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Le mois d’adar : douzième mois de l’année et dernier

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Adar est le douzième mois – le dernier – de l’année si l’on considère que Nissan est le premier mois de l’année pour le décompte des mois et des fêtes et le règne des souverains d’Israël. Lorsque le calendrier compte deux mois d’Adar[1]  ils sont considérés également comme derniers mois de l’année….

Bien qu’on n’ait peu coutume de considérer le signe astrologique des mois on signale pourtant qu’Adar est le mois des « poissons » et il est attribué à la tribu de Joseph car Jacob a béni Joseph et ses enfants comme fructifiant comme des poissons et à l’abri du mauvais œil.

Lorsque l’année est embolismique Adar et Adar beth sont affiliées à Ephraim et Menashé, fils de Joseph.

Ce mois d’Adar est réputé être un mois de joies car c’est en effet en ce mois que Pourim est célébré en commémoration du miracle fait en faveur de notre peuple qu’Haman, descendant d’Amalek était déterminé à détruire.

En effet de tous les peuples qui ont persécuté le peuple juif et ont désiré s’en débarrasser, seuls les Grecs n’ont pas désiré nous exterminer mais ils ont seulement tenté de nous faire oublier notre Torah pour que nous puissions nous fondre dans la masse et perdre notre identité juive.

Moshé Rabbénou est né et mort également le 7 du mois d’Adar.

Dans la Torah, figure souvent, sous diverses formes toutefois[2], l’interdiction de mélanger des fibres différentes, des graines différentes etc…. Et, la Guemara[3] précise que l’on avait coutume chaque rosh hodesh adar de mettre le peuple en garde devant de telles pratiques. Devant toutes les menaces qui ont toujours fait trembler les Juifs, Rabbi Akiba a dit : nous qui étudions la Torah, sommes en danger à plus forte raison serions nous menacés si nous n’avions plus même la Torah pour nous enseigner ce qui est bien et nous protéger de nous-mêmes comme des autres. (Guemara Berakhot).

Le Shabbat qui précède Pourim est appelé Shabbat Zakhor c’est-à-dire qu’à la fin de la lecture hebdomadaire de la Torah est lu un bref extrait de la Torah (deux versets de la parashat ki tetsé : Deutéronome XXV, 17 à 19). L’épisode de l’attaque du peuple Juif par Amalek est aussi lu dans le livre de l’exode mais dans le deutéronome, on nous rappelle qu’Amalek nous a attaqués dans le désert, en nous surprenant en venant par derrière, alors que nous étions épuisés.

Qui donc est cet Amalek si détestable qu’il nous est demandé instamment d’effacer sa mémoire ?

Voici donc un bref aperçu généalogique : Esaü, était puissamment attiré par les sports ou activités violentes comme la chasse. Il portait à cet effet la tunique de Nimrod qui était ornée dessins d’animaux lesquels étaient attirés par ce vêtement et permettaient à celui qui revêtait cette longue robe d’être un chasseur imbattable…

Esaü aimait aussi les pratiques idolâtres et c’est ainsi qu’il épousa plusieurs femmes qui en rendant leur culte aux idoles brûlaient tant d’encens que cela porta préjudice aux yeux d’Isaac !!! L’une des épouses d’Esaü était Timna. Le secret de la naissance de Timna demeure entier car il semble qu’elle ait été la fille adultérine d’Elifaz, fils d’Esaü, et de l’épouse de Séïr. Or, il est écrit que Timna fut, lorsqu’elle fut en âge adulte, la concubine de son propre père Elifaz  (tout en ignorant ce lien avec Elifaz !!!

Timna se sentait attirée par le judaïsme mais Jacob ne voulut surtout pas « s’approcher » d’elle à cause de cette impureté.  De cette union entre Timna et Elifaz naquit Amalek, doublement « mamzer »…. Amalek ne connut pas son arrière-grand-père Isaac et, il voua une haine implacable contre le judaïsme, l’ayant apprise de son grand père Esaü !

Selon le midrash, Esaü incita la haine du jeune Amalek en lui recommandant d’attaquer les enfants de Jacob lorsqu’il les verrait « trébucher » (c’est-à-dire hésitants, faibles, tremblants). Cette haine envers les juifs se transmit de génération en génération et lorsque le peuple affaibli par toutes les épreuves et la traversée de la mer, Amalek pensa que le moment favorable pour tous les tuer était arrivé.

Contre cette haine irraisonnée d’Amalek s’impose un devoir pour toutes les générations  d’effacer Amalek de notre mémoire mais de s’en souvenir  afin de ne pas être surpris brutalement à une autre reprise.

Caroline Elishéva REBOUH

 

[1] Lors des années embolismiques, il est ajouté un mois entier nommé Adar sheni ou Adar beth ou encore Adar et VeAdar. Ceci permet ainsi de célébrer les fêtes à la même époque : pourim et pessah au printemps par exemple, Rosh Hashana Kippour et Souccoth en automne….

[2]Telle, par exemple, l’interdiction de tisser ensemble des fibres de lin et de laine (sha’atnez, fibres d’origines végétale et animale) et aussi, l’interdiction de semer des graines différentes ensemble…(kilayim).

[3] Traité de Kilayim.

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