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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha et consignes …

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PARASHAT MASSEI 5782 – Vendredi 1 Av 5782 – 29 juillet 2022
Parachat Matot-Massei (Massei en Israël)

Horaires Ashdod/Tel-Aviv : Entrée 19h20 • Sortie 20h20

Chaque personne doit faire rentrer Chabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente
JERUSALEM Entrée : 18h58• Sortie :19h23
PARIS-IDF :21h15 – 21h30
Marseille 20h46 •21h53
Lyon 20h55 . 22h05


Shavoua tov chers Amis,
Nous avons abordé cette semaine la deuxième des 3 semaines de « beyn HaMetsarim » c’est-à-dire de la commémoration des faits historiques très durs qui précédèrent la destruction de chacun des 2 Temples de Jérusalem pour le 1er en -586 par Nabuchodonosor et le deuxième en l’an 70 par Titus.
Ce vendredi est Rosh Hodesh Av et en même temps ce sera la Azkara de la mort d’Aharon HaCohen sur le Mont Ohr (הור ההר) . Conformément à la règle, pour Rosh Hodesh on a le droit de manger viande et boire un peu de vin mais après Rosh Hodesh vient Shabbat et c’est après shabbat qu’intervient l’interdiction de consommer viandes/vins et de se laver/se baigner/changer de vêtements etc…. pourtant, il y a une « disposition » de la loi qui, permet, lorsque le jeûne du 9 av est repoussé car le jeûne devrait tomber un shabbat, de repousser la semaine dite « maigre » car celle-ci ne doit avoir lieu que lorsque le jeûne tombe pendant la semaine. Or, en cas de report du jeûne celui-ci n’a lieu que le dimanche et donc les interdictions  tombent. Certains maintiennent.
De toute façon il est bon aussi de savoir que les communautés d’orient (Edoth HaMizrah) cette modalité n’existe pas : ils ne discontinuent JAMAIS de manger de la viande. En parlant de Edoth HaMizrah il faut comprendre toutes les communautés d’Irak, Liban, Syrie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Yemen etc….
Pour ceux qui hésitent il vaut mieux questionner le chef de la communauté quelle conduite observer.

 

LA PAROLE, LA VUE, ET L’ECOUTE.

Pendant cette période triste dite de « Beyn HaMetsarim’ qui s’étend du 17 Tamouz au lendemain du 9 Av, nous faisons en quelque sorte un examen de conscience et je vous inviterais volontiers à faire ceci tous ensemble si vous le voulez bien…

Cette dernière sidra du livre BaMidbar (Les Nombres) quatrième livre du Pentateuque nous invite à un voyage de quarante ans résumé ici en quelques lignes. Les 42 étapes de ces pérégrinations ne sont toutefois pas toujours commentées bien qu’il s’agisse d’un deuxième récit. Il y a quelques semaines nous avons justement fait le lien entre les différentes étapes et le rapport avec le Nom divin désigné par « Shem Mem Beith » qui signifie 42 soit le Nom en 42 lettres que l’on retrouve entre autres d’ailleurs dans ce merveilleux poème qu’est ANA BEKOAH.

La semaine prochaine, nous célèbrerons la Azkara d’Aharon HaCohen  qui a « rejoint ses pères » à Ohr HaHar le 1er Av.

A ce propos les Sages nous font remarquer que très peu de renseignements nous sont procurés au sujet des décès de nos Patriarches et au sujet d’Aharon, justement la date nous est fournie ainsi que son lieu de sépulture pourtant on ne nous dit pas à quel âge il est décédé. C’est ici que l’on découvre à quel âge Aharon, frère aîné de Moïse est mort : à 123 ans !

Baâl HaTourim, le Shlah, le Midrash, la Guemara apportent des renseignements précieux au sujet non seulement de l’âge, de la date ou du lieu de sépulture de plusieurs personnages bibliques mais, il est un autre sujet au sujet duquel nous manquons de précisions : il s’agit des 42 « stations » du désert dans lesquels les Enfants d’Israël ont vécu 40 années.

Dans cette péricope, qui est la deuxième « dépour’anouta » c’est-à-dire de cette période de tristesse, et avec la haftara de Jérémie qui se rapporte à la période traversée, nous soulignerons que le prophète Jérémie fait allusion aux trois point/facteurs qui ont marqué les fautes accumulées par les « explorateurs ».

En effet, nous rappellerons ceci : lors de la sortie d’Egypte HaKadosh Baroukh Hou Se vengea des Egyptiens car ils étaient idolâtres (en plaçant le bélier comme idole) et avaient maltraité Son peuple. C’est pour cela que le sacrifice pascal était un agneau/bélier sacrifié au moment de la pleine lune en plein mois de nissan mois du signe zodiacal du bélier et, la punition des égyptiens qui révéraient plus que quiconque la position familiale de l’aîné fut de voir tous les aînés mourir à la veille de la sortie d’Egypte ce qui allait occuper tous les Egyptiens qui seraient affairés dans la terrible tâche de l’enterrement de ces disparus.

