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PARACHA HOUKATH 5785 – VENDREDI 4 JUILLET 2025, 8 TAMOUZ 5785

HORAIRES DE CHABAT HOUKATH
NETANYA – 19h31 – 20h34
JÉRUSALEM – 19h08 – 20h31
HAÏFA – 19h31 – 20h35
EILAT – 19h24 – 20h25
ASHDOD – TEL AVIV 19h30 – 20h33
BEER SHEVA – 19h28 – 20h31
PARIS – 21h38 – 23h01
MARSEILLE – 21h03- 22h15
LOS ANGELES – 19h50 – 20h52
MIAMI – 19h58 – 20h55
NEW YORK – 20h12 – 21h20


LA VACHE ROUSSE 

La lecture de cette semaine concerne la vache rousse et le  moyen de faire de l’eau lustrale avec cette bête.

L’eau lustrale est cette eau avec laquelle le Cohen gadol  aspergeait un objet, une maison ou une personne qui avaient  été rendus impurs et qui redevenait purs après avoir été aspergés de cette eau.

Le Midrash a toujours affirmé que Moïse a été le plus grand des  hommes en hokhma (intelligence) mais la Tradition corrige en  précisant que Moshé Rabbénou a été le plus grand de tous les  Prophètes car, le plus Sage et le plus intelligent des hommes a  été le Roi Salomon qui écrivit dans Kohélet (L’Ecclésiaste)  justement à propos de la vache rousse qu’il a « fouillé » la  question et consulté tant qu’il a pu mais que finalement il est  arrivé à la conclusion qu’il n’a pas réussi à comprendre quelle  est la raison qui a fait qu’HaShem a donné cette loi. Et pourtant,  il a été l’homme le plus intelligent que l’humanité a pu compter  !

On peut classer les « tariag mitsvoth » (613 commandements)  que la Torah contient en trois catégories : les mitsvoth  « houkiyoth » (statuts), les « sikhliyoth » ou « mishpat » (que l’on  peut comprendre) et les « êdouyoth » (en témoignage). Parmi  les mitsvoth « êdouyoth » de témoignage, on pourra classer le  commandement d’observer le shabbat « zikarone lémaâssé bereshit » –en souvenir de la création du monde- ou Pessah  « zekher litsiath mitsrayim » – en souvenir de la sortie d’Egypte-

. Parmi les commandements « sikhliyoth » (qui tombent sous le  sens), il y a le commandement du respect des parents, de ne  pas voler, ne pas tuer etc…..

Les statuts (les houkiyoth) que nous ne pouvons pas  comprendre sont des lois telles que celle de la vache rousse,  de la « shaâtnez » –mélange de fibres d’origine animale et  végétale- etc…

La Torah indique : « vayikehou élékha » le mot élékha signifie  vers toi ou pour toi. Rashi explique qu’à chaque fois qu’une  vache rousse a été utilisée on a mélangé à l’eau lustrale, un peu des cendres de la première vache que Moïse avait abattue et  c’est la raison pour laquelle il est inscrit « pour toi ». Maïmonide  de son côté, précise que, jusqu’à la destruction du deuxième  temple ont été sacrifiées et consacrées 9 vaches rousses et  que la 10 ème la serait par le Messie lui-même.

D’autre part, l’accent est mis par la plupart des exégètes sur le  fait que les mitsvoth houkiyoth sont des commandements qu’il  n’appartient pas à l’homme de comprendre ni d’interpréter. Ces  commandements existent uniquement pour affirmer notre  appartenance au peuple avec lequel D a conclu une alliance et  donc notre soumission à D.

Le Midrash nous renseigne sur cette mitsva de la vache rousse  en affirmant que Moshé Rabbénou « possédait » 49 degrés  d’intelligence sur 50. Le Gaon de Vilna dans son « Adéreth  Eliahou » se livre à un calcul fort intéressant pour décomposer  les 49 degrés d’intelligence du plus grand prophète de tous les  temps : En dehors d’Aharon, il y eut 5 autres Cohanim  Guedolim auxquels on ajoute bien entendu Moshé qui a sacrifié  la première vache rousse c’est-à-dire : 7 cohanim, chacun de  ces cohanim ont sacrifié une vache rousse = 7 vaches, il y a eu  sept fois une consumation de vaches , 7 aspersions, 7  lessives, 7 fois 7 jours d’impureté, et 7 purifications Ainsi dit il nous arrivons à 7 fois 7 = 49 portes (degrés) d’intelligence  car, pour chaque groupe de 7 s’ouvre une porte d’intelligence.

