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Un grand projet en coopération avec la Jordanie : faire fleurir la région frontalière

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Avant Propos
Généralités:

La  région  frontalière Israël  /Jordanie se trouve sur l’axe syro-africain , faille tectonique traversant  l’ Asie et l’ Afrique jusqu’aux grands lacs africains.

Dans sa partie israelienne ,elle comporte du Nord au Sud : le lac KINNERET (Tiberiade), le Jourdain, La Mer Morte ,la Arava, la region Eilat /Aqaba jusqu’à la Mer Rouge.
Par suite de contraintes écologiques , économiques et climatiques chacune des parties de cette région nécéssite un renouveau et des investissements importants  pour les faire fleurir.

Les Problèmes a résoudre

1Lac de Kinneret : Précédemment il a été quasiment vide pour couvrir les besoins en eau potable du pays : les sources salines ont introduit du sel dans  le lac et un processus de creation d’une “deuxième mer morte” a commencé; pour arrêter ce processus il a fallu le remplir d’eau potable dessalée et de plus réaliser les infrastructures de transfert a partir d’une usine de dessalement. Cela a déjà été accompli. Il est possible dorénavant de fournir  a la Jordanie de l’eau dessalée conformément aux accords

2- le Jourdain : le fleuve frontalier s’écoule jusqu’à la Mer Morte sur une distance d’environ 330 km ,alors que la distance est 170 km seulement . La longueur de la rivière est doublée par ses nombreuses boucles d’où  une tres forte évaporation compte-tenu du climat; Un  faible d’eau parvient à la Mer Morte par suite de l’évaporation et de l’utilisation de l’eau à des fins agricoles des deux cotés de la frontière. D’après l’ONG régionale Ecopeace, le débit du fleuve Jourdain est passé de 1,3 milliard de mètres cubes /an à 30 millions en l’espace de 50 ans comportant  des eaux usées et des  eaux chargées de pesticides .

3- La Mer Morte : La mer Morte ne cesse de reculer ; ses rives sont gangrénées par les effondrements. Sa superficie, aujourd’hui, est de 600 kilomètres-carrés: En 1930, elle était de plus de mille kilomètres-carrés. Le facteur principal de la disparition de la mer Morte est l’arrêt presque complet de ce qui était, il y a 80 ans, un approvisionnement annuel d’environ 1,2 milliard de mètres-cubes d’eau qui étaient déversés dans la mer Morte – de l’eau qui venait en particulier du fleuve et du Lac. Les travaux d’exploitation des minerais contribuent a l’aggravation de ce phénomène . L’eau descend d’environ 1,50 m par an.

4- La Arava
La Arava est une vallée étroite de 175 km  ,qui va de la Mer Morte jusqu’à la baie d’Eilat/Aqaba  séparant les Monts d’Edom a l’Est et les Monts du Neguev a l’Ouest . La Arava est une partie du desert. En Israël une quinzaine de villages agricoles ont été créés dans le cadre d’un plan de conquête du desert; l’effort de renouveau est freiné par le manque de ressources en eau potable.   

5-la region Eilat /Eilot
Ces deux ports n’ont pas d’ arrière pays; leur activité premiere est le tourisme international sur la Mer Rouge avec arrivées par avion; Aqaba est la seule ville jordanienne desservie par un port maritime.
Eilat avec l ‘arrière pays Eilot est devenue par ailleurs un centre international de l’énergie solaire et du developpement de l’exploitation de la mer et du desert pour produire de la nourriture.                                                                                               

Conclusion Pour faire face avec tous les problèmes ci-dessus des investissements énormes seront nécessaires ; il faudra trouver des actions permettant le retour des investissements la  mise en valeur des terres recupérées pour le developpement du tourisme et de l’agriculture.

Il semble qu’il faille opérer en deux étapes :
1-stopper toute baisse de niveau de la Mer Morte à  partir de l’écoulement d’eaux dessalées  du lac  de Kinnereth en contre partie de la mise en valeur touristique et agricole des régions en bordure du Jourdain 

2- faire remonter le niveau de la Mer Morte à  partir d’un Projet type Canal Mer Rouge /Mer Morte l’eau qui permettra de remplir la Mer Morte étant pompée dans la Mer Rouge-                                                                                                                      

Le Projet “Rehabilitation du  Jourdain -Jordanie -Israel“

Les conditions précises de la mise en oeuvre de l’accord n’ont pas été publiées ; il est probable qu’il s’inspire du projet israélien approuvé auparavant et qu’il généralisera  à  tout  le Jourdain les decisions prises pour le Jourdain Israélien.

