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Jérémie Berrebi : business angel, entre France et Israël

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Le jeune entrepreneur s’est allié à Xavier Niel pour investir, à travers le fonds Kima Ventures, dans des dizaines de start-up. Passionné par le judaïsme, il travaille en Israël, où il s’est installé en 2004.

Jérémie Berrebi est le co-dirigeant de Kima Ventures. © Journal du Net – Flore Fauconnier

Jérémie Berrebi est un autodidacte. Il est né le 4 juin 1978 à Paris. A 8 ans, il reçoit son premier ordinateur, un Amstrad PC 1512. Il se passionne pour l’informatique et quitte l’école à 16 ans. Jérémie anime plusieurs forums sur Compuserve, de 1994 à 1998. Alors qu’il n’a que 18 ans, un mois avant de passer son bac (qu’il obtient au rattrapage), Jérémie Berrebi écrit un livre, « Surfez sur Compuserve ». Il rejoint ensuite la première équipe de journalistes de ZDNet France, où il travaille pendant un an et demi. Il fonde aussi l’une des premières web-radios, en juillet 1999 avec son ami Florian Gazan, Radionaze. Le service est fermé en 2000 par ses fondateurs, par manque de temps.

A 19 ans, il fonde sa première société, Net2one, qui propose un système de revue de presse gratuite pour une veille à travers des mots-clés. Ancêtre des agrégateurs RSS, le service rencontre un franc succès. Berrebi dirige jusqu’à 70 salariés. En 2004, à 26 ans, il revend son entreprise au groupe Press Plus. Il possède alors 75% de Net2one. Le même jour, il vend son appartement à Paris et part s’installer en Israël, à Raanana.

Il refuse de vendre à Google

Un temps, il y travaille pour la filiale mobile de Lagardère, CellFish et intègre à cette occasion le milieu high-tech israëlien. En 2004, il travaille à lancer Free en Israël, mais la complexité du marché des opérateurs l’empêche de mener le projet à bien.

En 2005, Jérémie Berrebi lance Zlio, une plateforme pour créer sa boutique en ligne. Un an plus tard, le service décolle. En 2007, Google lui propose de racheter sa société pour 10 millions de dollars et de l’engager. Les négociations traînent et, Zlio étant en train d’exploser, les deux fondateurs décident finalement d’annuler la cession. Six mois plus tard, Google blackliste Zlio, le condamnant à mort. En 2009, Jérémie Berrebi quitte l’entreprise pour se consacrer au financement de jeunes start-up. Le service sera finalement fermé en septembre 2011, alors que plus de 400 000 boutiques avaient été créées depuis son lancement en France, en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis.

Il travaille de chez lui, en Israël, dans un village ultra-orthodoxe

En février 2010, il co-fonde Kima Ventures, une holdingd’investissement high-tech, avec Xavier Niel. Le but : investir dans une à deux start-up par semaine, partout dans le monde. La même année, Business Insider décerne à la holding le titre de fonds de business angels le plus actif du monde. Jérémie Berrebi en est toujours le co-dirigeant.

En 2012, le jeune entrepreneur crée la Kool Agency, qui développe des applications et logiciels, avec deux associés.

Il est marié depuis 2001 et est père de neuf enfants. Il vit en Israël, à Bnei Brak, ville ultra-orthodoxe. Il parle couramment l’anglais, le français et l’hébreu. Jérémie Berrebi se dit extrêmement pratiquant et passionné de judaïsme. Il étudie la Torah et le Talmud plusieurs heures par jour depuis les années 2000. Il travaille uniquement via e-mails, de chez lui.

Kima Ventures, le fonds d’amorçage lancé en 2004 par Xavier Niel et Jérémie Berrebi, lance une opération de financement « express »: 150 000 dollars disponibles, contre une prise de participation à hauteur de 15% dans le capital des startups candidates. L’entité dédiée – Kima15 – se donne cinq jours pour la sélection des dossiers, et s’engage à verser les fonds sous 15 jours maximum.

(…..)« Nous avons en ce moment 30 à 50 dossiers par jour via toutes nos sources », annonce Jérémie Berrebi sur les objectifs 2014 de Kima Ventures, qui souhaite avec cette opération toucher un maximum de startups en un temps record: « On vise tous les entrepreneurs qui n’ont pas envie de se casser la tête à lever des fonds ou qui ont peur d’avoir affaire à un monde qu’ils ne connaissent pas (…) Toutes les sociétés visant à vendre leur produit en crowdfunding seront de très bonnes sources, les développeurs qui auront sorti un super produit mais qui n’auront pas les moyens de recruter quelques personnes pour le démarrer aussi », indique le gérant du fonds, par ailleurs très actif sur Twitter pour échanger avec des porteurs de projets. Une offensive pour contrer l’essor des plateformes de crowdfunding ?

Dans tous les cas, le succès des Kickstarter, Anaxago et autre KissKissBankBanK montrent un intérêt croissant des porteurs de projets pour une solution de financement alternative.

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