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Psychologie et judaisme : les chemins de la liberté

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Autant en psychologie que dans le judaïsme la recherche de la liberté passe inexorablement par le  fait d’oser être soi même. Nous allons essayer de décrire tout ce cheminement.

POUR LA PSYCHOLOGIE :                                                                                                Pour Michel Larivey dans son livre intitule « conquérir la liberté d’être soi même» quand nous recherchons notre indépendance  intérieure il faut conquérir notre liberté à être nous même. Nous  oserons alors l’être en tout temps et avec les personnes qui comptent a nos yeux. Mais on peut aussi y renoncer par découragement ou par usure d’avoir  essaye en vain. Cela s’accompagnera d’une distance et d’un refroidissement des sentiments.  Notre besoin de vivre pleinement  persiste et notre attitude de retrait nous laisse froid voir amer.
D’autres fois l’abdication est catastrophique. Alors on pourra opter pour les antis dépresseurs, les anxiolytiques, l’alcool ou devenir une bête de travail. Tout cela pour s’interdire  de penser…

Comment peut-on arriver à conquérir notre liberté ?                                                 Tout d’abord il faudrait s’autoriser à ressentir ses propres émotions. C’est à dire qu’il faudrait laisser l’émotion nous informer  sur ce qui nous atteint, nous manque et nous importe.

Ensuite il faudrait consentir au besoin. Comme la réponse a nos besoins psychologiques est soumise a notre libre arbitre, nos besoins affectifs seront  souvent malmenés…

Il faudrait aussi s’exprimer réellement en extériorisant  ce qui est important pour soi et oser s’impliquer en le faisant tout en n’oubliant pas d’être sensible a la réaction d’autrui.

Et enfin prendre  en charge la satisfaction de nos besoins ou prendre l’initiative de faire ce qu’il faut pour les combler. Ce qui veut dire qu’il ne faudrait pas hésiter a demander, à les exposer,  à négocier et même à les défendre.

Kark Rogers écrivait : «Il faut d’abord être ce que l’on est si l’on veut changer. »

POUR LE JUDAÏSME :        

La fête de Pessah est la fête de la liberté par excellence (zman ‘herotenou: le moment de notre liberté). Elle est la fête de l’indépendance nationale et de la liberté politique. Elle est aussi le moment propice à une régénération spirituelle nationale et individuelle. Il est alors le moment de mettre son «יצר הרע» (mauvais penchant) de coté et de décider soi même de prendre son destin en main pour se sentir enfin libre. Aussi la matza, pain de misère qui  est aussi considérée comme un médicament, nous représente humbles et discrets et nettoyés de toutes nos envies de kavod  et de convoitise… en opposition avec le hametz qui est le  pain levé .

Pour Nahmanide Pessah et Chavouot  représentent une même  fête. La fête  de Pessah symbolisant l’indépendance politique et celle de Chavouot, l’indépendance  spirituelle  avec l’accès aux dix commandements, qui donne aux bnei Israël une mission religieuse et métaphysique. Notre plénitude en  tant que juif ne peut être  ressentie  que si ces deux formes de liberté, politique et spirituelle sont vécues par nous simultanément.

La célébration du seder est une reconstitution dramatique de la sortie d’Egypte surtout le passage de l’esclavage a la liberté. Nous devons nous considérer comme étant entrain de sortir nous même d’Égypte. Nous devons témoigner de la libération en revivant réellement le miracle de la sortie d’Egypte. En agissant  de la sorte nous gravons  nos racines et nos origines dans nos cœurs et nous apprécions d’autant plus  les bienfaits qui nous sont donnes particulièrement a cette époque !

A travers tous les symboles qu’il renferme et tout son rituel le Seder constitue également et surtout un acte éducatif  garant de la transmission. Il permet de comprendre le message initial de Pessah qui est la célébration de l’unité nationale et spirituelle si profondément liées que l’une ne peut exister sans l’autre.

Le Rav Aviner dans le « verger de Joël » dit  que la Thora a travers les quatre enfants de la Hagada s’adresse a quatre types d’individus et nécessite quatre pédagogies différentes. Dans la famille d’Abraham on rencontre quatre types d’humains :

– Le sage (h’aham): Isaac,  le seul qui n’a jamais quitte Eretz Israël.
– L’homme intègre (tam): Yaacov.
– L’homme mauvais (rasha): Essav.
– L’homme qui ne sait pas poser de question(Ismaël) avec qui l’impossibilité de dialogue se retrouve à travers toute l’histoire.

Il faut donc parler a chacun avec le langage qui lui convient. Ce qui implique qu’il existe quatre pédagogies de communication essentiellement. Chaque homme, chaque génération, chaque nature nécessite un langage différent.                                                                                                                                                                                                       Chaque Pessah  constitue un maillon de la chaîne qui nous mène vers la délivrance finale. La tradition est un élément essentiel qui est le garant de notre avenir. Pessah est aussi la fête de la gratitude. Nous l’exprimons durant le seder en énumérant combien nous sommes redevables a l’Eternel pour tous les bienfaits qu’Il nous prodigue.
A Pessah nous faisons un arrêt et prenons conscience de combien nous sommes privilégiés et de nous en souvenir pour préparer l’avenir.

HAG PESSAH CACHER VE SAMEAH ! Cette année tous a Jérusalem !

Hanna Lachkar Haddad
Psychologue, psychothérapeute.
Enfants, adolescents et adultes.
0526525534 / 088642814

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