D’après la Tradition, HaShem a dévoilé à Moïse les raisons de  la vache rousse. Pour quelle raison HaShem a-t-Il dévoilé une  partie de Ses secrets au plus grand des prophètes de tous les  temps ? Les Sages nous enseignent1: l’humilité de Moshé lors  de la « rencontre » entre HaShem et Moïse près du buisson  brûlant (2) fut un geste déterminant. Par ailleurs, le Midrash  rapporte que depuis la promulgation de la Torah, après que  Moïse ait écrit le mot « ânav » (humble) en caractères plus petits  que le reste du texte dicté par D, il restait une goutte d’encre (3) qu’il essuya sur son visage. Ceci eut pour conséquence qu’un  être humain ne pouvait plus contempler le visage de Moïse tant  il rayonnait de sainteté et, « l’homme » Moïse fut contraint, pour  le restant de sa vie, d’atténuer le rayonnement de son visage  en portant un voile. Ces faits auraient valu au prophète de  connaître le secret entourant la vache rousse.

Néanmoins, de nombreux exégètes ont trouvé des motifs à  cette loi qui viendrait en quelque sorte racheter la faute du veau  d’or, en accord avec la maxime : « la mère (la vache) viendra  nettoyer les saletés de son fils » (le veau d’or) ( צואת תקנח אמא  .(בנה

A propos de l’homme qui accepte d’observer la loi (houka) sans  chercher à comprendre mais, uniquement par Amour ou par  crainte révérencielle de son Créateur ainsi qu’il est dit dans  Sanhédrin que celui qui observera les statuts fixés par le Saint  béni soit-IL, est considéré comme un associé de l’Eternel.

Le « Malin » ou les Nations qui cherchent toujours à dissuader  Israël de s’éloigner de la Torah tendent perpétuellement des  pièges à ceux qui craignent D en lui faisant croire que les  commandements sont là uniquement pour perdre l’homme.

L’un des arguments fallacieux des Nations est de questionner  au sujet de l’eau qui était amère et comment en y jetant un  morceau de bois amer par lui-même, l’eau a-t-elle pu s’adoucir  ? La réponse est que l’imagination de l’homme a besoin de voir  les choses pour les comprendre : l’homme a besoin de concret,  ainsi, le cerveau humain a associé le fait de jeter ce bois pour  associer l’image au fait que l’eau ait été adoucie et soit devenue  potable.

Pour la vache rousse, les faits sont contradictoires si l’on y  réfléchit : comment se peut-il qu’ une bête, après sa mort, rende  l’homme qui l’a abattue impur et le rendra pur en l’aspergeant  d’eau lustrale fabriquée avec les cendres de cette même vache  ? La raison humaine ne peut comprendre les raisons qui se  cachent derrière si ce n’est que l’homme tente de satisfaire le  Créateur dans le moindre de Ses désirs ; il n’appartient  nullement à l’homme de douter mais il doit seulement accepter  d’observer les commandements divins parce qu’ils émanent du  divin.

Une autre question (d’un tout autre ordre) se pose : L’homme  doit racheter le 1er né de l’âne. Quelles en sont les raisons ? La  guemara traité Bekhoroth explique qu’en Egypte, lorsque les  enfants de Jacob sont sortis de la maison d’esclavage, tous les  Hébreux étaient chargés de tout ce qu’ils avaient reçu des  Egyptiens. Certains parmi les Bené Israël avaient 90 ânes  chargés d’or et d’argent ! Aussi, pour les remercier d’avoir subi  cette charge hors du commun le Saint béni soit-IL a-t-IL voulu  honorer le premier né de ces bêtes en les « rachetant » (mitsvat  peter rehem hamor).

C’est au cours de cette péricope qu’ont lieu des évènements  pénibles tels la disparition de Myriam puis d’Aharon.