Cet accord a été signé  alors qu’un projet de rehabilitation des eaux du Jourdain dans sa partie israélienne avait déjà  été approuvé par les autorités;  la partie du fleuve choisie pour être rehabilitée  se trouve entièrement sur le territoire israélien et  s’étend du lac de Tibériade jusqu’au point où le ruisseau Bezeq rencontre le lac, à environ 37 kilomètres au sud. Le fleuve commence à délimiter la frontière avec la Jordanie au sud du ruisseau Bezeq. Le plan mis au point par l’Autorité de l’eau, dans la région, a deux principales composantes:

1-La première est de stopper l’entrée des eaux usées et salées dans le lac et elle prévoit aussi le déversement graduel d’une plus grande quantité d’eau douce depuis le lac de Kinnereth , jusqu’à un total de 70 millions de mètres-cubes annuels. Ce qui permettra aux visiteurs de nager à nouveau en toute sécurité dans cette partie du fleuve et   qui devrait aider à réhabiliter les écosystèmes à la fois dans le fleuve et sur ses berges.

2-La seconde composante du plan est de réutiliser et de redistribuer les eaux douces, salées et traitées aux agriculteurs de la vallée du Jourdain. Des cultures et plantations de fruits précises peuvent être privilégiées dans les secteurs plus proches du lac, certaines ayant besoin d’eau douce pour leur irrigation à la place de l’eau salée qui est naturellement disponible à proximité. De plus, une nouvelle canalisation va être construite, parallèlement au fleuve Jourdain, qui  transportera les eaux usées traitées, l’eau salée des ruisseaux et environ sept millions de mètres-cubes d’eau dessalée chaque année qui serviront, là encore, aux récoltes. Le travail de désalinisation sera mené dans une structure terrestre qui devrait ouvrir ses portes dans la vallée du Jourdain dans environ trois ans. Le projet d’une deuxième usine de désalinisation plus proche de la mer Morte est actuellement examiné par les autorités de planification. Les infrastructures pour ce nouveau système seront financées grâce aux charges payées par les agriculteurs pour l’utilisation de l’eau;
Et d’autres ministères, comme les ministères de la Protection environnementale ou du Tourisme, paieront la facture de la rehabilitation des écosystèmes et de la création d’installations touristiques sur les berges. 

Le Projet de Rétablissement de la Mer Morte

Le ministère de l’Environnement a publié  un projet de document d’orientation sur l’avenir de la mer Morte pour consultation publique.Le document propose que 100 millions de mètres cubes d’eau douce soient transférés chaque année du lac de Tibériade vers la mer Morte,le Jourdain, dans le cadre d’un accord régional avec la Jordanie et l’Autorité palestinienne, et recommande la création d’une autorité fluviale conjointe pour gérer et entretenir le réseau fluvial.Galit Cohen, directrice générale du ministère de l’Environne-ment, a déclaré que le document – une feuille de route pour « une gestion prudente qui concilie conservation et développement » – visait à permettre « une discussion publique réelle et approfondie. ».Le document suggère en revanche que le lac pourrait être stabilisé si l’on garantissait un apport annuel d’environ 750 millions de mètres cubes provenant de diverses sources, dont la Méditerranée et la mer Rouge. L’équipe a examiné diverses solutions du point de vue environnemental, économique et pratique.

Parmi les autres recommandations du document de 119 pages figurent :

– obliger Dead Sea Works à présenter un plan détaillé assorti d’un calendrier contraignant pour le raclage du sel au fond du grand bassin d’évaporation d’Ein Bokek, afin d’éviter que la montée des eaux à cet endroit n’inonde les hôtels voisins ;
– le lancement d’un projet interministériel visant à développer des alternatives d’emploi afin de réduire la dépendance de la région en matière d’emplois dans des usines qui dépendent d’une ressource naturelle en voie de disparition
– l’aménagement de plages de baignade publiques et de sentiers de randonnée le long des rives nord-ouest de la mer Morte, dont certaines se trouvent en Israël et d’autres en Cisjordanie mais sous contrôle israélien. (Actuellement, il n’existe que  3 plages le long de la rive nord-ouest de la mer Morte, qui sont toutes payantes. La mer s’arrête avant les hôtels d’Ein Bokek, dont la plage jouxte un grand bassin d’évaporation).
–  protection de la route 90, qui longe le rivage occidental de la mer Morte et relie les carrefours du Lido et d’Arava.
– la construction de ponts le long des sections du littoral qui sont actuellement marquées par des dolines et inaccessibles au public, ainsi que de belvédères, de sites de stationnement réglementés et de navettes  vers les plages et les sites.
– touristiques existants et proposés. 

Le projet s’est déroulé au sein d’une grande équipe de coordination interministérielle comprenant des représentants des ministères, des conseils régionaux, de l’Autorité israélienne de la Nature et des Parcs et des organisations environnementales. 

Conclusion

Apres le grand projet de la conquête du Desert du Neguev, Israël s’est lancrée dans un second grand projet pour faire fleurir la region de sa frontière Orientale.

La différence , Israël bénéficie de la cooperation de la Jordanie. Comme les pays arabes des Accords d’Abraham , la Jordanie a compris qu’ Israël c’est l’avenir.

Ezra  Banoun
Décembre 2022

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