Accueil L'Actu Psychologie et judaïsme : question d’identité par Hanna Lachkar Haddad, Psychologue – Psychothérapeute

Psychologie et judaïsme : question d’identité par Hanna Lachkar Haddad, Psychologue – Psychothérapeute

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Aujourd’hui  l’avènement de l’individu, sujet de son existence est devenu la figure centrale des sociétés contemporaines.
L’identité est un ensemble de caractéristiques visibles ou non visibles qui font qu’une personne est ce qu’elle est, qui font d’elle un être unique. Le nom, par exemple, sa prononciation, son orthographe sont des éléments qui touchent à l’identité de chaque personne. Aussi l’identité est un équilibre entre ce qui rend une personne unique et ce qui la rend semblable aux autres.

L’IDENTITE POUR LA PSYCHOLOGIE :
L’identité est un processus qui lie relation à soi et relation à autrui. L’identité personnelle se construit au cours d’un processus qui commence à la naissance, en passant par l’adolescence et qui se poursuit à l’âge adulte. Aussi ce processus est en continuelle construction. Cette construction identitaire assure des fonctions essentielles pour la vie individuelle. On peut distinguer plusieurs dimensions de l’identité personnelle :
– Le premier aspect est constitué par le désir de continuité du sujet qui s’affirme dans sa position d’appartenance à une lignée, à un environnement, à une culture ou à un imaginaire. (L’exemple de manifestations contemporaines d’identité ethnique, régionale ou culturelle).
– Le deuxième  aspect s’incarne comme un processus de séparation/intégration sociale. Cette  opposition se réalise le plus souvent dans un processus conjoint de création de nouveaux repères  identitaires.
– L’identité  n’existe qu’en actes (comme pour l’appartenance religieuse qui se constitue par la pratique.)
– La construction identitaire constitue  pour les individus  un cadre psychologique (schéma mental, système de représentations et filtre des informations).

Aussi l’identité individuelle se constitue dans la relation à l’environnement et aux autres.      C’est au sein des groupes restreints ou étendus que se développent  les relations de construction de l’identité. C’est grâce aux interactions sociales que l’individu se construit. Ces interactions sociales  se joueront  dans plusieurs sphères qui appartiennent au groupe primaire comme la famille ou le cercle amical restreint jusqu’à l’humanité-monde.

Dans nos sociétés contemporaines nous voyons l’individualisme primer chez l’individu comme affirmation de son identité  face au monde ; seulement celle-ci est aussi le produit de cette même  société. Il existe une interaction permanente sociabilisant  entre l’individu et la société. Il ne faut pas oublier que nous sommes avant tout qu’identité aux milieux d’autres identités. Nous sommes le produit d’un monde que nous construisons à chacune de nos actions.

L’IDENTITE POUR LE JUDAISME :
Selon le Rav Léon Askenazi zal, dans son livre « Sa parole et l’écrit », l’identité juive aujourd’hui est fondée sur le principe d’une nation. Cette nation implique pour ses membres un impératif de solidarité qui constitue  l’identité  juive elle-même (le fondement même de la pratique juive n’est telle pas l’obligation de la tsedaka qui vient elle-même du mot tsedek qui veut dire rétablir la justice).

La perception historique que nous avons de nous est de l’ordre de la mémoire. Et son expression se nomme «Tradition» grâce aux textes,  Bible, Talmud…qui sont la carte d’identité de ce qui est Israël. L’être juif en diaspora est le résultat d’une mutation de l’être hébraïque. Il se définie, à l’origine comme un hébreu. Nous avons gardé notre propre mémoire. Nous ne sommes pas condamnés à chercher notre identité chez «l’autre». Cette identité nous est accessible  collectivement par le biais des  personnes qui sont les porteurs de notre tradition. L’hébreu vit dans un univers spirituel ou le postulat est que la Bible est la communication entre D. et les hommes est une évidence simple et une donnée d’expérience. Mais cela disparait  au moment de la naissance  même du judaïsme en diaspora. Et là, le juif doit faire l’effort qui consiste à devoir reconquérir par la connaissance ce qui, pour l’hébreu était de l’ordre de l’immédiatement expérimentale. Nos repères seront les écrits des Hébreux tels que les juifs en ont hérités comme fonds communs de notre identité commune. Et c’est au niveau de ces textes que nous existons en tant qu’Israël. Si l’Israël-hébreu n’est pas nourrie par un comportement de fidélité à l’identité première, elle se dilue et disparait. Au point de vue de l’identité collective d’Israël, elle se définie comme telle. Le juif croyant est  un « fidèle » au sens stricte de la religion juive qui est elle même la fidélité à l’identité hébraïque.

Nous sommes les témoins du fait  extraordinaire que  la nation juive  revient sur sa Terre. Ainsi nous voyons que les juifs d’hier deviennent  les israéliens d’aujourd’hui qui donneront naissance avec la grâce de D. aux hébreux de demain.
La sortie d’Egypte, événement historique, qu’on se doit de revivre chaque année, a connu  de nombreuses pérégrinations. Ces dernières auront pour but de transformer un peuple d’esclaves apeurés en un peuple d’hommes fiers et courageux. C’est tout au long de ces événements que  le peuple juif fut créé grâce à Moshe Rabenou qui est venu vers le peuple avec la promesse de la délivrance. Ce sera au Mont Sinaï qu’il deviendra une nation.

Bonne fête de la délivrance. Hag Pessah Sameah !

Source : La construction de l’identité personnelle. ISTRA.

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