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LES « MEIN KAMPF » made in USA!! (1ere partie) Le vent en poupe, de Rony Akrich

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« Alt right » l’abréviation de « droite alternative » (extrême droite), est un reconditionnement de la suprématie blanche par des extrémistes cherchant à intégrer leur idéologie aux USA.

Le terme, apparu en 2010, a commencé à gagner du terrain en 2016.
Les personnes s’identifiant à l’extrême droite considèrent les conservateurs traditionnels ou « Mainstream » comme faibles et impuissants, en grande partie parce qu’ils ne soutiennent pas suffisamment les intérêts raciaux blancs, ou ne sont pas assez racistes ou antisémites.

Certains adeptes de la droite alternative préfèrent d’autres étiquettes, telles la « nouvelle droite » et la « droite dissidente ».
L’étiquette « alt right » évite explicitement le langage racial ou raciste, et évoque plutôt la rébellion, la pensée anti-establishment, des concepts qui aident à attirer de jeunes et de nouveaux adeptes.

Les militants de la droite alternative s’identifient à une gamme d’idéologies différentes, toutes centrées sur l’identité blanche. Beaucoup prétendent être Identitaires, un terme qui trouve son origine en France avec la fondation du mouvement « Bloc Identitaire » et de son homologue « Génération Identitaire ». Ils épousent le racisme et l’intolérance sous prétexte de protéger les origines ethniques et culturelles de leurs pays respectifs. Les Identitaires américains, dont Richard Spencer, déclarent vouloir préserver la culture euro-américaine (c’est-à-dire blanche) aux États-Unis.

Comme Michael McGregor, écrivain et éditeur pour « Radix journal », l’a écrit en février 2015, « les Identitaires veulent la préservation de notre identité, le patrimoine culturel et génétique qui fait de nous ce que nous sommes ».

Ils rejettent le multiculturalisme ou le pluralisme sous quelque forme que ce soit.
D’autres, dans cette même extrême droite, se définissent comme des soi-disant traditionalistes radicaux, des gens qui veulent conserver ce qu’ils disent être des valeurs chrétiennes traditionnelles, mais d’un point de vue uniquement suprémaciste blanc.

A droite, certains se désignent comme des nationalistes blancs voulant garantir une majorité blanche aux États-Unis, affirmant que la perte du statut de ‘majorité des Blancs’ équivaut à un «auto-génocide». Ils diffusent une propagande mensongère sur des sujets comme l’immigration et le «crime noir» comme «preuve» éminente de la mise en péril des Blancs.
Dans cette mouvance un autre segment se qualifie de néo-réactionnaires (ceux qui rejettent la démocratie libérale et les idées associées aux Lumières. Certains néo-réactionnaires appellent leurs théories les « Lumières noires ».)
D’autres se disent « réalistes de la race » ou alternativement « HBD » préconisant une référence à la biodiversité humaine (une croyance donnant à l’engeance gouvernante des traits tels le comportement et l’intelligence, les gens de couleur étant inférieurs aux blancs).

Quelle que soit la manière dont ils se définissent, les plus justes rejettent l’égalitarisme, la démocratie, l’universalisme et le multiculturalisme.
De nombreux militants alternatifs sont également et manifestement antisémites et accusent les Juifs d’avoir prétendument promu des politiques anti-blanches telles l’immigration et la diversité.

En 2015, les droitiers alternatifs ont commencé à dénigrer les membres du mouvement conservateur en employant un terme péjoratif « cuckservatif », une combinaison de «conservateur» et de « cocu », une étiquette utilisée par des conservateurs pour désigner d’autres conservateurs, jugés lâches, au point d’acquiescer à des idées émanant du camp progressiste. Un promoteur des intérêts Juifs, et autres minorités, sur ceux des blancs. La droite alternative fait également référence, de manière désobligeante, au mouvement conservateur dominant, dans le but de mettre en évidence ses associations avec de riches donateurs (que les suprémacistes blancs rejettent comme des mondialistes pro-immigrations dont les politiques sapent le nationalisme blanc en Amérique).

« L’alt right » est un mouvement extrémiste, composé de différents groupes et de personnes, tous liées à la suprématie blanche.
A l’intérieur de ce groupe militant c’est constitué un noyau de racistes, manifestement «intellectuels», qui créent bon nombre de doctrines et de principes fondateurs du mouvement suprémaciste blanc.
Ils cherchent à attirer de jeunes recrus instruites et cultivées vers le mouvement en mettant en évidence les réalisations et la prétendue supériorité intellectuelle, et culturelle, de la race.
Ils dirigent un certain nombre de petites entreprises, toutes adhérentes à leur mouvement, y compris des organisations, des publications en ligne et des maisons d’édition.
Les « alter righters » utilisent, par exemple, le terme de «culture» comme substitut d’un autre plus conflictuel : la «race», ils préfèrent promouvoir «civilisation occidentale» comme mot de code pour la culture ou l’identité blanche.