Tous les Bené Israël ont été témoins de cette affaire pourtant, lorsque les explorateurs furent dépêchés en Canaan ils n’ont pas su comprendre et interpréter tous les signes qui se répétèrent devant les yeux de ces envoyés.

En effet, si ces dix hommes (sur douze) avaient été animés de bons sentiments, ils se seraient vite rendus compte que ce qui se produisait devant leurs yeux était quelque chose de surnaturel ! Ils auraient fait le lien entre ce qu’ils avaient vécu en Egypte quelques mois auparavant lorsqu’ils sortirent de cette maison d’esclavage, les bras chargés de vases d’or et d’argent et de richesses de toutes sortes alors que ces oppresseurs étaient occupés à enterrer leurs proches. Or, en Canaan que se passa-t-il lorsque les explorateurs entrèrent en cette contrée ? HaShem provoqua une mortalité sans précédent et tous les cananéens étaient abasourdis devant cette catastrophe qui se produisait devant leurs yeux ! Ceci n’avait pour finalité que de permettre aux délégués des tribus d’évoluer dans le pays sans être inquiétés. De pouvoir cueillir des fruits et s’alimenter sans provoquer qui que ce soit.

C’est ici qu’intervient l’enseignement conjoint de Jérémie et du Roi Salomon lequel fut l’auteur de la meguillat Eykha (Lamentations) car les deux hafataroth des 3 semaines du 17 tamouz au 9 av sont pour les deux premières tirées des prophéties de Jérémie et la troisième d’Isaïe et, pour 9 beAv lors de la lecture d’Eykha. Ces premières haftaroth de Jérémie font allusion à la PAROLE (divré-paroles -Yrmiyahou) la deuxième a trait à l’OUIE (shim’ou divré HaShem – écoutez les paroles de D) et la troisième fait appel à la VUE (Hazon)  c’est-à-dire qu’avant de VOIR/Comprendre ce qui se passait pendant cette visite ils ont répandu des PAROLES mensongères et avant même que d’écouter ce qui se disait.

Les Sages profitent de ceci pour nous faire remarquer que le premier chapitre des Lamentations est écrit en acrostiche mais lors des chapitres suivants l’ordre alphabétique n’est bousculé que lors des vers commençant par les lettres Ayin et Pé c’est-à-dire que le Pé (la bouche) précède le Ayine (l’œil) et donc nous rejoignons ici le même ordre de pensée : soit : l’homme parle avant même de savoir si ce qu’il dit est conforme à ce qu’il a vu et avant même que de savoir pour quelles raisons il lui est donné de voir cela.

Dans un autre angle d’analyse où nous avons vu que les 42 noms des étapes franchies par les Bené Israël n’ont pas tous été expliqués/commentés.

KIVROTH HATAAVA est un nom qui se comprend aisément lorsqu’on sait que c’est lors de cette étape que les Bené Israël se sont plaints de ne pas avoir de viande à manger et qu’HaShem fit que des milliers de cailles se sont rabattues sur le campement d’Israël et que la convoitise de tous ceux qui avaient réclamé ont été rassasiés. Taava est la convoitise. Kever est un tombeau et le mot ici est employé au pluriel.

Rashi dans son commentaire de parashat mass’ey ne s’étend que sur 3 stations : et en particulier sur RITMA qui selon lui évoque sans aucune hésitation l’esprit de REMIYA (tromperie) et peut-être à propos de PI AHIROTH qui fait allusion au mot AHORA (en arrière) et à ce propos le Baâl HaTourim  (Yaakov ben Asher né en 1269 à Cologne et mort en 1343 à Tolède en Espagne, propose une autre interprétation beaucoup plus poétique lorsque, pour lui, le mot « ahora » du nom « pi ahiroth » signifie la bouche de la liberté (bené horine les enfants libérés – de l’esclavage-).

D’après certains le « midbar Sine » n’est autre que le Midbar Sinaï ou Désert Sinaï lequel est d’une valeur numérique dans un cas comme dans l’autre 120 que ce soit סין ou qu’il s’agisse de סני ce total de 120 correspondant aux 3 fois où Moïse est monté sur le Sinaï 40 jours (40×3 = 120).

A la fin de la sidra de Mass’ey, nous nous trouvons tout juste avant l’entrée en terre du futur Israël et du tirage au sort des parcelles de terrain qui seront attribuées aux douze tribus d’Israël. Posséder en Israël un terrain est, certes, un acte très important mais il est aussi inséparable du fait qu’habiter cette terre offerte au peuple par HaShem est le moyen d’appliquer les 613 commandements car, parmi ces 613 lois certaines sont destinées aux Cohanim en terre d’Israël, certaines s’adressent à l’agriculteur ou en termes plus généraux aux exploitants terriens/animaliers en terre d’Israël et, en conséquence, il faut vivre en Israël pour tout observer et se sentir ici près de D. Les Sages disent qu’il vaut mieux habiter en Israël dans une ville où se trouvent de nombreux non-juifs que de s’installer à l’extérieur d’Israël dans une ville qui pourrait même être une cité entièrement juive.

Caroline Elisheva  Rebouh Ben Abou 

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