Etat et quelques ministres sont toujours présents dans ce combat, il serait souhaitable que toute l’Assemblée nationale et les membres du Sénat s’élèvent d’une seule voix, de droite comme de gauche, pour montrer que la parole antisémite, l’acte antijuif et la violence raciste ne pourront jamais être tolérés dans un pays qui revendique fièrement son appartenance au respect des Droits de l’Homme.

 L’auteur est candidat pour la 8e circonscription des Français à l’étranger. Toutes les informations sur le site www .davidshapira.fr

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