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Interview de Laëtitia, jeune pharmacienne à Ashdod fraîchement arrivée en Israël et déjà en poste !

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Bonjour Lætitia, pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous parler de votre alya ?

Bonjour, je m’appelle Lætitia. J’ai 28 ans, je suis mariée et j’ai 2 enfants. J’ai fait mon alya à Ashdod en septembre 2014. J’ai fait mes études en France, j’ai obtenu mon diplôme de Docteur en Pharmacie, puis je me suis spécialisée dans l’industrie. En arrivant en Israël, j’ai fait un oulpan général puis un oulpan médical et j’ai ensuite entamé la procédure d’équivalence de mon diplôme. J’ai réussi l’examen il y a quelques mois.

Que faites-vous maintenant ?

Aujourd’hui, je travaille dans une pharmacie de la Meuhedet à Ashdod. J’ai choisi cette koupat holim (caisse d’assurance maladie) parce qu’elle offre des conditions avantageuses. Le fait de travailler pour une koupat holim permet également plus d’interaction avec le personnel médical et c’est vraiment intéressant.

Y a-t-il beaucoup de demande de pharmaciens en Israël ?

Oui, je dirais qu’il y a beaucoup de demande de pharmaciens en Israël. Toutes les candidatures que j’ai envoyées ont été acceptées et j’ai commencé à travailler 1 mois seulement après l’obtention de mon équivalence.
Diriez-vous qu’il est difficile d’être pharmacien et olé hadash ?

Dès lors qu’on travaille avec une clientèle israélienne, il faut évidemment parler l’hébreu. Mais ce n’est pas insurmontable. Dans mon cas, j’ai fait la alya en sachant uniquement lire et écrire. Aujourd’hui, je me débrouille très bien et il arrive que je sois seule dans la pharmacie, à l’ouverture ou la fermeture. En Israël, toutes les ordonnances sont en anglais et sur les boîtes de médicaments, le nom est marqué à la fois en hébreu et en anglais. Donc, ça aide énormément.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les équivalences en Israël ? Qu’est ce qui va changer avec la nouvelle loi ?

 

Pour pouvoir pratiquer le métier de pharmacien en Israël, il faut obtenir un permis d’exercer, délivré par le Ministère de la Santé israélien. L’examen théorique consiste en 4-5 h de QCM sur le programme de pharmacie. Il est possible de passer cet examen en français. On obtient alors un richayon zmani. Pour obtenir la licence définitive, on doit ensuite travailler pendant un an en officine.
La nouvelle loi votée en janvier 2017 vise à simplifier la procédure d’équivalence. Si le pharmacien a au moins trois ans d’expérience professionnelle dans les quatre années précédant sa demande, il pourra obtenir une exemption à l’examen d’équivalence.
Pour les pharmaciens ayant moins de trois ans d’expérience professionnelle ces quatre dernières années, la procédure a été assouplie. Le pharmacien aura un suivi professionnel de deux à trois ans selon son expérience professionnelle sous la responsabilité d’un pharmacien confirmé et un examen partiel sur la législation pharmaceutique israélienne.
Le mot de la fin ?
Israël est un pays où il est possible d’être à la fois pharmacien et juif pratiquant. En France, il est très difficile de trouver un poste où on ne travaillera pas le shabbat. Il y a aussi beaucoup de demandes dans ce métier, et le Ministère de la Santé encourage les olim à s’installer en Israël. Lorsque j’ai fait mon alya, nous étions une quinzaine de pharmaciens à passer les équivalences. Aujourd’hui, tout le monde a son diplôme reconnu et travaille en tant que pharmacien. Nous sommes toujours un groupe très solidaire, et nous nous voyons régulièrement. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez de l’aide.
Si ce métier vous intéresse, envoyez dès aujourd’hui un mail avec vos coordonnées et CV à : daniel@ami-israel.org
www.ami.emploi.israel

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