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PARASHAT EMOR : shabbat du 28 avril 2018 Entrée : 18 h 48 – sortie : 19 h 58

A LA FIN DU SHABBAT 28 AVRIL COMMENCERA LA HILOULA DE RABBI MEIR BAAL HANESS ET PESSAH SHENI
ALLUMEZ DES BOUGIES OU DES VEILLEUSES ET PRIEZ !!!! ET QUE VOS BONS VOEUX SOIENT EXAUCES
LE JEUDI 3 MAI SERA CELEBREE LA HILOULA DE RABBI SHIMON BAR YOHAY CE SERA « LAG BAOMER » date à partir de laquelle reprennent les mariages et autres célébrations
En Israël, les jeunes gens et jeunes filles se réunissent autour de feux de joie, ils font rôtir des guimauves (marshmallows) ou des pommes de terre cachées sous les cendres !
Que les feux de joie scintillent dans tout le monde juif pour célébrer  la joie d’être Juifs, et d’obdserver la Torah, source de joie et d’intense bonheur. La Torah est notre Source de Vie
Cordialement à vous tous

LA DIFFICILE TACHE D’ÊTRE COHEN.

Dans la précédente sidra, furent énumérés 79 commandements concernant tout le peuple d’Israël. En revanche, dans Emor, on décomptera légèrement moins de mitsvoth néanmoins elles concernent les Cohanim simples et les Cohanim guedolim dans leur vie quotidienne et aussi, dans l’exercice de leurs fonctions.

Les Cohanim Guedolim sont ceux qui ont pour fonction entre autres de présenter les sacrifices,  balancer l’encens et bien d’autres devoirs que les cohanim « hédiote » [1] n’avaient pas à faire. La différence entre les uns et les autres ne se cantonnait pas aux seules fonctions ou vêtements mais aussi aux consignes de pureté qui, si elles n’étaient observées rigoureusement empêchaient la Sainteté de résider chez le Cohen.

En effet, pour pouvoir pénétrer dans le Saint des Saints le moment venu, le Cohen Gadol doit être d’une sainteté exceptionnelle. C’est la raison pour laquelle, le Cohen ne peut épouser la femme de son choix. En général on sait qu’un Cohen ne peut épouser qu’une fille vierge[2]. Cependant nous allons dresser ici une petite liste des femmes avec lesquelles il ne peut se marier : ainsi, il ne pourra, en aucun cas, convoler avec une divorcée, ni avec une veuve [3], il ne pourra épouser non plus une convertie, ou une femme dont les deux parents sont convertis, une femme issue d’un mariage entre un Cohen et une femme interdite au Cohen.

Dans un dossier précédent la question des unions permises ou interdites aux cohanim a été traitée avec les conséquences qui s’y rattachent.[4]

Il existe un autre évènement de la vie qui peut entraîner une impureté comme le deuil (que D nous en préserve) où le cohen hédiote pourra contracter l’impureté de la présence/contact du mort dans 7 cas qui sont : les deux parents, les frères et sœurs, l’épouse et, les fils et filles. Un moyen mnémo technique pour s’en souvenir sont les lettres du mot deuil en hébreu ou evel  :  alef-beth et lamed les sept cas sont résumés dans les deux premières lettres et le lamed indiquant le degré d’impureté de 30 jours.

Ces règles sont inflexibles car être cohen est une fonction qui échoit dès la naissance et ce n’est pas un libre choix.

Cette péricope s’intitule EMOR du verbe LEMOR (dire). On pourrait se poser la question de savoir pourquoi HaShem ne s’adresse pas à Moïse avec le verbe LEDABER comme d’ordinaire ? La réponse est que Le verbe LEMOR  confère une notion de mansuétude car HaShem édicte les consignes afférant aux prêtres qui seront en contact quotidien avec HaShem et ce sont eux qui adresseront les prières pour le peuple tout entier. Ainsi, HaShem aime Son peuple et IL aime ceux qui exerceront le culte divin journellement.

