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« Vous semez la discorde » : à Bordeaux, la suspension du jumelage avec Ashdod enflamme le conseil municipal

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Mis à mal par son opposition, Pierre Hurmic a tenté une nouvelle fois de justifier la suspension du jumelage avec le port israélien d’Ashdod ce mardi 8 juillet, sans vraiment convaincre.

« Faute morale, erreur stratégique », « décision incompréhensible », « vous semez la discorde ». Ce mardi 8 juillet, la suspension du jumelage avec Ashdod, en Israël, décidée le 26 juin par le maire écologiste Pierre Hurmic pour dénoncer « les crimes intolérables » de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, a enflammé la séance du conseil municipal.

Si le maire espérait éteindre l’incendie, c’est loupé. Le sujet est revenu en boomerang. Pour Renaissance, Thomas Cazenave a exprimé le « regret de voir la ville embarquée malgré elle dans le conflit israélo-palestinien. Vous l’importez au sein du conseil municipal…

Le débat, vif et passionné, a vu l’opposition municipale dénoncer la décision de suspension comme une entorse à l’indépendance locale :

  • Thomas Cazenave (Renaissance) a qualifié l’initiative de « regrettable » :

« Vous embarquez la ville de Bordeaux malgré elle dans le conflit israélo-palestinien. Vous l’importez au sein du conseil municipal… ».

  • Nathalie Delattre (Bordeaux Ensemble), a estimé que cette décision était “en totale contradiction avec les valeurs du jumelage” et a insisté sur la nécessité du dialogue : « Une telle suspension, présentée comme un geste de principe, apparaît en réalité en totale contradiction avec les valeurs mêmes du jumelage : maintenir le dialogue entre les peuples même au cœur des tensions… ».
  • La ministre déléguée au Tourisme a également appelé le maire à revenir sur sa décision, envoyant une lettre au maire d’Ashdod pour lui témoigner son désaccord.

Le contexte historique du jumelage a également été évoqué :

  • Céline Papin, adjointe chargée des coopérations, a rappelé qu’aucun projet actif entre Bordeaux et Ashdod n’avait eu lieu depuis début 2021, ce qui questionne l’utilité de la suspension dans l’immédiat.

Enfin, l’opposition de droite, notamment Alexandra Siarri (Bordeaux Ensemble), a dénoncé une instrumentalisation politicienne : « Une instrumentalisation d’un drame humain à but électoraliste ».

En résumé, la tentative du maire Pierre Hurmic de justifier sa décision durant la séance du 8 juillet n’a pas convaincu : le conseil a mis en lumière les contradictions, les réactions hostiles de l’opposition et du gouvernement, ainsi que l’absence de projet concret justifiant cette mesure.

sudouest.fr

Ashdodcafe.com
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