Accueil Favoris Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, parasha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, parasha

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PARASHAT BEHAR BEHOUKOTAY 5783 – VENDREDI 12 MAI 2023 / YOM CHICHI 21 IYAR 5783 – 36eme jour du Omer – YOM SHABBAT 22 IYAR 5783 37ème jour du Omer

ENTRÉE ET SORTIE DE CHABBAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

Jérusalem 18h41 – 20h02
Tel-Aviv- Ashdod- Netanya 19h09 – 20h10
Haïfa 19h06 – 20h11
Beer Sheva 19h07 – 20h08
Eilat 18h59 – 20h03
Paris 21h03 – 22h20
Lyon 20 h 43 – 21h53


Ce Shabbat nous lisons 2 parashiot : Behar et Behoukotay, qui clôturent le livre de Vayikra.
Dans la parachat Behoukotay, également connue sous le nom de parachat des brahot et klalot (bénédictions et malédictions) il y a une énumération de bénédictions que D.ieu promet d’envoyer au peuple d’Israël à condition qu’ils suivent ses lois et également des malédictions au cas où ce ne serait pas le cas.

LE SHABBAT- L’ANNEE SHABBATIQUE –  LE JUBILÉ – LE BEITH HAMIKDASH ET L’EXIL.

Ces deux sections hebdomadaires sont reliées cette année et deux versets particuliers attirent notre attention : le premier de Behar et le dernier de Behar. Tous deux ont une signification très importante que nous allons tenter d’éclaircir ici.

Dans le deuxième verset de la parashat Behar, HaShem ordonne à Moshé de d’instruire le peuple en leur signifiant d’observer l’année shabbatique ou année de la shemita   כי תבואו אל-הארץ אשר אני נותן לכם  « lorsque vous arriverez dans ce pays que Je vous donne »…… ces quelques mots incluent donc la NOTION D’ALIYA en Israël car les textes de ces deux péricopes jumelées concernent en particulier la shemita ou année shabbatique  et le  jubilé ou yovel.

Et, au tout dernier verset de Behar il est écrit : 

את-שבתותי תשמרו ומקדשי תוראו אני ה’

Soit : Mes Shabbatot vous observerez et vous révérerez Mon Sanctuaire Je suis l’Eternel.

Les Sages se sont pratiquement tous sentis interpelés par le fait troublant que ce verset concernant shabbat et le Temple soient répétés à 3 reprises coup sur coup : à la parashat Aharé-moth – kedoshim puis dans la parashat Emor et dans Behar… La plupart des raisonnements de nos chers exégètes tout au long des siècles partagent l’opinion  selon laquelle ces répétitions ont un objectif : faire comprendre à celui qui s’instruit dans la Torah le message allusif contenu dans cette dialectique particulière de la Torah lors de ces propos. En effet quel verbe est employé pour ordonner le respect du Shabbat ? LE VERBE LISHMOR ! et, quel est  le verbe employé pour le respect de la Shemita (année shabbatique) ? LISHMOR également !!!

Et quel est le substantif employé pour le fait d’apparaître au Temple au moins 3 fois par an lors des fêtes de pèlerinage? REAYONE de la racine resh-alef-hé = voir ou apparaître or, c’est le même mot utilisé ici pour le yovel / jubilé.

Quels enseignements devrions-nous en tirer ??? Shabbat a été « offert » à ceux qui ont accepté la Torah comme institution pour l’éternité et il existe des choses qui peuvent permettre de repousser le shabbat comme la circoncision, ou les tâches du Cohen Gadol au Temple….. La différence, entre Shabbat et Beith HaMikdash est incommensurable : ainsi, Shabbat doit être observé chaque septième jour, chaque fin de semaine qui existera encore tout au long de l’existence de ce monde tandis que si le Temple n’existe plus, nous n’avons plus de sacrifices à présenter/offrir et nous n’avons plus de Cohanim (Grands Prêtres), nous n’avons plus d’autel où faire brûler la ketoreth (encens) ni où présenter les pains de proposition ni même de menorah et d’y allumer les lumières chaque soir.                                                                                                                                  

Tous les 7 ans, le peuple Juif en Israël observe la Shemita ou année shabbatique. Il s’agit, très schématiquement, de ne pas travailler la terre – la labourer, semer, récolter etc – pendant tout une année. Tant que nous sommes en Erets Israël nous continuons à observer la shemita et si nous ne l’observons pas, nous courons un très risque : nous mettre en position d’être exilés et asservis par  un oppresseur qui détruira le Temple. Pour chaque année de shemita non observée le bilan est lourd : une année d’exil. Mais, peu importe où nous nous trouvons le shabbat doit être observé.