L’épisode du serpent d’airain est très important et il nous faut  en disserter un peu. Mais, avant de nous attaquer au serpent  d’airain, nous aborderons le sujet de l’encens. En effet, après  l’engloutissement de Korah et de ses partisans, Moïse et  Aharon furent encore une fois l’objet de murmures du peuple  contre eux et ils enflammèrent la colère divine. Cependant,  Moïse et Aharon intercédèrent encore une fois en faveur de ce  peuple ingrat et la mortalité commença à s’étendre dans le  camp. Aussi, le Créateur indiqua-t-IL à Moïse et à Aharon de  saisir l’encensoir et d’allumer l’encens pour arrêter la  progression de l’Ange de la Mort dans le camp.

A présent, dans notre sidra, une fois de plus, le peuple  récrimine et réclame et en arrive à la médisance jusqu’à  enflammer la colère divine une fois de plus. Ils savent et  comprennent que les limites de la bienséance ont été  dépassées lorsque HaShem suscite des serpents brûlants qui  viennent mordre à mort les enfants d’Israël. La crainte les saisit  et désirant opérer un retour sur leurs actes, ils supplient  l’Homme de D d’intercéder en leur faveur. Acquiesçant, le  Créateur ordonne à Son envoyé de forger un serpent d’airain  gigantesque de manière à ce que quiconque qui l’aperçoive pût  être guéri instantanément de la morsure d’un serpent. Il est à  signaler que ce serpent d’airain fut à l’origine du caducée  emblème de la profession médicale au contraire de ce que l’on  enseigne généralement : en effet, on attribue le caducée au dieu grec hermès qui, à l’aide de cet emblème, guérissait les  morsures de serpent !! Jugez vous-même de l’imposture !

Dans une prochaine étude qui sera consacrée au serpent et à  son symbole dans le judaïsme, nous analyserons la  signification de cet animal. Pour l’heure, nous nous limiterons  en faisant remarquer que ce serpent vient juste après un  nouvel épisode de médisance et d’ingratitude. Le peuple, ingrat  envers son Créateur et Libérateur, dès qu’il fait amende  honorable et regrette son comportement, en retissant un lien  puissant avec le Maître du Monde, est instantanément guéri  des morsures.

La Tradition enseigne le fait que les serpents brûlants étaient  des « sérafim » c’est-à-dire des séraphins en français soit des  anges brûlants. Je vous invite ici à une petite étude des mots  serpents et séraphins : le mot brûlant en hébreu se dit : soref  de la racine trilittère : sine-resh-pé. Soit les lettres latines : s-r-p que l’on retrouve, en français, dans les mots serpent ou  séraphin !!!

COMMENT LA PURETE PEUT-ELLE PROVENIR DE  L’IMPURETE ? 

Houka est une loi. La houka est un commandement qu’HaShem  a formulé et que l’on ne comprend pas et que l’on ne peut  expliquer comme la mitsva de « shilouah haken » (le renvoi de la  mère oiseau de son nid ou comme le lévirat (yiboum), ou la  shaâtnez (mélange de fibres animales et végétales : lin et laine).  Ici, il s’agit de la houka de la vache rousse. Il s’agit d’une jeune  vache née sans défaut aucun, sur laquelle n’aura pas été  décelé un seul poil blanc ou d’une autre teinte. Elle doit être  âgée de deux ans et ne pas avoir porté un seul fardeau quel  qu’il soit. Ces critères font que peu de vaches rousses sont  reconnues « aptes ». Contrairement à la croyance générale, la  vache rousse ne naît pas de parents roux mais elle naît ainsi  lorsque D le désire !!!

Les exégètes – dont les écrits sont destinés à nous aider à  comprendre le sens des commandements dont HaShem a  gratifié Son Peuple – au niveau de la loi sur la vache rousse, ont  trouvé des connexions laissant songeur car toutes les raisons invoquées pourraient bien, en effet, être l’une de celles qui sont  à la base de cette houka si nous ne savions pas qu’il n’est pas  nécessaire de trop chercher de motif lorsqu’il est question de  houka mais tout simplement l’accepter telle qu’elle est.

En effet, certaines opinions, par exemple, penchent pour le fait  qu’il y a sans doute un rapport de cause à effet entre la faute  du veau d’or, faute qui rendit le peuple impur et le fait que la  vache rousse vienne racheter cette grave infraction. D’autres  commentateurs tentent de trouver un lien entre le fait que le  sang de la vache (les menstrues) se transforme en lait pour  nourrir son petit et, qu’alors ce lait est permis à la  consommation alors que le sang est interdit car il véhicule la  vie et le lait est une ressource pour continuer à vivre …. ????

