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La mort d’Al Jarreau, légende du jazz américain !

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Hospitalisé pour épuisement il y a quelques jours, le chanteur récompensé sept fois par les Grammy Awards, est décédé quelques heures avant la 59e cérémonie à Los Angeles, ce dimanche 12 février. Il était âgé de 76 ans.

Al Jarreau, légendaire chanteur de jazz américain récompensé sept fois par les Grammy Awards, est mort ce dimanche 12 février à l’âge de 76 ans, a annoncé son manager. Sans doute lui sera-t-il rendu hommage lors de la 59e édition de la prestigieuse cérémonie musicale, qui se déroule ce soir au Staples Center de Los Angeles (autour de 3 heures du matin heure française).

Al Jarreau en concert en novembre 2016 a Munich (crédits photo : DPA/ABACA)

Sa disparition intervient moins d’une semaine après son hospitalisation pour épuisement. Après 50 ans de carrière, l’artiste au répertoire éclectique, du jazz à la pop en passant par la soul et le funk, exténué, avait dû annuler sa tournée aux États-Unis et en Allemagne. L’interprète d’Agua de Beber avait su se construire une renommée internationale depuis plus de 40 ans.

Né le 13 mars 1940 à Milwaukee, Alwyn Lopez Jarreau était le fils d’un pasteur et d’une pianiste d’église. Très jeune, il chante dans les bars de sa ville natale où sa voix ne passe pas inaperçue. Puis il étudie la psychologie. Mais il lie son destin à la musique en chantant à l’église au sein d’une chorale.

Son premier album connaît un flop en 1960. Et c’est en revenant en studio dix ans plus tard, qu’il séduit le public. Au début des années 1970, il se met à écrire ses propres chansons qui ne quitteront plus son répertoire, comme Lock all the gates et Sweet potato pie. Son succès au Troubadour club d’Hollywood lui vaudra de rejoindre la compagnie de disques Warner Brothers.

En 1981, l’album Breaking away, basé sur des improvisations jazzy, fait sa renommée, le confortant dans la réussite. Al Jarreau rejette alors déjà toute barrière musicale et n’hésite pas à associer pop et jazz, comme dans Heaven and Earth.

«Sa deuxième priorité dans la vie était la musique», a déclaré son manager Joe Gordon dans un communiqué publié sur le site du chanteur. «Il n’avait pas de troisième priorité. Sa première, bien au-delà des autres, était de guérir et de consoler ceux qui souffrent».

En 2006, il fait équipe avec George Benson pour un album en commun, Givin’It Up. Parmi les musiciens invités sur ce CD, figurent Paul McCartney, Herbie Hancock ou Marcus Miller. Amateur de scènes, Al Jarreau, élégant et portant souvent casquette ou béret noir, homme généreux et poli, était parfois dédaigné par les puristes du jazz qui le considérait comme un «chanteur de variétés». Il s’en accommodait parfaitement. «Ma principale contribution à la musique aura été d’introduire la rythmique dans le registre vocal», résumait ce chanteur qui, pourtant, ne cédait pas toujours à la facilité.

 

Il avait sorti en 2009 un Very best of, dans lequel figuraient des titres phares comme Boogie Down ou Moonlighting, générique de la série Clair de Lune, avec Bruce Willis. Mais en 2010 le chanteur avait dû être hospitalisé suite à un malaise dans les Hautes-Alpes. Sans toutefois devoir interrompre sa tournée.

Al Jarreau, fort de vingt albums, est reconnu des meilleurs. Georges Duke, maître des claviers, Marcus Miller, génie de la basse ne tarissent pas d’éloges sur lui dans le documentaire Al Jarreau: L’enchanteur . Père d’un enfant, il n’aimait guère parler de lui. Il continuait à se produire, notamment en novembre dernier à Paris au Blue Note Jazz Festival. En avril 2016, il avait fait partie des artistes invités à donner un concert à la Maison Blanche par Barack et Michelle Obama.

http://www.lefigaro.fr

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