Vers la fin de la parashat Emor, le sujet des pains de proposition sera abordé : ces pains offerts chaque semaine et changés chaque semaine avaient une particularité : ils demeuraient,  miraculeusement chauds et « frais » comme s’ils venaient d’être cuits. Pourquoi, en ce cas lors de la traversée du désert HaShem faisait-IL tomber la manne chaque jour puisque D opéra d’innombrables autres miracles et le pain aurait pu rester « frais » ?

Rabbi Shimôn Bar Yohay, auteur du Zohar, commente en expliquant ceci : si HaShem a répété 40 années durant le miracle de la manne chaque matin et distribuait deux portions le vendredi pour le Shabbat c’est parce qu’IL aime et apprécie les prières que Lui adressent Ses enfants quotidiennement.

La péricope se termine avec l’affaire du blasphémateur. Rappelons de quoi il s’agit réellement : la Torah parle d’un homme « égyptien » dont on nous donne tout de même le nom de la mère : il s’agit d’une femme issue de la tribu de Dan du nom de Shelomith fille de Dibri.   A la question qui s’impose à nous de savoir pourquoi la Torah souligne-t-elle que cet homme était égyptien, le Yalkout Réouvéni répond en nous ramenant dans le récit du livre de Shémoth lorsque Moïse a tué un homme égyptien. Le midrash nous a expliqué qu’après avoir tué cet Egyptien qui frappait l’Hébreu, Moïse a « regardé de ci delà »c’est-à-dire que le prophète a inspecté la généalogie de cet homme pour savoir si parmi ses ascendants ou ses descendants pourrait figurer un être d’exception. N’en trouvant aucun, il a tué cet homme qui mettait en danger la vie de l’Hébreu. C’est alors que Moïse prononça un « nom » qui tua cet Egyptien. De là nous apprenons encore que Hevel (Abel) fut réincarné  en deux personnages : Hevel fut réincarné en Seth (fils de Noé) et en Moïse[5].Hevel était berger et Moïse le fut aussi tout comme Jacob avant lui et David après eux.

HaShem éprouve ceux à qui IL veut confier des rôles importants et, selon la façon dont ils se conduisent, ce rôle est confirmé ou lui est enlevé. De même, un homme de par ses actes fait un Kidoush HaShem ou un Hiloul HaShem. Et de par sa conduite et par les paroles qu’il profère il peut s’élever ou annuler sa qualité d’homme pour être rabaissé au niveau d’un animal dépourvu d’intelligence ; en blasphémant, l’homme efface l’étincelle divine qui réside dans chaque être humain.

Le passage concernant le blasphémateur est situé tout de suite après le passage concernant la confection des pains de proposition car cet homme issu d’une union entre l’homme égyptien[6] et de Shelomith fille de Dibri avait plaisanté sur le fait que les pains n’étaient remplacés que toutes les semaines. Il avait de plus agi par orgueil alors qu’il ne comprenait pas l’essence de la Loi et au lieude l’admettre,  il avait pris le parti de railler.  Par cette attitude, grossière, il démontra que du sang non-juif coulait dans ses veines, car quiconque fut le témoin des miracles et prodiges divins, aucun Juif n’aurait pu proférer des propos irrévérencieux sur le Créateur et le Maître incontesté de l’univers tout entier !

Caroline Elishéva REBOUH

[1] Hédiote signifie simple. La différence se faisait aisément ne serait-ce qu’au niveau des vêtements qu’ils portaient.

[2] Aujourd’hui certains permettent d’épouser une fille non vierge si cela s’est produit alors qu’il y avait promesse de mariage et que le mariage n’a pas été célébré.

[3] Le mariage avec une veuve serait toléré pour un Cohen Hédiote mais en aucun cas pour un Cohen Gadol.

[4] Voir l’article sur les Mamzérim.

[5]Moshé s’écrit : משה: le mem est l’initiale de Moïse, le shine est l’initiale de Seth et le hé est l’initiale de Hevel (Abel). De même que par la faute commise contre son frère, Caïn קין en hébreu est un nom qui montre que Caïn fut réincarné en Ythro, Korah et l’Egyptien blasphémateur.

[6] Allusion à l’homme égyptien tué par Moïse en nous faisant comprendre qu’il était un descendant de cet Egyptien-là.


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