Au début de ce propos, ont été évoqués d’autres  commandements qui vont à l’encontre d’interdits cités  explicitement dans le Lévitique telle la défense d’entretenir des  rapports avec la femme du frère mais, lorsque celui-ci décède  sans avoir de descendance, il est une grande et belle action  d’épouser la veuve pour donner une descendance posthume  au défunt. Les Sages expriment le fait que d’essayer de trouver  des raisons à certaines règles, est donner matière au mauvais  penchant.

La prochaine sidra porte le nom d’un prince de Moav : Balaq.  Pourquoi se questionne-t-on ? Car il est l’aïeul de Ruth la  Moabite, mais, dit-on également, car il sacrifiait à HaShem, de  nombreux sacrifices quotidiens…. Possédons-nous toutes les  cartes en main pour pouvoir juger et comprendre les raisons  secrètes du Créateur pour chaque mitsva énoncée dans la  Torah ? Bien entendu, la réponse est négative car notre esprit  n’a aucunement la faculté de juger et d’embrasser tous les  tenants et aboutissants de toute la Création et de tout l’Univers.

Pour quelles raisons la vache rousse qui est née dans le sang  et donc dans l’impureté, va-t-elle être menée dans un endroit  pur pour être sacrifiée et brûlée entièrement après que le  Cohen aura aspergé de son sang les tentures de la Tente  d’Assignation et après qu’il l’aura brûlée le Cohen restera-t-il  impur jusqu’au soir alors que les cendres de la vache seront utilisées pour la « fabrication » de l’eau lustrale destinée, elle, à  purifier ceux qui se sont rendus impurs au contact d’un mort ?

Pour quelles raisons les animaux du genre masculin font-ils  partie des sacrifices mais seule la vache rousse aura le  privilège de purifier tout en étant considérée de sacrifice  expiatoire ?

Concernant cette dernière interrogation, le midrash penche  pour l’explication suivante : le veau d’or a semé le désordre et  l’impureté il est juste que la mère (la vache symboliquement)  vienne purifier les méfaits.

D’autre part, il est un principe selon lequel de l’impureté surgit  la pureté ainsi, c’est au sein de l’impureté d’Our Kasdim, que la  prière d’Abraham s’est élevée, et c’est de l’impureté qu’est né  Moav d’où est venue Ruth et c’est d’elle que viendra le Messie  !

Les commentateurs soulignent dans leurs enseignements que,  de même que le Tout Puissant a institué les sacrifices parce  que les Bné Israël étaient habitués à voir ce mode de culte chez  les Egyptiens, de même que la Torah personnifie le Saint Béni  Soit-Il en utilisant des telles que « le Doigt de D » ou « une main  puissante » etc… car l’esprit humain ne peut imaginer qu’au  travers d’expressions utilisées par et pour lui-même, Rashi  enseigne ceci : Satan ou les autres nations pourraient dire à  Israël pour la vache rousse aussi bien que pour d’autres  mitsvoth telles que l’interdiction de mélanger viande et lait ou  de mélanger lin et soie pourquoi avez-vous de telles lois et  pourquoi les observez-vous ? Il faudrait donc répondre par  conséquent ce sont des lois qui appartiennent à D et que nous  devons observer sans chercher à les comprendre même si on  peut nous proposer des dizaines de raisons ou de prétextes  philosophiques, chimiques, médicales ou physiques. Et donc,  à ce propos, le Sage de Troyes propose de ne pas essayer de  trouver quelque prétexte qu’il s’agisse et d’user d’humilité.

Les eaux de Mériba. Pendant toutes les années de  pérégrinations dans le désert, les enfants d’Israël ne  manquèrent pas d’eau grâce aux mérites de Myriam.  Rappelons que c’est grâce à Myriam que Moïse a pu naître.

