Madame Barseghian,
Récemment, vous avez accueilli à l’Hôtel de Ville une délégation palestinienne, dont les membres, drapés du keffieh d’Arafat, vous ont remis une carte de la « Palestine » englobant la Judée-Samarie, Gaza et l’ensemble du territoire israélien, effaçant en conséquence Israël de la carte.
Par ce geste, vous ne vous contentez pas d’humilier la communautés juive : vous apportez un soutien explicite à ceux qui cautionnent sans scrupules les massacres et les atrocités du pogrom du 7 octobre 2023. A la honte, vous ajoutez l’ignominie.
Madame le Maire, votre posture n’est pas celle d’une femme de paix : c’est celle d’une complice idéologique des fauteurs de guerre.
En qualifiant cette rencontre de « rendez-vous historique », vous piétinez l’espoir de dialogue et ravivez sciemment les braises d’un conflit douloureux. Votre décision d’inverser le jumelage de Strasbourg, en gelant les liens historiques avec Ramat Gan pour favoriser le camp d’Aida, près de Bethléem, n’est pas un geste de solidarité : c’est une provocation, une insulte, une trahison.
Faut-il vous rappeler qu’avant ce conflit, Bethléem était une ville majoritairement chrétienne ? Aujourd’hui, ses chrétiens ont été brimés, chassés, leurs jeunes filles violées, leurs commerces détruits. Quant aux Juifs qui veulent encore prier au Tombeau de Rachel, ils ne peuvent s’y rendre que sous haute protection. Voilà la réalité sur le terrain, loin des images idéalisées que vous brandissez avec complaisance.
Vous portez une lourde responsabilité, Madame Barseghian.
En tant qu’élue de la République, vous deviez incarner l’unité, la dignité, la paix.
En choisissant l’idéologie, vous avez choisi de fracturer.
En choisissant la haine, vous avez tourné le dos à l’histoire et à la justice.
Je vous prie d’agréer, Madame le Maire, l’expression de ma plus vive protestation.
(Cette lettre a été envoyée directement à Madame le Maire de Strasbourg)