Le shabbat possède une particularité : il repousse certaines choses ainsi que le fait remarquer Ibn Ezra, le shabbat repousse le deuil c’est-à-dire que les mesures observées pour un deuil (que D préserve tout le monde) ne le seront pas ni un shabbat ni au Temple. Cependant que lorsque le Temple n’existe pas rien de ce qui y avait lieu n’a plus de raison d’exister…

Pourtant, R’ Eliezer de Worms enseigne qu’il ne nous appartient pas ni de juger ni d’étudier ce qui se passait au Temple au temps où les Cohanim offraient les sacrifices car le Temple repousse le Shabbat tant que le Temple existe et peut recevoir nos dévotions.

La Torah enseigne qu’une fois observé un cycle de 7 fois 7 années de shemita soit 49 années, la cinquantième année sera une année de liberté.

Lors du Jubilé, les esclaves peuvent retrouver leur liberté s’ils le désirent et s’ils refusent de reprendre leur liberté, ils resteront la propriété de leur maître toute leur vie durant. Ils peuvent désirer rester attachés à leur maître parce qu’ils se sont attachés à la famille qu’ils auraient pu fonder pendant les années où ils étaient esclaves ou parce qu’ils n’ont pas ou plus où aller ils changent alors de statut et d’esclaves ils deviennent travailleurs.  Il est intéressant que cette liberté nommée DROR dans le texte est d’une valeur numérique de 410 qui est une allusion au nombre d’années qu’aurait dû durer l’esclavage d’Egypte qui fut raccourci par le mérite des patriarches et surtout par celui d’Isaac dont le nom eut dû être Ysshak ישחק  (418) qui  accepta de voir son nom réduit de 210 points puisqu’il devint yitshak יצחק(valeur numérique 208) au profit d’une « remise de peine » de l’esclavage en Egypte.

Au sujet du jubilé est employé le terme de yraoun comme lors des visites au Temple ponctuellement, trois fois l’an. 

Le Saint Béni soit Il a exposé la chose de cette façon – de manière en quelque sorte à rasséréner le peuple – la septième année il faudra laisser la terre se reposer mais la sixième année, elle produira une production triple pour que le peuple ait de quoi se nourrir les sixièmes, septièmes et huitièmes années.  De cette façon, ce que la terre produira d’elle-même sera « abandonné » et laissé à la libre consommation (« ‘hefker ») de tous. Cependant, Ces fruits sont « sanctifiés » et l’on doit se garder de les jeter sans prendre des précautions d’usage : on doit envelopper les déchets (épluchures,  noyaux, trognons, graines, pépins etc…) pour ne pas les « amoindrir » il est d’ailleurs recommandé d’avoir une petite poubelle à part pour ces déchets. 

Il est évident que la mitsva de la shmita ou année shabbatique ne s’applique qu’à la terre d’Israël et aux fruits produits en Israël. En Israël, pour les personnes qui ne veulent pas consommer des fruits d’Israël on en importe de pays étrangers.  Ont été mises au point des « dispositifs » qui rendent possible la consommation des fruits de la septième année : ainsi que pour la fête de Pessah le Beith  Dine vend le hametz de tout le pays à un non-juif, de même pour l’année de la shemita, la totalité des terres est « vendue » à un non-juif  de cette façon la loi est contournée et permet en cas de besoin de consommer la production de la septième année.  « ‘héter’ mekhira » Il est évident que ce dispositif ne satisfait pas toutes les opinions et c’est la raison pour laquelle sont importés des produits étrangers. 

La production de vins par exemple est embouteillée et laissée à la dégustation de ceux qui le désirent « otsar beith din ». Ce vin ne doit pas être revendu ni conservé outre mesure et chaque goutte doit être « traitée avec déférence « .

Dès le début de l’année shabbatique,  on a coutume de traiter les produits agricoles comme produits de la shemita en réalité, cela ne se passe pas ainsi : ne sont considérés comme légumes de la shemita, tous les légumes qui ont été semés après Rosh ‘Hashana et jusqu’au rosh ‘hashana suivant. Pour les fruits, par contre, ne seront considérés comme fruits de la shemita  que les nouveaux fruits apparaissant sur le marché après tou bishvat puisque les autres fruits proviennent des fleurs que l’on a vu éclore avant le début de la shemita et jusqu’aux premières fleurs d’après l’année shabbatique  et toutes les dispositions ‘hilkhatites s’appliquant à la shemita s’appliqueront à eux jusqu’à Tou bishvat de la huitième année.

Les terrains ne sont jamais acquis pour l’éternité,  le seul réel propriétaire étant le Créateur pour la totalité des terrains qui sont mis à la disposition de l’homme par LUI, la créature humaine, prend donc, ici, une leçon d’humilité car même l’être le plus puissant sur terre ne possède rien en réalité.

Caroline Elisheva REBOUH

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