Mais, à sa mort, le puits de Myriam disparut et, les enfants  d’Israël manquèrent d’eau qu’ils réclamèrent en vitupérant ; aussi, D dit-Il à Son serviteur : « prends ton bâton et parle au  rocher » (en hébreu : sélâ סלע ( Moïse, au lieu de parler au  rocher, se remémorant sans doute la première fois où il  intercéda pour le peuple auprès de D qui lui ordonna alors :  « prends ton bâton et frappe le rocher (en hébreu : tsour צור (  il frappa le rocher ceci sera interprété pour un manque de  confiance en D et c’est ainsi qu’Aharon (témoin de la scène) et  Moïse ne purent conduire le peuple jusqu’à l’intérieur du pays.  Il est à remarquer que l’élément de l’eau accompagne Myriam  dans son parcours en effet c’est Myriam qui suivit le berceau  de Moïse bébé sur les eaux du Nil, c’est encore lors de la  traversée de la Mer Rouge que Myriam chante et danse pour  entraîner et encourager les femmes et c’est grâce à ses mérites  que le Peuple d’Israël a bénéficié d’eau douce tout au long de  ces 40 années de traversée du désert et, de même que Myriam  a vécu de manière humble, elle va mourir et être enterrée dans  l’humilité et tout comme Moïse, elle sera enterrée sans que l’on  ne sache avec précision le lieu de sa sépulture : מרים שם ותמות שם ותקבר Myriam mourut là-bas et fut enterrée là-bas….

Dans cette sidra, nous remarquerons encore une allusion au  fait que le prochain chef spirituel du peuple juif ne sera pas  Moïse : en effet, il est écrit : …. ישראל ישיר אז) C’est alors  qu’Israël chantera) nous nous souvenons que le cantique de la  Mer Rouge commence ainsi : ישראל ובני משה ישיר אז) c’est ainsi  que Moïse chanta et les enfants d’Israël) ce qui permit aux  exégètes d’affirmer que Moïse chantait et que les Bené Israël  reprenaient après lui ou encore que lors de la Rédemption  finale, lorsque Moïse conduira les morts juifs enterrés hors  d’Israël vers le pays d’Israël il chantera et les Bné Israël  chanteront avec lui). Le nom de Moïse a donc disparu car il ne  conduira pas ce peuple en Israël !

C’est ici qu’ Aharon le prêtre va « rejoindre ses pères » le 1er av  au sommet du Mont Or HaHar. La disparition de ces trois frères  et sœurs se fait dans la discrétion et l’humilité, dans la  simplicité qui avait déjà servi de toile de fond à leur vie. Ces 3  frères et sœur qui ont eu une si grande part dans l’existence du peuple disparaissent tour à tour dans cette seule parasha  ce sont les aînés de Moïse qui laissent leur place.

La parasha nous entretient du serpent d’airain (nehash  ‘hanehoshet).

Qu’est-ce que ce serpent ? Nous savons pour l’avoir lu dans la  parasha précédente que D a mis à la disposition des Enfants  d’Israël deux « remèdes » pour arrêter la mortalité lors  d’épidémies notamment : le premier étant l’encens ou ketoreth  et le second le serpent d’airain. Lorsque la mortalité frappa les  enfants d’Israël après que la terre se fût entr’ouverte et eût  avalé les 250 personnes qui entouraient Qorah, Datan et  Aviram, Moïse ordonna à Aharon d’aller « balancer » son  encensoir entre les rangs des Bné Israël pour arrêter la  progression de la mortalité dans le camp. De même, dans cette  sidra, la mort commença à se répandre et D Lui-Même ordonna  à Moïse de forger un serpent d’airain pour que quiconque le  verra soit sauvé. Le serpent a condamné l’humanité de par sa  perfidie à entraîner Eve à pêcher ; le serpent réapparaît dans la  cour de Pharaon lorsque Moïse avec le bâton d’Aharon opère  le premier prodige et que le serpent avale ceux produits par les  magiciens de Pharaon. Et, c’est le serpent qui va être doté de  la vertu « salvatrice » dans le désert et chaque homme qui y  posera son regard sera sauvé de la mort.

Ceux qui ont pu se rendre en Jordanie au Mont Nébo où Moïse  est décédé, ont pu admirer le serpent d’airain.

Caroline Elishéva REBOUH

 

1– Guemara Berakhot 

2– Moïse en entendant HaShem lui dire qu’IL est le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob, se couvrit le  visage. 

3– HaShem avait remis à Moïse la quantité exacte d’encre qu’il faudrait pour écrire tout le texte et,  puisque Moïse avait écrit le mot עניו en caractères plus petits tant il était humble il restait donc une  goutte d’encre sur la quantité destinée à l’écriture.

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