Ils ont tendance à éviter les références explicites à la suprématie blanche, des slogans utilisés par les néo-nazis et autres suprémacistes inconditionnels. Néanmoins si les « alt righters » restent sensibles à ces devises et partagent un même sentiment de puissance, ils seront plus enclins à parler de la préservation de l’identité euro-américaine.
« Nous devons sécuriser l’existence de notre peuple et un futur pour les enfants blancs. »
Les « Groypers » sont le dernier groupe de droite à attirer l’attention des médias. Ce réseau de personnalités de la droite alternative veut normaliser ses opinions racistes et antisémites, et entreprend un effort organisé pour fustiger publiquement les organisations conservatrices traditionnelles comme Turning Point USA (TPUSA) de n’avoir pas réussi à promouvoir un programme « America First » et ne pas être adéquatement « blanc pro. »

La droite alternative a également sa propre sous-culture et sa propre « langue », les deux ont tendance à attirer les jeunes hommes blancs. Beaucoup de ces jeunes hommes sont actifs dans le monde ‘Chan’, notamment ‘4Chan, 8Chan’ (aujourd’hui disparu) et Reddit. Ces babillards électroniques, où la plupart des gens publient de manière anonyme, sont une source clé de « mèmes Internet » et d’efforts de pêche à la traîne, ciblant souvent les femmes et les minorités.
Par exemple, il est courant de trouver des mèmes qui déprécient l’Holocauste et représentent des personnalités juives bien connues, entre autres, en train d’être gazées. Les créateurs des ‘mèmes’ soutiennent que «l’humour» et «l’ironie» fanatiques aident à attirer de nouveaux adeptes vers la droite. (Cette terminologie est expliquée en fin de texte)

Un autre aspect de la sous-culture ‘alt right’ est son lien avec le monde en ligne de la misogynie connue, au sens large, sous le nom de « manosphère ». Les hommes de ce mouvement croient qu’ils sont privés de leur pouvoir par les femmes et les structures sociales pro-féministes. Ils sont également hostiles aux femmes sur le plan personnel. Certains pensent que les femmes sont des objets à posséder et à utiliser pour la gratification sexuelle, d’autres en veulent aux femmes pour leur propre incapacité à les attirer ou à nouer des relations significatives avec elles.
L’affaire « Gamergate »: cet incident a précédé l’avènement de ‘l’alt right’ mais a anticipé sa misogynie. En 2014, des hommes de la communauté des joueurs exprimant leur hostilité et leur ressentiment envers certaines joueuses, les ont attaquées et menacées en ligne. Cela a poussé un certain nombre de femmes à quitter cette communauté. « Gamergate » a montré aux adhérents de droite l’efficacité des campagnes de harcèlement en ligne contre leurs ennemis perçus.

En 2015 et 2016, un certain nombre de personnes, se considérant comme faisant partie de l’extrême droite, n’étaient pas des suprémacistes blancs, mais avaient certaines opinions alignées sur leur idéologie : elles étaient anti-immigrés, anti-mondialisme, anti-féminisme et pensaient que le la gauche et/ou les libéraux travaillaient activement à détruire la culture américaine.
Ces personnes sont connues sous le nom de « alt lite ». Fin 2016, les deux mouvements se sont définitivement séparés lorsque des personnes associées à ‘l’alt lite’ ont commencé à s’éloigner de la publicité négative entourant les opinions suprémacistes blanches de ‘l’alt right’. La scission est devenue très claire après avoir visionné une partie de ses partisans en train de faire des saluts nazis, lors d’une conférence du National Policy Institute peu après les élections de 2016.
Le rassemblement ‘Unite the Right’ 2017 à Charlottesville, en Virginie, a été un moment fort pour la droite alternative. L’événement a réuni entre 500 et 600 suprémacistes blancs, dont des membres du Klan, des néo-nazis et des skinheads racistes. Un rassemblement aux flambeaux la veille de l’événement a réuni en grande partie des adhérents de la droite alternative, et celui du lendemain a été le plus grand événement public de la suprématie blanche depuis des décennies.

Le moment de triomphe de ‘l’alt right’ a toutefois été écourté: un de leurs partisans, du nom de James Fields, avait utilisé sa voiture pour assassiner la contre-manifestante Heather Heyer et en blesser beaucoup d’autres.
Les répercussions furent immédiates pour l’extrême droite et pour la communauté suprémaciste blanche dans son ensemble.
Des dizaines d’entre eux furent dénoncés, leur véritable identité dévoilée et en conséquence: certains seront licenciés de leur emploi, amenés à quitter leurs universités, d’autres seront rejetés par leur famille ou leur partenaire amoureux.
Nombre de leurs comptes sur les réseaux sociaux et sites internet seront déconnectés et certains carrément supprimés des sites de financement participatif populaires, éliminant ainsi une source de revenus clé.

Plus de deux ans après Charlottesville, les efforts visant à se débarrasser des suprémacistes blancs se poursuivent, même si beaucoup ont migré vers des plates-formes plus récentes et moins scrutées comme Discord et Télégram.
Les groupes de droite se sont également détournés des grands rassemblements, se concentrant sur la diffusion de leur propagande, en particulier sur les campus universitaires, et sur l’organisation de petites manifestations éclair et d’événements privés.

« CUCK » (cocu) est le quolibet Internet le plus révélateur de la pensée et du caractère de l’employeur et l’un des plus populaires ces dernières années aux USA.

Rony Akrich pour ashdodcafe.com

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